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Les charognards de la bourgeoisie (les leçons de la Commune, III)

La principale leçon de la Commune, c’est que le peuple en armes, guidé par la fraction la plus résolue de la classe ouvrière, peut saisir directement les rênes du pouvoir politique.

Sa radicale nouveauté, et son exemple fécond, c’est d’avoir montré qu’on peut se passer des politiciens bourgeois pour jeter les fondements d’une République sociale, et que le prolétariat allié à la petite bourgeoisie peut lancer ce défi à la classe possédante et à ses serviteurs. Mais la tragédie de la Commune, hélas, a fait aussi la démonstration que cette classe possédante ne recule devant aucune ignominie lorsque ses intérêts sont menacés par ceux d’en-bas. On sait, parce que ses témoins les plus lucides, Lissagaray et Marx, y ont suffisamment insisté, combien la Commune a été paralysée par sa timidité et sa naïveté. Mais cette modération volontaire n’a pas épargné aux hommes et aux femmes de la Commune les horreurs d’une répression féroce. Au contraire. En scellant sa défaite, elle les y a condamnés.

« Que la Banque de France soit restée une enclave versaillaise en plein cœur de Paris, c’est un étonnement et un scandale », écrit Henri Lefebvre dans « La proclamation de la Commune ». Moyen de pression sur le gouvernement en vue d’une négociation future, ou prise de guerre révolutionnaire destinée à financer l’insurrection, la saisie de la Banque de France aurait modifié le rapport de forces. Mais la Commune a reculé devant l’obstacle. Elle a laissée intacte cette institution-clé de la classe dominante, elle l’a laissée libre de procurer des fonds à Versailles, alors qu’elle lui mégotait les siens. Pour Prosper-Olivier Lissagaray, cette erreur fut la pire de toutes, pire encore que d’avoir laissé filer à Versailles, avec armes et bagages, les troupes gouvernementales qui serviront à la répression. « La Commune dans son indignation aveugle ne voyait pas les vrais otages : la Banque, l’Enregistrement et les Domaines, la Caisse des Dépôts et Consignations, etc.. Par là on tenait les glandes génitales de Versailles ; on pouvait rire de son expérience, de ses canons. Sans exposer un homme, la Commune n’avait qu’à lui dire : « Transige ou meurs ».

Ce manque de résolution face à un instrument majeur du pouvoir bourgeois, cette incapacité à trancher dans le vif de la lutte des classes perdra la Commune. « Toutes les insurrections victorieuses ont débuté par saisir le nerf de l’ennemi, la caisse. La Commune est la seule qui ait refusé. Elle abolit le Budget des cultes qui était à Versailles et resta en extase devant la caisse de la haute bourgeoisie qu’elle avait sous la main ». Un scrupule légaliste retient le bras des hommes de la Commune, et il est vrai que tous ses dirigeants ne sont pas révolutionnaires. Son doyen, le riche entrepreneur Charles Beslay, est chargé de négocier avec la Banque de France. Revenant d’une mission où il a manifestement été floué, il explique qu’on ne peut rien faire, qu’il faut se contenter des maigres avances consenties par le gouverneur. « Beslay, très attendri, vint le soir à la Commune répéter l’argument : « La Banque de France est la fortune du pays ; hors d’elle, plus d’industrie, plus de commerce ; si vous la violez tous ses billets font faillite ».

Ces « niaiseries », commente Lissagaray, « circulèrent à l’Hôtel-de-Ville. Les proudhoniens du Conseil, oubliant que leur maître a mis la suppression de la Banque en tête de son programme révolutionnaire, renforçaient le père Beslay. La forteresse capitaliste n’avait pas de défenseurs plus acharnés. Si encore on eût dit : « Occupons au moins la Banque ». La Commune n’eut même pas ce nerf, se contenta de commissionner Beslay ». Ce même Charles Beslay qui, après l’écrasement de la Commune par les troupes versaillaises, comme par hasard, passera aisément à travers les mailles du filet, se réfugiera en Suisse et bénéficiera d’un non-lieu.

Et pourtant le doyen Beslay n’est pas seul en cause. Cette Commune effrayée à l’idée de saisir les caisses de la bourgeoisie, c’est celle qui a laissé les maires d’arrondissement, pendant dix jours, négocier avec le gouvernement pour éviter l’effusion de sang. C’est celle qui est demeurée jusqu’au bout sur la défensive, n’engageant l’opération militaire ratée du 3 avril qu’en réponse à l’attaque versaillaise. C’est celle qui a empêché ses propres militants de fermer les journaux bourgeois. « Une foule indignée avait envahi les boutiques du Gaulois et du Figaro, rapporte Lissagaray, mais le comité central dit qu’il ferait respecter la liberté de la presse, espérant que les journaux se feraient un devoir de respecter la République, la vérité, la justice ». La presse bourgeoise qui respecte la vérité, quelle naïveté ! « Le Comité central laissait dire et protégeait même ses insulteurs ». C’est cette Commune, pourtant, qui sera écrasée sans pitié, dans un déferlement de haine où s’illustrèrent nombre d’écrivains et de journalistes, véritables charognards de la bourgeoisie.

Absolument inadmissible, cette prétention des va-nu-pieds à améliorer leur sort par l’action collective. Intolérable, l’effort désespéré de ces manants pour mettre fin à la misère et à l’ignorance. Si la classe possédante les déteste, ce n’est pas pour ce qu’ils font, mais pour ce qu’ils sont. « Un jour, il advient ceci que le belluaire distrait oublie ses clés aux portes de la ménagerie, et les animaux féroces se répandent par la ville épouvantée avec des hurlements sauvages. Des cages ouvertes s’élancent les hyènes de 93 et les gorilles de la Commune », écrit Théophile Gautier dans son « Tableau du siège ». Des singes, ces Communards ! Mais aux yeux des charognards d’aujourd’hui, les Gilets jaunes ne valent pas mieux : ce sont « des hordes qui ont tout détruit sur leur passage, rêvant de marcher sur l’Élysée pour le mettre à sac et pour placer la tête du président sur une pique ». Ces sauvages rappellent « les Khmers Rouges entrant dans Phnom Penh pour la nettoyer et la vider. Avec cette différence : les réseaux sociaux, la manipulation des médias ont donné une caisse de résonance instantanée aux vandales », écrit Pascal Bruckner, héroïque sentinelle du capital, dans Le Point du 10 janvier 2019. Quand on sait l’unanimité haineuse de la presse bourgeoise contre ce mouvement populaire, son propos relève sans doute de l’humour involontaire.

Pour son collègue Frantz-Olivier Giesbert, la motivation de cette foule nauséabonde est nettement plus prosaïque, et ce laquais des puissants nous délivre avec condescendance sa psychologie de comptoir émaillée de métaphores animalières : les Gilets jaunes sont « des hordes de minus, de pillards, rongés par leur ressentiment comme par des puces », écrit-il dans Le Point du 13 décembre 2018. Des minables dévorés par l’envie et la jalousie, voilà tout. Même registre, déjà, contre les Rouges de 1871 : « L’origine de la Commune remonte au temps de la Genèse, écrit Maxime Du Camp dans Les Convulsions de Paris, elle date du jour où Caïn a tué son frère. C’est l’envie qui est derrière toutes ces revendications bégayées par les paresseux auquel leur outil fait honte, et qui en haine du travail préfèrent les chances du combat à la sécurité du travail quotidien ». Convoquer la Bible à l’appui de l’ordre social, le procédé ne date pas d’hier et il traverse le temps. Ces gueux en gilet jaune, eux aussi, ne sont-ils pas la lie de l’humanité, dont les coupables égarements sont passibles d’un châtiment divin ? Pour Bernard-Henri Lévy, s’exprimant devant le CRIF le 18 novembre 2018, aucun doute n’est possible : « Le peuple, celui qui ne respecte rien que lui-même, celui qui dit : « on est le peuple, et parce qu’on est le peuple on a tous les droits, absolument tous, à commencer par celui d’enfreindre la loi », eh bien ce peuple-là, mes chers amis, je me permets de vous signaler que c’est contre lui que se déchaîne la sainte colère de Dieu ». Yahvé et LBD, même combat.

Il faut dire que ces Gilets jaunes inspirent aux intellectuels bourgeois en service commandé une répugnance instinctive. Décidément, cette plèbe enragée concentre tous les mauvais instincts. Elle sent le soufre. « Mettre un Gilet jaune, c’est revêtir la honte », déclare Philippe Val, qui est passé de Charlie-Hebdo à France-Inter comme on change de chemise et de compte en banque. On feint d’ignorer leur programme, et on y voit les pitoyables représentants d’une France provinciale méprisée par ces muscadins de la presse bourgeoise. « Qui sont ces Gilets jaunes et que veulent-ils ? » demande Laurent-David Samama dans « La Règle du Jeu », le 4 décembre 2018. « Les premiers concernés n’en savent rien, et ne cherchent d’ailleurs pas à répondre. Coincés entre un Burger King, un Kiabi et un centre Leclerc, tenant les rond-points de la France Moche en se rêvant Sans-Culottes, tout juste se perdent-ils, lorsqu’on les interroge, dans le gloubi-boulga incohérent de leurs doléance ».

Mais si l’on creuse un peu, assurent ces chiens de garde, on découvre alors le pire, sournoisement tapi dans l’ombre. « On commence par le référendum d’initiative populaire et on finit par l’antisémitisme. On commence avec Rousseau et on finit avec Doriot. Mais c’est pas les marges, ça, c’est le cœur du mouvement », assène Bernard-Henri Lévy sur Europe 1, le 18 février 2019. Des antisémites, bien sûr, et manipulés par l’étranger, de surcroît. Journaliste à France-Culture, Brice Couturier, dans un tweet du 1er décembre 2018, est catégorique : « Poutine est à la manœuvre. Une petite guerre civile en France ferait bien ses affaires ». Des mensonges à la chaîne, qui sont les mêmes que ceux qu’étrillait Marx à propos de la Commune dans sa lettre à Liebknecht, le 6 avril 1871 : « De tout le fatras qui te tombe sous les yeux dans les journaux sur les événements intérieurs de Paris, tu ne dois pas croire un mot. Tout est mensonger. Jamais la bassesse du journalisme bourgeois ne s’est mise plus brillamment en évidence ».

Vieille recette en effet, déjà utilisée contre les Communards : « Le comité central de la Garde nationale » est soumis à des « influences bonapartistes et prussiennes dont il est facile de constater l’action », proclame le gouvernement de Thiers dans une affiche apposée sur les murs de Paris en mars 1871. Une horreur, ces Communards. Devant l’Assemblée, le 21 mars 1871, Jules Favre fait la description cauchemardesque de « cet orage des bas-fonds », de « cette poignée de scélérats mettant au-dessus de l’assemblée je ne sais quel idéal sanglant et rapace » et qui n’ont pris le pouvoir « que pour la violence, l’assassinat et le vol ». On nous demande d’éviter la guerre civile, ajoute le ministre d’Adolphe Thiers, mais cette vermine nous l’impose, « ouverte, audacieuse, accompagnée du meurtre lâche et du pillage dans l’ombre ». Devant « un pareil opprobre infligé à la civilisation », l’obligation « s’impose à notre conscience, l’obligation absolue d’entrer dans une voie énergique ». Il faut agir, et tout de suite, « pour faire justice, enfin, de ces misérables ». Dans une circulaire aux recteurs, le ministre de l’Instruction publique et des cultes Jules Simon, à son tour, indique le message à transmettre aux jeunes générations : « La France serait indigne de son passé, se trahirait elle-même et trahirait la cause de la civilisation, si elle ne se levait pas tout entière contre cette minorité impie qui nous ruine et nous déshonore ».

Certes les temps ont changé, mais la tourbe populacière des Gilets jaunes suscite la même haine de classe. Et s’il faut les amener à résipiscence, eux aussi, autant employer la manière forte. Ancien ministre de l’Éducation nationale, Luc Ferry, s’exprimant sur Radio Classique le 7 janvier 2019, réclame une répression armée, il exige que le sang coule : « Ce que je ne comprends pas, c’est qu’on ne donne pas les moyens aux policiers de mettre fin à ces violences. Qu’ils se servent de leurs armes, une bonne fois ! On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies ! ». C’est vrai qu’au mois de mai 1871, durant la « Semaine Sanglante », on a vu de quoi cette merveilleuse armée était capable. « Vingt-six conseils de guerre, vingt-six mitrailleuses », résume Lissagaray. « Le sol est jonché de leurs cadavres, télégraphie Thiers aux préfets, ce spectacle affreux servira de leçon ». Et Georges Bernanos écrira : « Les généraux versaillais pataugèrent dans Paris sur un lit de cadavres, du sang jusqu’à la braguette ».

Le 8 juin 1871, devant l’Assemblée, célébrant le massacre de 20 000 Parisiens par la soldatesque, le chef du pouvoir exécutif proclame sa fierté d’avoir écrasé l’insurrection. « Nous les avons enlevées, ces formidables murailles de Paris. Nous avons remporté une victoire immense, une des plus grandes victoires que l’ordre social et la civilisation aient remportées ». Elle est belle, cette civilisation qui transforme une capitale en fosse commune. Mais les intellectuels prostitués ont eu gain de cause. « Dût-on noyer cette insurrection dans le sang, dût-on l’ensevelir sous les ruines de la ville en feu, il n’y a pas de compromis possible. Si l’échafaud vient d’être supprimé, il ne faudra le garder que pour les faiseurs de barricades », réclame Francisque Sarcey dans Le Drapeau tricolore, le 20 mai 1871. Alors, oui, à la fin de la Semaine sanglante, elle est liquidée, cette « honteuse canaille » qu’exècre le journaliste Ximénès Doudan, « ce mélange d’enfer, de caverne de voleurs et d’estaminet ». Nettoyées, ces « bandes en guenille » que moque le colonel d’Hennebert. Fini, le spectacle abominable de ce « Paris au pouvoir des nègres » qui horrifiait Alphonse Daudet. Éliminées, les « convulsions bêtes d’une tourbe destructrice », ces « faces stupides et abjectes », cette « crapulerie rayonnante » d’une capitale « sous la coupe de la populace » devant lesquelles Edmond de Goncourt vomissait de dégoût.

« S’ils succombent, seul leur caractère bon garçon en sera la cause », écrivait Marx le 12 avril 1871. Ce caractère, les Communards l’ont payé cher, en effet. Face à des massacreurs, ni le légalisme ni l’attentisme ne sont de bon augure. « L’illusion générale était qu’on durerait », écrit Lissagaray. C’est cette durée qui fit défaut à la Commune, car Versailles la lui ôta. « Ce qui manqua surtout à la Commune, écrit Lénine en 1911 dans son « Hommage à la Commune », c’est le temps, la possibilité de s’orienter et d’aborder la réalisation de son programme. Elle n’avait pas encore eu le temps de se mettre à l’œuvre que le gouvernement de Versailles, soutenu par toute la bourgeoisie, engageait les hostilités contre Paris. La Commune dut, avant tout, songer à se défendre ». La brièveté de son existence empêcha aussi cette expérience révolutionnaire de résoudre ses contradictions internes. Le Conseil se divisa entre une majorité aux idées floues, mais décidée à prendre des mesures draconiennes, et une minorité influencée par les Internationaux, passionnée par les réformes sociales, mais qui « ne voulut jamais comprendre que la Commune était une barricade », relève Lissagaray. Ces faiblesses et ces « impuissances », Thiers les « connaissait à fond ». Dès le mois de mars, « il se rassura sur cette insurrection peureuse de la Banque, ignorante de ses ressources, et dont le Conseil s’évaporait en paroles ».

Méditant l’exemple de la Commune, Lénine rappelle que, pour assurer le triomphe d’une révolution sociale, « deux conditions au moins sont nécessaires : des forces productives hautement développées et un prolétariat bien préparé. Mais en 1871 ces deux conditions faisaient défaut. Le capitalisme français était encore peu développé et la France était surtout un pays de petite bourgeoisie (..). Par ailleurs, il n’existait pas de parti ouvrier ; la classe ouvrière n’avait ni préparation ni entraînement et dans sa masse, elle n’avait même pas une idée très claire de ses tâches et des moyens de les réaliser ». Ces limites objectives de la Commune de 1871 ne seront plus celles des révolutions du XXe siècle, lesquelles triompheront en mobilisant les masses ouvrières et paysannes. Mais ces révolutions dépasseront aussi ses limites subjectives en se dotant de l’outil politique et militaire indispensable à la victoire. Ce sera leur façon de rendre hommage à la Commune : immunisés contre la naïveté, les révolutionnaires du siècle suivant n’hésiteront pas à engager l’épreuve de force avec l’État bourgeois. L’initiative changera de camp. On saisira les caisses de la classe possédante, et on clouera le bec à la « bassesse du journalisme bourgeois ».

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COMMENTAIRES  

28/04/2021 16:04 par Robess73

Très bel article historique... De mon avis les 4 grosses erreurs de la commune furent dans l ordre.
1 avoir laissé les soldats versaillais sortir de Paris sans les desarmer
2n avoir pas collé contre un mur et fusillé immédiatement les 3 Jules et le nabot quand ils en eurent la possibilité
3n avoir pas saisi la banque de france
4 n avoir pas interdit la parution des journaux bourgeois.

28/04/2021 17:38 par Palamède Singouin

De tout ceci il ressort que la bourgeoisie ne cèdera son pouvoir que sous la contrainte d’une violence encore supérieure à celle qu’elle n’hésite pas à utiliser. Les sud-américains sont les derniers à en avoir fait la triste expérience.

Pour ceux qui s’illusionnent sur les leçons d’humanisme que pourraient donner à la bourgeoisie une éventuelle clémence d’un mouvement révolutionnaire, une illustration récente : Macron vient d’autoriser l’arrestation pour extradition vers l’Italie de 7 (et peut-être plus) anciens brigadistes bénéficiant de l’asile de la France depuis 40 ans !

La bourgeoise à la haine féroce et la rancune tenace. Conclusion ?

Mais sa propagande a tellement bien réussi à pénétrer les "cerveaux disponibles" qu’une grande majorité du peuple s’est convaincue que des graffitis sur un monument de type Rome impériale à la gloire d’un despote ou un doigt d’honneur à l’adresse des flics constituaient des actes de terrorisme....
Et Macron, Darmanin, Lallement de rigoler : ..."le peuple ?...combien de divisions ? "

28/04/2021 18:54 par Assimbonanga

Lénine rappelle que, pour assurer le triomphe d’une révolution sociale, « deux conditions au moins sont nécessaires des forces productives hautement développées et un prolétariat bien préparé.
Mais en 1871 ces deux conditions faisaient défaut.
 Le capitalisme français était encore peu développé et la France était surtout un pays de petite bourgeoisie (..).
 Par ailleurs, il n’existait pas de parti ouvrier ; la classe ouvrière n’avait ni préparation ni entraînement et dans sa masse, elle n’avait même pas une idée très claire de ses tâches et des moyens de les réaliser »

Bonne remarque ! Quel est l’état des lieux en 2021 ? Avec en plus des chaînes d’info continue qui ont remplacé les curés et dont il s’avère que la plupart de leurs employés "journalistes" sont d’extrême-droite !

28/04/2021 19:17 par Abdul

Quel super texte ! Merci mille fois. Tout est bon y’a rien à jeter. Special thanks à ce désopilant autant que percutant et fulminant "yahve et lbd même combat", monsieur Guigue vous avez bien mérité de la patrie et de Lissagaray réunis ! Merci encore. En-core ! En-core !

29/04/2021 08:00 par ozerfil

« La principale leçon de la Commune, c’est que le peuple en armes, guidé par la fraction la plus résolue de la classe ouvrière, peut saisir directement les rênes du pouvoir politique. »

Le Peuple en armes pouvait, Bruno, POUVAIT...

Ce temps est fini : les Etats se sont organisés pour ne plus risquer de perdre le Pouvoir par un soulèvement populaire.
Voyez comment les banales manifestations des Gilets Jaunes ont été écrasées à tous points de vue...

De nos jours, entre le matraquage médiatique qui délégitime toute opposition (plus encore si elle déploie la moindre "violence" - un scooter brûlé et une vitrine brisée suffisent... Une simple grève est devenue indécente !), les moyens de surveillance généralisés, les FdO suréquipées, l’arsenal judiciaire bien huilé pour frapper sans faiblesse les entraves au Système, et la force armée en réserve, un Pouvoir est en mesure de mater et même d’anticiper voire de prévenir toute insurrection.

Et je crois que vous n’imaginez pas, en plus, la mentalité réactionnaire des Français - même sur le social qui conditionne leur vie !!

Le modelage des esprits a été bien mené et entretenu, avec rigueur et efficacité...

29/04/2021 09:51 par Roselyne Arthaud

Magnifique texte qui fait serrer les dents et les poings de rage impuissante. Vive la Commune et les GJ

29/04/2021 10:41 par Assimbonanga

Je partage l’avis de Palamède plus haut. Avec l’extradition des brigades rouges, Macron devient de plus en plus ADOLF THIERS.
Et tous les médias (presse, radio, télé) sont réquisitionnés pour asséner une pensée répressive et réactionnaire. Attention, l’IFOP est une agence de propagande, une société improductive de type parasitaire, lobbyiste, partenaire de CNEWS et sud-radio ainsi que Paris-Match et JDD. Consultez leur qui-sommes-nous. Un de ses grands prêtres : Jérôme Fourquet.

Et pendant ce temps-là, voici comment on traite la jeunesse quelque peu rebelle : cadenas de vélo et ficheS.

Macron = Adolf Thiers

29/04/2021 13:27 par L. A.

« La principale leçon de la Commune, c’est que le peuple en armes, guidé par la fraction la plus résolue de la classe ouvrière, peut saisir directement les rênes du pouvoir politique. » Ici, je propose d’en rappeler aussi une autre leçon (“subsidiaire” donc) : « […] le peuple en armes […] peut saisir les rênes du pouvoir politique… de façon très éphémère pour ensuite se faire massacrer avec vieillards, femmes et enfants et laisser place nette à un pouvoir réactionnaire des plus virulents installé pour plusieurs générations. » Pourquoi oublie-t-on toujours ce genre de détails : la conclusion de l’histoire ?
(Rappel mythologique : contrairement à une idée fausse, Cassandre ne se trompait jamais dans ses prédictions. La formule « malgré les Cassandre » est donc erronée, puisque les choses se passaient effectivement toujours comme elle l’avait prédit. Sa malédiction était que personne ne l’écoute jamais avant le désastre.)
L. A. (Autodidacte admirateur des communeux, mais amateur de leçons avec des résumés complets.)

29/04/2021 14:39 par CN46400

"deux conditions au moins sont nécessaires : des forces productives hautement développées et un prolétariat bien préparé." Ce serait, d’après B Guigue, de Lénine. Même sans références, çà ne m’étonne guère, mais pour son malheur, et celui de la révolution russe, c’est cette situation qu’on a rencontré partout, Russie, mais aussi Chine, Cuba, Vietnam etc... Lénine, avec la NEP, et le "capitalisme d’état", avait répondu au pb, mais la balle de Fanny Kaplan lui a interdit d’avancer assez le chantier. Finalement c’est Deng Xiao Ping qui le finira en faisant la preuve que le pb, dans ces circonstances, ce n’est pas le capitalisme lui-même, mais son contrôle pointilleux, par un état au ordres de la Révolution.
Bien sûr, les faux chemins de traverses essayès par Staline, et aussi Mao, ont fait perdre pas mal de décennies, mais analysons bien le discours " gauchiste" de Biden qu’il administre actuellement au peuple américain et qu’il charge un max alors qu’il en connaît la totale vanité puisque il sait parfaitement que la bourgeoisie US, in fine, va saboter son application. Reste que les capitalistes US, et c’est en leur nom que Biden parle, ne peuvent négliger la concurrence de la Chine aussi sur le plan social....

29/04/2021 19:25 par T 34

@ Assimbonanga

Et tous les médias (presse, radio, télé) sont réquisitionnés pour asséner une pensée répressive et réactionnaire. Attention, l’IFOP est une agence de propagande, une société improductive de type parasitaire, lobbyiste, partenaire de CNEWS et sud-radio ainsi que Paris-Match et JDD

A ce sujet il est bon de regarder ce vieux sketch des Guignols : Fabricant de sondages

30/04/2021 09:58 par ozerfil

@ Assimbonanga,

Il est indéniable que nous basculons manifestement vers un régime où remettre en cause la vérité officielle va devenir un délit - ils n’en sont qu’à dénoncer les "fake news" * - ce qui sort en fait de la doxa - mais ça va aller beaucoup plus loin : dans le judiciaire.

Ils viennent d’ailleurs d’entrouvrir la porte avec la légalisation de la surveillance des messageries et commentaires sur les réseaux "sociaux" : ça va commencer par être une poursuite des propos actuellement répréhensibles et où sera ensuite la limite ?

Les GAFA s’arrogent même déjà le droit de "supprimer" toute parution jugée par eux "ceci ou cela" : sur quels critères et quelles bases juridiques ? En ont-elles simplement le droit dans la mesure où chacun est responsable de ses écrits ?
Et c’est là qu’on voit tout le vice du Système qui peut poursuivre des sites pour les propos de leurs internautes : c’est les pousser à faire de la censure !!
Bon, il ne faut pas trop les pousser - il n’y a que sur LGS que mes interventions, parfois critiques mais toujours retenues, sont publiées... avec une petite réponse bien sentie de la Rédaction si nécessaire !
Je préfère mille fois cette attitude au couperet de la (dite...) "modération".

Après, il y a ces insupportables intervenants qui vont sur des sites pour les polluer - pas pour débattre - ou y insérer la bonne parole officielle que tous les médias qui ont "pignon sur rue" délivrent : c’est un manque de respect et de sens démocratique qui mérite l’exclusion. Sans parler de ceux qui en font purement et simplement une tribune pour leurs idées et partis...
Je visite régulièrement RT et Sputnik - nids d’inquiétants réactionnaires mais on y trouve des informations alternatives **... - et je suis effaré des commentaires anti-russes primaires qu’on y lit : si on n’aime pas un site/une radio/une télé, ses idées, un parti affilié ou un pays qui l’émet, on l’ignore, on ne va pas provoquer en jouant les insultants redresseurs de torts !!

Mais il y a très longtemps - après F. Mitterrand, qui avait bien des défauts mais était démocrate - que j’ai pu constater que la liberté d’expression dans ce pays se limite de plus en plus à approuver et suivre ce que le Pouvoir, presque nos Maîtres, a décidé, sinon criminalisation...

« Crime de la Pensée » - "1984" G. Orwell...
« Libres dans le troupeau » chantait Renaud... avant d’y rentrer !

* je ne pense bien entendu pas à ceux, délirants, qui croient que la Terre est plate, qui sont persuadés que nous sommes dirigés par des reptiliens, des satanistes ou des exterminateurs, mais de ceux qui se posent néanmoins des questions sur la Marche du Monde...

** de moins en moins car ils ont sans doute dû se retenir pour obtenir les accréditations d’exercer ; il faut maintenant lire "entre les lignes"...

30/04/2021 09:58 par ozerfil

@ Assimbonanga,

Il est indéniable que nous basculons manifestement vers un régime où remettre en cause la vérité officielle va devenir un délit - ils n’en sont qu’à dénoncer les "fake news" * - ce qui sort en fait de la doxa - mais ça va aller beaucoup plus loin : dans le judiciaire.

Ils viennent d’ailleurs d’entrouvrir la porte avec la légalisation de la surveillance des messageries et commentaires sur les réseaux "sociaux" : ça va commencer par être une poursuite des propos actuellement répréhensibles et où sera ensuite la limite ?

Les GAFA s’arrogent même déjà le droit de "supprimer" toute parution jugée par eux "ceci ou cela" : sur quels critères et quelles bases juridiques ? En ont-elles simplement le droit dans la mesure où chacun est responsable de ses écrits ?
Et c’est là qu’on voit tout le vice du Système qui peut poursuivre des sites pour les propos de leurs internautes : c’est les pousser à faire de la censure !!
Bon, il ne faut pas trop les pousser - il n’y a que sur LGS que mes interventions, parfois critiques mais toujours retenues, sont publiées... avec une petite réponse bien sentie de la Rédaction si nécessaire !
Je préfère mille fois cette attitude au couperet de la (dite...) "modération".

Après, il y a ces insupportables intervenants qui vont sur des sites pour les polluer - pas pour débattre - ou y insérer la bonne parole officielle que tous les médias qui ont "pignon sur rue" délivrent : c’est un manque de respect et de sens démocratique qui mérite l’exclusion. Sans parler de ceux qui en font purement et simplement une tribune pour leurs idées et partis...
Je visite régulièrement RT et Sputnik - nids d’inquiétants réactionnaires mais on y trouve des informations alternatives **... - et je suis effaré des commentaires anti-russes primaires qu’on y lit : si on n’aime pas un site/une radio/une télé, ses idées, un parti affilié ou un pays qui l’émet, on l’ignore, on ne va pas provoquer en jouant les insultants redresseurs de torts !!

Mais il y a très longtemps - après F. Mitterrand, qui avait bien des défauts mais était démocrate - que j’ai pu constater que la liberté d’expression dans ce pays se limite de plus en plus à approuver et suivre ce que le Pouvoir, presque nos Maîtres, a décidé, sinon criminalisation...

« Crime de la Pensée » - "1984" G. Orwell...
« Libres dans le troupeau » chantait Renaud... avant d’y rentrer !

* je ne pense bien entendu pas à ceux, délirants, qui croient que la Terre est plate, qui sont persuadés que nous sommes dirigés par des reptiliens, des satanistes ou des exterminateurs, mais de ceux qui se posent néanmoins des questions sur la Marche du Monde...

** de moins en moins car ils ont sans doute dû se retenir pour obtenir les accréditations d’exercer ; il faut maintenant lire "entre les lignes"...

30/04/2021 12:42 par kabouli

Lénine et les marxistes prennent modèle sur la contre-révolution bourgeoise de 1793. La bourgeoisie n’a jamais été une classe révolutionnaire, elle n’avait pas besoin d’une révolution puisqu’elle était déjà au pouvoir depuis deux cents ans. Par contre elle eut besoin de montrer une volonté contre révolutionnaire devant l’assaut des pauvres qu’elle avait contribué à créer. Les prolétaires n’ont pas besoin de coup-d’état sur le modèle de la contre-révolution bourgeoise de 1793 liquidatrice de la révolution populaire de 1789 ou de celle de 1921/23 qui vit Lénine et trotsky détruire la commune de Kronstadt.
Les vraies révolutions sont non-violente ainsi celle de la bourgeoisie qui s’empara pacifiquement de l’exploitation jadis réservée à la noblesse et au clergé ou celle des chrétiens qui renversèrent le pouvoir impérial romain non par la violence mais en refusant malgré les supplices d’obéir aux dieux du système esclavagistes de Rome. La révolution de type léniniste est un mythe

30/04/2021 15:26 par Louise de Bretagne

Pour détruire ce système capitaliste qui sied tant à la bourgeoisie il faut lutter contre eux et leurs banques sans jamais faire aucun compromis, le compromis c’est comme si tu blesses un animal et que tu ne l’achève pas, alors la bête se remet de ses blessures et c’est elle qui t’achève et te tue, les gens doivent se réveiller et carrément oublier la diplomatie....
C.C.S…. « 火 猪 »

01/05/2021 08:50 par CN46400

@kabouli et les autres
"La bourgeoisie n’a jamais été une classe révolutionnaire"
Si on fait l’impasse sur la révolution anglaise, 1789, 1848, 1871, 1917 à Moscou, 1927 à Pékin etc...etc, la bourgeoisie n’est plus qu’une assoc de bisounours qui pleure tous les jours sur la misère et l’exploitation du travail. Toutes choses qui caractérise, sous toutes les latitudes, la politique bourgeoise
Ce qui ne peut masquer le fait que la prise du pouvoir par la bourgeoisie s’est toujours traduit par un accroissement de la production matérielle et des progrès sociaux sensibles par rapport à la féodalité. Mais aussi une démocratisation des besoins matériel qu’elle est incapable de généraliser, ce qui constitue le carburant essentiel de l’idée communiste.....

01/05/2021 09:33 par Palamède Singouin

@ kabouli

La bourgeoisie n’a jamais été une classe révolutionnaire, elle n’avait pas besoin d’une révolution puisqu’elle était déjà au pouvoir depuis deux cents ans.

Elle avait surtout le pouvoir d’entretenir sans broncher les parasites de la noblesse et du clergé ou de servir avec zèle le monarque (Colbert).

Les vraies révolutions sont non-violente ainsi celle de la bourgeoisie qui s’empara pacifiquement de l’exploitation jadis réservée à la noblesse et au clergé

Pacifiquement ???? Dans une ambiance de guerres étrangères sur toutes les frontières, de guerres civiles en Vendée, en Bretagne et dans le Midi, de quelques milliers d’exécutions.

ou celle des chrétiens qui renversèrent le pouvoir impérial romain non par la violence mais en refusant malgré les supplices d’obéir aux dieux du système esclavagistes de Rome

C’est plutôt Constantin qui a récupéré le christianisme - très minoritaire dans l’empire - à des fins clairement politiques (césaro-papisme). Le pouvoir impérial est tombé sous les coups des invasions barbares.
.

La révolution de type léniniste est un mythe

Donc, elle n’aurait existé que dans les imaginations ?

01/05/2021 10:15 par Assimbonanga

@T34, excellent ! Une entrée en matière fort pédagogique. Qui démontre que le problème ne date pas d’aujourd’hui.
As-tu suivi la mission 2021 de Sonia Mabrouk ? Avec son bouquin au titre trompeur, elle écume les plateaux. Cette femme se transmute en égérie BCBG de la fachosphère et c’est très inquiétant.
Sous la pression de Darmanin, le CCIF s’est auto-dissout. Il a laissé un communiqué final suivi de nombreuses réponses aux allégations calomnieuses dont il a été la cible et sur la base de quoi il a été jugé et condamné par le Ministre de l’intérieur, abusant de son pouvoir.
Je trouve que nous sommes entrés dans une phase d’épuration que la fachosphère voudrait étendre à l’UNEF. Et ensuite ? Peut-être dissoudre les principaux syndicats de travailleurs, toujours au fallacieux prétexte d’islamo-gauchisme.
@ozerfil, oui. Note bien qu’il y a les bonnes fake news, celles venues des States, et les mauvaises fake news, celles des islamo-gauchistes ;)) Et puis, il y a le succès remporté par les GAFAM qui interroge sur les pratiques des humains qui s’y sont engouffrés comme ours sur le miel. Même les Cocos se jettent sur Amazon pour vérifier la disponibilité des livres... ;))

02/05/2021 19:54 par eris

Les actes et conséquences ne sont pas si simples. A l’époque différents courants et différentes façons d’aborder les grands défis qui s’imposaient ne faisaient pas forcément consensus. Juste l’exemple d’articulation à donner au fonctionnement des mesures régaliennes portait à discussion interminable. Fallait-il, comme pendant la première révolution un comité de salut public ? Certains n’hésitaient pas à prononcer le mot "dictature" c’est vous dire l’extrême fragilité de mise en oeuvre.
Cependant beaucoup de clubs de débat se créaient, prônant la démocratie directe, la volonté de contrôler les agissements des élus. En cela c’était des avancées réelles d’où sortaient des résolutions comme égalité de salaire homme-femme par exemple.
Oui il a manqué de temps, oui des décisions primordiales ont été omises mais l’on peut comprendre ; coincé entre une armée d’occupation qui mettait la pression au nord et les chiens de la grande bourgeoisie prêt à tout pour récupérer leurs privilèges mais aussi prêt à brader la patrie à un pays étranger. Contexte très difficile, très compliqué à gérer.
Les gilets jaunes, dans un contexte différent mais dans des rapports identiques ont payé cher. Trop de courant de pensées se sont fracassées sur la réalité de l’état de notre république ; en cela ils ont fait preuve de beaucoup de naïveté.

05/05/2021 06:57 par pierreauguste

@Kabouli.Je ne suis pas d’accord avec tes analyses succinctes concernant la "bourgeoisie ",qu’importe,mais infiniment merci de rappeler ici la commune de Kronstadt et de citer ses assassins........

07/05/2021 13:31 par ozerfil

@ L.A.,

Oui, tout ça pour ça...

Un jour, mon fils me dit, envieux, "vous avez tout connu politiquement ! "
Je lui répondu, désabusé, "on voit où ça nous a amenés "...

@ T34,

Merci pour ce sketch, que je ne connaissais pas, sur la fabrication des (résultats des) sondages par les géniaux "Guignols " !!
J’aurais bien vu aussi celui de "fabricants de chiffres du chômage "...
Il ne manque que ceux de "fabricants des chiffres de l’inflation " et "fabricants de Présidents " !!

Si vous voulez quelque chose qui s’en rapproche dans un décryptage acerbe, pointu, très piquant et sans concessions de notre monde, voyez "La Bajon "...

25/06/2021 14:35 par kabouli

Palmède/CN46400/Pierre Auguste
 Il ne peut pas y avoir de révolution bourgeoise sauf si l’on donne au terme "révolution" le sens d’une prise du pouvoir d’état et dans ce cas ce n’est qu’un simple coup d’état. Les révolutions populaires ne visent pas à prendre le pouvoir d’état mais à le détruire. La bourgeoisie s’est emparé pacifiquement du pouvoir laissant la noblesse et l’Eglise guerroyer contre le peuple tandis qu’elle se contentait de soumettre la politique a ses impératifs commerciaux , la célèbre économie n’est que la transfiguration l’action de la bourgeoise en Loi naturelle. C’est quand les peuples se sont révoltés contre leur nouvelle condition d’esclaves comme résultat du Commerce et la généralisation du salariat et par leur expropriation et le déracinement que la bourgeoisie fut contraint de révéler sa véritable nature contre-révolutionnaire en instaurant une dictature politique étatiste prise sur le modèle religieux instauré depuis 1000 ans par l’Eglise. Le ciel et la terre religieux furent reconstitués sous la forme de la dichotomie politique/économie. Les révolutions véritables n’ont rien à voir avec la violence - qu’elles n’ignorent pas puisque c’est l’hostilité quelles soulèvent- mais qui n’est pas de leur fait mais du fait de l’ancien monde qui périt. Le christianisme à mis quatre cents ans a s’imposer et cela fait quatre cents ans que la bourgeoisie domine, tous les espoirs sont donc permis.
mes petites interventions sont inspirées de Jean-Pierre Voyer ancien situationniste et inventeur de "l’économie n’existe pas" car pour critiquer la religionencore faudrait-il l’avoir comprise et si l’on veut la supprimer du moins la réaliser comme l’exige la dialectique la bonne.

28/06/2021 08:50 par Assimbonanga

... le modèle religieux instauré depuis 1000 ans par l’Eglise : et la royauté ! Ou l’empire romain.
Dès que le christianisme a été récupéré par l’Etat, c’en fut fini du christianisme. C’était devenu juste une croyance inconditionnelle. Et obligatoire. Une religion d’Etat, servant essentiellement à soumettre les esprits.
C’est marrant que le bouquin sur le web soit sous bannière d’Orange...

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