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Le roi de la schizophrénie

57 est le nombre de téléphones portables qui se vendent par seconde dans le monde. Incroyable mais vrai ! Ce chiffre invraisemblable reflète le désir des individus d’être joignables, informés, disponibles, communicatifs, interactifs, et autres épithètes auxquels certains individus de l’ère moderne ont l’outrecuidance de prétendre.

Les services offerts par les smartphones sont tellement nombreux qu’ils font oublier la fonction principale de l’appareil. Bon nombre d’utilisateurs, et sous prétexte de la recherche de l’actualité remarquable, essayent d’assouvir le plaisir de la recherche de l’information révoltante et du scandale. Visiblement, le petit rectangle leur offre un service prétendument curatif en satisfaisant leur curiosité maladive. L’abondance des sites web et des réseaux sociaux spécialisés en matière d’immoralité, avec ses millions d’abonnés, est la preuve que ces personnes ne sont pas vraiment à la recherche de l’information – telle que l’on pourrait l’imaginer : ce qui se passe dans le monde ou la région et les variétés dans différents domaines – mais ils sont plutôt assoiffés du choquant, du troublant et du honteux.

Or, ce qui est malhonnête chez ces amateurs du show indécent, c’est le fait de se contredire souvent avec des principes de liberté ou de tolérance qu’ils prétendent souvent les leurs. Le paradoxe est flagrant pour quelqu’un qui se croit indifférent et qui met son nez là où le scandale existe ; pour quelqu’un qui défend les libertés et qui se retrouve comme oppresseur d’une originalité assez bizarre ; pour quelqu’un de sage mais qui est en effet excentrique par son désir de diffamer et de médire. Visiblement les principes du jour ne sont pas ceux de la nuit !

Les infos de la guerre, du séisme ou du putsch au pays voisin ne sont rien devant un fait grossier dont il trouverait de quoi dire et redire ! Les chaînes et les sites d’infos se sont aperçus de ce fait. Si on trouve des unes tout à fait à côté de la plaque, c’est qu’ils font de leur mieux pour répondre présent et servir plus de dérisoire et de futilité à ce caricature de l’humanité puéril et égocentrique. C’est un spécimen en pleine croissance qui mérite qu’on lui prête attention. Alors que dans le monde de la réalité, ce pseudo moralisateur est digne du respect avec ses principes prêchés sur l’éthique et les libertés ; on le retrouve, dans le monde virtuel, beaucoup plus léger, lui, qui a retiré son Beret d’Aristote, à la recherche de futilités de tout genre... L’autre c’est pas lui ! Un vrai dédoublement de personnalité !

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La Nuit de Tlatelolco, histoires orales d’un massacre d’Etat.
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Ceux qui croient connaître le monde à travers les médias connaissent en réalité un monde qui n’existe pas. D’où la difficulté de communiquer avec eux.

Viktor Dedaj

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