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Le Sarkophage n° 28

Pour Paul Ariès, il faut évidemment battre Sarkozy, mais sans se faire trop d’illusions : « A ceux qui nous accusent de ne pas soutenir le Parti socialiste et de créer un risque d’éparpillement des voix et donc un nouveau 21 avril, à ceux qui nous reprochent de ne pas partir la fleur au fusil avec les candidats de la « vraie gauche » (oui, mais laquelle ?), nous répondrons que la responsabilité ultime leur en incombe. C’est à eux de donner envie de voter pour un projet. Ne reprochez pas au peuple sa lassitude. Tout le reste est, comme disait Marx, du Trade-Unionisme… »

Pour Jean Gadrey, il est possible de « faire payer les riches » : « En trente ans de rapport de forces en leur faveur, les dominants ont fait basculer de leur côté, sous des formes multiples, d’énormes montants de richesses économiques, privant de ce fait l’État et les collectivités locales de recettes très importantes. »

En spécialiste de George Orwell, Jean-Claude Michéa, dans " Le trésor perdu du socialisme " , analyse la contribution essentielle de l’auteur de 1984 à l’étude des valeurs morales dont font preuve les peules, le sens commun et la décence ordinaire, parmi d’autres.

Yvon Quiniou met en garde contre " la menace du social-libéralisme " . Pour le PS, plus question de changer de société. Mais est-il seulement encore question de changer la société ?

Pour Jacques Testart (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Testart), la droite est l’ennemi du peuple. Il cite en conclusion de son article l’humoriste Christophe Alévêque : « A quoi sert de violer les gens quand on peut les baiser ? » (Politis, 22 décembre 2011). Des élections périodiques comme nec plus ultra de la démocratie et des concertations comme dérivatifs entre deux périodes électorales, voilà la recette d’un système qui s’oppose aux intérêts des gens sans les violenter ! »

Yann Fiévet relie les notions d’affaires de clan et de clan des affaires : « L’heure n’est pas encore venue de dire si le sarkozysme n’aura été qu’une parenthèse dans l’histoire politique de la France. En revanche, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que de tous les présidents de la cinquième République M. Nicolas Sarkozy est celui qui est allé le plus loin dans l’étroite imbrication de la vie politique et du monde des affaires. »

Pour Florent Bussy et Catherine Hanot, « le narcissisme et le divertissement l’ont emporté sur la constitution de soi par la culture » ("Facebook, le portable et l’école ou la culture du narcissisme " ).

Selon Raoul-Marc Jennar, les gauches sont concernées par le procès des dirigeants khmers qui ont réduit leur peuple en esclavage.

Paul Ariès (" A cause du peuple ! " ) revisite le concept deleuzien du « peuple qui manque » et celui du socialisme « en souffrance » inspiré de Lyotard.

Philippe Pignard se demande où en est le NPA : « La vague d’espoir qu’avait faite naître sa fondation semble bien loin. La faiblesse électorale n’est qu’un symptôme de quelque chose de plus lourd. »

Dans " Communisme et société " , Pierre Zarka (philosophe, ancien directeur de L’Humanité), se demande ce qu’il en est de la gauche en tant que contre-société.

Tulay Umay se demande sur quelles images de la femme a été fondée la décision parlementaire visant à criminaliser la prostitution.

Le pasteur Stéphane Lavignotte se demande quant à lui si les questions LGBT sont importantes pour la gauche, si le respect des LGBT est une question de respect des droits humains.

Un article intéressant de Juliette Volcler sur la " domestication sonore " : « Les dispositifs sonores coercitifs se multiplient sur les champs de bataille ou dans les rues des villes. Ils viennent compléter l’arsenal dit non létal qui, sous des airs inoffensifs, étend le champ de la répression. »

Jérôme Piolat (" Le génie collectif " ), constatant que l’Amérique latine est le seul continent où le socialisme se conjugue toujours au présent, revient sur le Chiapas, cette guérilla apparue au moment où l’on pensait que le temps des guérillas semblait révolu.

Le sophiste Laurent Paillard explique avec humour pourquoi il ne faut pas dire « TVA sociale » mais « protectionnisme financé par les pauvres ».

Enfin Claude Quémar (président du Collectif pour l’annulation de la dette du tiers-monde) exige un " audit citoyen de la dette publique " .

http://bernard-gensane.over-blog.com/

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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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