« Je vais lui demander officiellement de retarder son voyage aux 25 et 26 mars », a annoncé Adolfo Pérez Esquivel, qui a fait remarquer que le 24 mars prochain, il y aura de grandes mobilisations dans le pays. « Nous, les organismes, nous sommes inquiets à cause des tensions qu’il peut y avoir avec un gouvernement qui veut revenir sur tout le chemin fait par les organisations des droits de l’homme », a signalé le Prix Nobel de la Paix à l’agence DPA. « Je ne crois pas que ce soit une heureuse rencontre, je crois qu’il peut y avoir des problèmes et que c’est inutile », a averti Pérez Esquivel qui a demandé « qu’Obama tienne compte du contexte dans lequel il veut faire son voyage, certainement pour obtenir plus d’intégration et pas une confrontation ».
Le Prix Nobel a mis en avant, cependant, l’action du président nord-américain parce qu’il « a fait des choses importantes, positives, comme le rapprochement avec Cuba bien qu’il n’ait pas pu fermer la prison de Guantánamo”. « J’aimerais rencontrer Obama, il serait important de réfléchir et de parler de la relation des Etats-Unis avec l’Amérique Latine qui doit être une relation de coopération et d’intégration avec ses peuples et non de la prendre comme son arrière-cour, a déclaré le dirigeant des droits de l’homme.
Les Mères de la Place de Mai ont aussi remis en question la date choisie par le président des Etats-Unis pour arriver à Buenos Aires après sa visite historique à Cuba, les 21 et 22 mars. « Ce qu’on se demande, c’est s’ils ont pensé à cette date en particulier ou non, s’ils l’ont fait avec préméditation », a déclaré Nora Cortiñas, membre des Mères de la Place de Mai Ligne Fondatrice. Si la visite d’ Obama a été programmée pour qu’il soit ici le 24 mars, c’est « terrible et sadique », a soutenu Cortiñas qui a considéré que « ce serait un affront pour le peuple qui a lutté contre l’impunité ». « Ils ont été les organisateurs des dictatures du Cône Sud, en Amérique Latine. De plus, c’est un pays qui vit en s’immisçant dans d’autres pays, en provoquant l’horreur », a-t-elle averti.
Hebe de Bonafini, pour sa part, se demande si Mauricio Macri « l’a invité le 24 mars pour ne pas laisser se faire la marche » et a averti que « ce n’est pas n’importe quel jour ».
Source en espagnol :
http://www.resumenlatinoamericano.org/2016/02/19/perez-esquivel-le-pedira-a-obama-que-retrase-su-visita/
Traduction : traduction Françoise Lopez http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2016/02/argentine-obama-en-argentine-pour-le-40-anniversaire-du-coup-d-etat-du-24-mars-1976.html