Le président du Nicaragua, Daniel Ortega, a offert l’asile et la citoyenneté nicaraguayenne à l’étudiante mexicaine Lucia Morett, seul survivante du massacre que la Colombie a perpétré, le 1er mars dernier, en territoire équatorien.
Dans un entretien ce lundi avec des dirigeants de son parti, où était aussi présente la première dame nicaraguayenne, Rosario Murillo, le président a présenté à la jeune fille les offres qui ont été formulées.
« Si elle veut l’asile, (on lui donnera) l’asile. Si (elle souhaite) la citoyenneté nicaraguayenne, il n’y a aucun problème », a affirmé le mandataire, qui a assuré que « Lucia est préoccupée pour retourner au Mexique, parce qu’il y a des gens pleins de haine qui, au lieu de lui donner solidarité et amour en pratiquant le christianisme, se sont précipités pour l’accuser de terrorisme », a dénoncé Ortega.
Lors de la réunion, Ortega a annoncé qu’il avait reçu aussi deux lettres envoyées depuis l’ Équateur par Martha Pérez Bohorque et Doris Torres, des survivantes de l’attaque, qui lui ont sollicité de l’aide pour être abritée au Nicaragua.
« A ces deux compañeras, nous leur faisons savoir que nous allons déjà donner des instructions à la Chancellerie pour qu’ils fassent les gestions correspondantes avec le peuple frère d’équateur afin de pouvoir leur offrir notre chaleureuse solidarité, notre chaleur fraternelle parce que nous sommes un peuple accueillant », a t-il dit.
De la même manière, le mandataire a plaidé pour la concrétisation d’un accord humanitaire entre Bogota et les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), qui permette la libération des détenus du groupe rebelle, parmis lesquels il a mentionné la franco-colombienne, Ingrid Betancourt, retenue depuis six ans.
« Maintenant une clameur pour Ingrid Betancourt. Nous considérons qu’il faut combattre pour qu’ils obtiennent la liberté de toutes les personnes qui sont entre les mains des FARC et de toutes les personnes qui sont entre les mains du Gouvernement, et de l’Armée », a également exprimé Ortega.
Selon le chef d’État nicaraguayen, « ce serait un point de départ pour entamer un processus de négociation, pour qu’on puisse arriver à la paix définitive en Colombie », a t-il dit.
Victime du terrorisme
Accompagnée de ses parents et de son hôte présidentiel, Lucia Morett a remercié le gouvernement nicaraguayen pour la protection qui lui a été offerte pour qu’elle puisse « être en sé&curité, pour qu’elle puisse être tranquille et d’ici continuer la lutte que je n’ai cessée depuis le premier mars », a t-elle dit.
Pendant sa courte intervention, la jeune mexicaine a dénoncé le fait que Bogota « ait violé une série de traités internationaux, de conventions et de normes », en transgressant la souveraineté équatorienne pour bombarder un campement du groupe rebelle.
Morett a dit être une victime « du terrorisme de l’État colombien. Une victime parmi tant d’autres de ce terrorisme que pratique systématiquement le Gouvernement de Colombie présidé par à lvaro Uribe Vélez ».
« Je n’ai commis aucune infraction, sauf l’infraction de vouloir un monde meilleur pour nos peuples », a réitéré la jeune étudiante, tandis qu’elle a insisté sur le fait qu’elle continuera sa lutte « où qu’elle soit dans le monde ».
Lucia Morett a assuré avoir récupérée de manière satisfaisante des blessures causées pendant le bombardement. Situation qui l’a obligée à rester enfermée pendant un mois dans l’Hôpital Militaire d’Équateur.
TeleSUR - La Prensa - El Universal/ms - AV