
Un membre du ministère public colombien a ordonné la détention sans garantie de six militaires recherchés pour le massacre dans la Communauté protégée de San José de Apartadó, au nord-ouest du pays, commis en 2005, ont informé ce mardi des sources du Ministère public Général.
Les militaires ont été considérés comme présumés coauteurs d’homicides sur des personnes protégées et d’ actes de terrorisme.
La décision judiciaire d’un trésorier des Droits Humains et du Droit international Humanitaire (DIH) affecte le lieutenant Alejandro Jaramillo Giraldo, le sous-lieutenant Jorge Humberto Milanés Vega et les sous-officiers Henry Audelo Cuasmayán Ortega, Ricardo Bastidas Candia, à ngel Padilla Petro, et Sabaraàn Cruz Reina.
Les six militaires étaient des membres du bataillon Vélez qui a effectué l’opération antisubversive en février 2005.
L’instructeur fiscal (...) s’est abstenu d’imposer des mesures préventives à sept autres militaires impliqués dans le même massacre, ont ajouté les mêmes sources.
Le 21 février 2005 ont été assassiné Alfonso Bolivar Tuberquia et les jeunes Natalia et Santiago Bolivar Muñoz, Alejandro Pérez Marron et Sandra Milena Muñoz Posso, dans la zone rurale de la Resbalosa, dans la commune de Tierralta (département de Cordoba), et dont les corps ont été trouvés dans deux fosses.
De même, selon le représentant de la localité de San José de Apartadó (département d’Antioquia), ont été commis des homicides contre Luis Eduardo Guerra, Beyanira Areiza Guzmán et contre un mineur Deyner Andrés Guerra Tuberquia..
Dans ce processus le Ministère public avait accusé en novembre 2007 le capitaine Guillermo Armando Gordillo Sánchez, chargé de la Compagnie Bolivar, bataillon Vélez, qui appartient à la XVII Brigade de l’Armée colombienne.
Ce fonctionnaire est accusé d’être présumé responsable des infractions d’homicide sur personne protégée et actes de terrorisme.
Depuis 2002 la Cours Interaméricaine des Droits Humains (CIDH) a demandé l’implication de l’État colombien pour mettre en oeuvre toutes les mesures nécessaires pour protéger, au cas par cas et dans l’ensemble, les membres de la Communauté de paix de San José de Apartadó.
La Cours Constitutionnelle colombienne a aussi exigé de l’État la protection des habitants de cette petite localité, qui s’est déclarée Communauté de paix depuis le 23 décembre 1997 devant « la gravité de l’actuelle crise humanitaire et des déplacement forcé dont est victime la communauté de San José de Apartadó », suite au conflit armé interne.
TeleSUR - Efe/AV