’’S’il existe une OTAN, une Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, pourquoi ne peut t-il pas exister une OTAS, une Organisation du Traité de l’Atlantique Sud ? ’’, a demandé Chávez, qui a rappelé que cette initiative a été proposé par le Vénézuéla en 1999.
Le Vénézuéla et le Brésil entameront ce lundi les dialogues tendants à constituer le Conseil de Défense sud-américain, une alliance stratégique régionale destinée à fortifier la souveraineté de ses membres, à protéger ses ressources et sa démocratie et à coordonner des actions effectives pour combattre l’infraction.
L’annonce a été faite par le président vénézuélien, Hugo Chavez, dans un discours étendu et émotif ce dimanche, pour commémorer le triomphe populaire du 13 avril 2002, qui a mis un terme au coup d’État lancé par l’extrême droite et l’élite patronale, avec appui des Etats-Unis.
Le mandataire a informé que le ministre de la Défense du Brésil, Nelson Jobim, avait prévu d’arriver ce dimanche soir à Caracas.
« Nous l’avons placé de nouveau sur la table de travail de l’Amérique latine, nous travaillons le projet pour créer un Conseil de Défense sud-américain, notre amérique, et demain (lundi) celà sera une des conversations que l’on aura avec le ministre Jobin », a t-il dit.
’’ S’il existe une OTAN, une Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, pourquoi ne peut t-il pas exister une OTAS, une Organisation du Traité de l’Atlantique Sud ? ’’, a demandé Chávez, qui a rappelé que cette initiative a été proposé par le Vénézuéla en 1999.
Ceci est une « vieille proposition » qui « est tombée dans l’oubli et qui a été disqualifié par les médias (de communication) et les machines impérialistes », a t -il souligné.
Le Brésil, pour sa part, a fait mention de la même proposition ces derniers mois et le ministre Jobim a dit, le 14 mars dernier à Brasilia, que le Conseil sud-américain de la Défense prendra corps « cette année ».
Jobim a expliqué à cette occasion que le Conseil servira à fortifier la coopération dans le secteur militaire en prévoyant des situations comme l’incursion de troupes colombiennes en Équateur.
Que le ministre de Défense brésilien entame une tournée régional à Caracas « est un signal positif », a affirmé pour sa part, l’ambassadeur vénézuélien au Brésil, Julio Garcàa Montoya, à l’agence Ansa.
« On ne pourrait pas attendre moins du Brésil, cette attitude renforce l’alliance stratégique, la visite signifie que le Brésil a une considération plus spatiale avec le Vénézuéla », a indiqué le diplomate.
Le triomphe de 2002 a promu des changements régionaux
Dans son discours, Chávez a indiqué ensuite les répercussions régionales des faits historiques d’avril 2002 et ceux contre les grêves du secteur pétrolier au début de l’année 2003, qui ont cherché à mener le pays à la faillite en détruisant la démocratie.
« La victoire du peuple vénézuélien pendant les années de 2002 et 2003 a commencé à changer le cours de l’histoire du continent », assure t-il. « Vous voyez l’impact que tout ceci continue d’ engendrer ».
« Si nous étions tombés en 2002, très probablement les campagnes d’intimidation contre le Brésil auraient eu un impact, et celà aurait pu éviter aussi les changements au Brésil », a t-il signalé.
Le mandataire a évoqué l’arrivée dans la région d’une lame de gouvernements progressistes qui sont arrivés après cette date, et a eu des mots de fraternité pour chaque pays et pour chaque dirigeant sud-américain de gauche qui est arrivé au pouvoir durant ces dernières années.
Il a rappelé le triomphe de Luiz Inacio Lula au Brésil, de Rafaël Correa en Équateur, de Néstor Kirchner et Cristina Fernández en Argentine, de Tabaré Vásquez en Uruguay, de Michelle Bachelet au Chili et d’Evo Morales en Bolivie.
« Du Mexique jusqu’à l’Argentine, nous sommes une seule nation », a t-il dit. « Comme dit Cristina Fernández, nous sommes des gouvernements et des présidents et presidentes qui ressemblent à leurs peuples ».
Chávez a aussi dénoncé qu’en Bolivie « se préparait une conspiration », appuyée par les Etats-Unis, pour appliquer « un plan semblable à celui du Kosovo » en déclarant « des républiques indépendantes dans quelques régions » du pays andin.
« Nous ne pouvons pas le permettre », a t-il souligné et il a appelé les gouvernements de la région à « surveiller la Bolivie ».
« Ils ne pourront pas arrêter la marche des peuples qu’ils ont réveillé dans le Continent », a souligné Chávez devant les dizaines de milliers de Vénézuéliens qui se sont concentrés dans l’avenue Urdaneta de Caracas, aux alentours du Palais du Gouvernement.
TeleSUR/mc - MC
