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La loi El Khomri est une attaque globale et en profondeur contre le code du travail.

Le « syndicalisme rassemblé » contre l’unité

La loi El Khomri s’attaque à toutes les garanties des salariés et de la jeunesse : indemnité prud’homale plafonnée, les 11 heures de repos obligatoire, salaires et temps de travail, temps d’astreinte, apprentis mineurs pouvant travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine, accords d’entreprise et referendum contre l’avis majoritaire, plans sociaux ...

Le communiqué commun de 9 syndicats issu de la réunion de mardi ne répond pas à la gravité de la situation, à l’attente des travailleurs et à leur volonté d’agir !

Il limite l’exigence syndicale à une demande de retrait de la barèmisation des indemnités prud’homales.

Il édulcore la profonde cohérence pro-MEDEF de la politique économique et sociale gouvernementale.

Il laisse la porte ouverte à des marchandages qui modifieraient à la marge une loi intrinsèquement réactionnaire sous-couvert de concessions par exemple sur le plafonnement des indemnités prud’homales, préparant ainsi la capitulation face à la détermination affichée par Valls !

Dans le fond, c’est l’orientation des dirigeants de la CFDT qui a inspiré le contenu de cette déclaration : ne pas s’opposer frontalement aux contre-réformes, refuser de les caractériser comme inacceptables globalement en pointant des risques éventuels pour les travailleurs et enfin en appeler au dialogue avec le pouvoir.

Cela rappelle de sombres souvenirs où par exemple en 2010 en pleine bataille contre la réforme des retraites les dirigeants de la CFDT se sont évertués à faire capoter le mouvement sur le point de bloquer l’ensemble de l’économie.

Entraînant l’ensemble de l’intersyndicale, dirigeants de la CGT compris sur la voie de l’échec.

Affaiblissant de ce fait la confiance à l’égard des organisations et de l’action collective !

Et on ne voit pas en quoi est rassurant l’annonce que « Les organisations signataires se retrouveront le 3 mars prochain afin d’approfondir leurs analyses ».

NON !

Plus que jamais il convient que les militants et les structures de base syndicale engagés dans la bataille d’explication sur la nocivité intrinsèque de la loi El Khomri se prononcent et exigent une action puissante, massive pour le retrait de cette loi !

En faisant connaître publiquement leur détermination.

Que les dirigeants de la CFDT en soient d’accord ou non !

Parce que l’unité et l’efficacité du mouvement social ce n’est pas des accords de sommet vides de contenu, mais la recherche de l’unité des salariés, des précaires, des sans emploi et de la jeunesse sur une base de lutte sans compromissions et sans illusions sur ceux qui les ont trahi depuis bien longtemps !

Le Front Syndical de Classe

24 février 2016


Communiqué commun CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, UNION SYNDICALE SOLIDAIRES, UNSA, UNEF, UNL, FIDL

Le droit collectif n’est pas l’ennemi de l’emploi

Les organisations syndicales de salariés et de jeunesse signataires se sont réunies ce jour pour faire le point sur la situation sociale et économique notamment après la publication du projet de loi dit El Khomri, concernant la modification du Code du travail. Ensemble et à des degrés divers, elles constatent que ce projet, élaboré sans réelle concertation, va profondément changer la législation du travail et comporte des risques pour les salarié-e-s et les jeunes qui aspirent à accéder à un emploi.

Les organisations signataires ne sont pas satisfaites de ce projet et demandent le retrait de la barèmisation des indemnités prudhommales dues en cas de licenciement abusif et deLes organisations signataires se retrouveront le 3 mars prochain afin d’approfondir leurs anals mesures qui accroissent le pouvoir unilatéral des employeurs.

Elles conviennent de travailler ensemble sur la construction de droits nouveaux, et sur les autres articles du projet, notamment, sur les licenciements économiques, le forfait jours, l’organisation du travail et la santé au travail, l’apprentissage, ...

Les organisations signataires, conscientes des enjeux et des responsabilités du mouvement syndical sont porteuses de propositions et sont disponibles pour engager le dialogue permettant le développement de l’emploi, la lutte contre la précarité et la sécurisation des droits des salarié-e-s.

Les organisations signataires se retrouveront le 3 mars prochain afin d’approfondir leurs analyses.

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