
Le porte-parole de l’Armée de Libération Nationale de Colombie (ELN), Francisco Galán, a annoncé son renoncement à la guerre pour contribuer à un accord de paix avec le Gouvernement du président à lvaro Uribe, avec lequel il a décidé de chercher des alternatives qui permettent « le dépasser définitivement » le conflit armé colombien.
« De manière volontaire j’ai pris la décision de renoncer à la guerre. Non à mes convictions, j’ai renoncé à la guerre. Je crois que c’est le moment où le pays doit être tenu de rechercher la paix », a t-il déclaré à des journalistes après sa rencontre avec le président Uribe à la Maison de Nariño.
Galán a conversé pendant une heure et demie avec Uribe pour lui proposer un « grand consensus national dans lequel prendrait part tous les acteurs » de la Colombie, pour trouver une solution au conflit.
« Le président m’a autorisé à maintenir une relation permanente avec le Commando Central (Coce, de l’ELN) pour chercher une issue vers la paix », a spécifié Galán.
Le chef partisan a dit que lors de la réunion il a dit au président colombien que l’écrivain et prix Nobel de la Paix, Gabriel Garcia Marquez, avait demandé au Gouvernement et à l’ELN qu’ils « comprennent que la route de la guerre était terminée et que l’on devait ouvrir d’autres chemins vers la paix ».
En ce sens, Galán a annoncé son renoncement à la guerre, sans renier l’ELN ni ses convictions, et a déclaré qu’il aspirait à promouvoir un grand projet dans tout le pays pour que « tous les colombiens s’engagent sur la voie de la paix ».
En ce sens il a manifesté son intérêt de renouer le dialoguer et le président Uribe a accepté.
Le gouvernement et l’ELN avaient entamé des dialogues de paix en décembre 2005 à Cuba. Depuis le début, la négociation a été observée par des garants nationaux, dirigeants cubains et Garcàa Márquez lui-même.
Le dialogue a eu des hauts et des bas, des accords et des désaccords. En décembre dernier, les parties ont quitté la table sans réussir à se mettre d’accord sur un « Accord de principe éventuel », qui inclurait un cessez le feu et la fin des hostilités pendant six mois, cadre qui permettrait au groupe partisan de libérer les otages qu’il détient.
Bogota exigeait que ELN regroupe ses hommes dans une ou plusieurs zones afin de vérifier le cessez le feu, mais les rebelles ont refusé considérant que ce serait un « suicide » et ils ont proposé de chercher un autre type de vérification où des observateurs nationaux et internationaux interviendraient en cas de violation de la trêve.
Mais ce jeudi, c’est Galan lui-même qui a ouvert un nouveau chapitre du processus de paix. « J’ai désormais la tâche de trouver des alternatives au regroupement des forces (rebelles) », a t-il souligné.
TeleSUR - Efe - Semana / nn - AV