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Le Japon, d’Hiroshima à Fukushima

Le Japon qui a connu deux fois l’explosion d’une bombe atomique sur son territoire, en garde une marque indélébile dans la conscience collective.

Pourtant le pays s’est tourné il y a quelques dizaines d’années vers l’énergie nucléaire pour assurer une grande partie de son approvisionnement en énergie électrique. Cette utilisation pacifique du nucléaire ne semblait pas poser de problèmes, dans ce pays très développé et possédant la maîtrise des hautes technologies. On peut alors imaginer le traumatisme considérable causé par l’accident de Fukushima.

Sous la pression de la population, la totalité des centrales nucléaires a stoppé sa production. Actuellement seules deux centrales ont repris une production, alors que 50 unités étaient en service avant la tragédie de Fukushima. Les Japonais continuent à s’opposer très nombreux au retour du nucléaire civil, et des manifestations importantes ont eu lieu pour le deuxième anniversaire de Fukushima.

En voici un compte-rendu repris du site de radio canada :

Près de deux ans après la catastrophe de Fukushima au Japon, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Tokyo samedi pour exiger l’abandon de l’énergie nucléaire.

Les protestataires, parmi lesquels des résidents de Fukushima et le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe, demandaient au premier ministre Shinzo Abe d’ordonner le démantèlement de toutes les centrales nucléaires au pays.

Le gouvernement actuel prône le redémarrage des réacteurs dont la sécurité aurait été établie, alors que le gouvernement précédent, dirigé par Yoshihiko Noda, avait promis d’abandonner l’énergie nucléaire vers 2030. (...)

La manifestation - qui a réuni 15 000 personnes selon les organisateurs - a eu lieu deux jours avant le deuxième anniversaire du séisme et du tsunami du 11 mars 2011 qui ont fait 19 000 morts et provoqué une catastrophe nucléaire à la centrale Fukushima Daiichi.

Des milliers de Japonais ont manifesté dans les rues de Tokyo pour la sortie du nucléaire. Photo : AP/Itsuo Inouye

En cette date anniversaire, Greenpeace fait le point sur la situation de la centrale détruite :

À Fukushima, deux ans après, le cauchemar nucléaire est toujours en cours.

La situation de la centrale n’est que stabilisée aujourd’hui. L’incident nucléaire, lui, est toujours en cours. Tepco, l’opérateur de la centrale dévastée par le tsunami ne sait toujours pas à quel point les coeurs des réacteurs ont été endommagés.

Depuis la fin de l’année 2011, le refroidissement des réacteurs est enfin stabilisé grâce à l’injection d’eau douce froide, et non plus par de l’eau de mer qui augmente les risques de corrosion. Cet arrêt à froid, permet de limiter les rejets dans l’environnement par les fuites du confinement. Mais la situation reste très complexe dans la centrale, et les incidents se sont multipliés depuis : “fuites de circuit d’eau, pertes temporaires de refroidissement, départs d’incendies, découverte de corps étranger dans les pompes de refroidissement“, peut-on ainsi lire dans un bilan établi par l’IRSN.

La tâche à accomplir dans la centrale sinistrée reste monumentale : une fois les piscines vidées de leur barres d’uranium, il faudra ensuite au moins une dizaine d’années pour retirer les combustibles dégradés dans les trois réacteurs. Le démantèlement total de toutes les installations de Fukushima Daiichi prendra au moins entre 30 et 40 ans.(...)

Nous ne pouvons pas rendre aux habitants de Fukushima ce qu’ils ont perdu, mais nous pouvons nous lever, tous ensemble et s’assurer que plus personne n’aura à subir et à souffrir d’une catastrophe nucléaire et de ses conséquences. Jamais. Nulle part.

L’An Vert.

»» http://lanvert.hautetfort.com/archi...
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Dans la souffrance, la crise à Haiti offre des opportunités aux Etats-Unis. A part fournir une aide humanitaire immédiate, la réaction des Etats-Unis au séisme tragique à Haiti offre des opportunités pour remodeler le gouvernement d’Haiti depuis lontemps en dysfonctionnement ainsi que son économie afin d’améliorer l’image des Etats-Unis dans la région.

Publié sur le site de Heritage Foundation,
janvier 2010
Quelques jours après le séisme à Haiti.

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