
Mercredi 13 Février 2008.
Au lendemain du "Grenelle de l’environnement" , les réactions pouvaient globalement se diviser en deux catégories : d’un côté les enthousiastes optimistes naïfs, et de l’autre les cassandre dubitatifs réalistes (rayez les mentions inutiles) .
Il faut bien reconnaître que les premiers étaient, et de loin, les plus nombreux. Ce n’est pas pour autant qu’ils ont eu raison.
Rappelez-vous la conclusion en grande pompe (pointure 36) de Sarkozy, lyrique devant un Al Gore pâmé ! Quelle bouffonnerie !
Car une fois le décor démonté, le ton a nettement changé. Malgré les serments la main sur le coeur, et notamment l’annonce du gel des projets autoroutiers, l’autoroute Langon-Pau a été confirmée. Et peu après, le tronçon Angers-Vierzon inauguré.
Et que dire de l’infâme rapport du non moins infâme Attali, qui vient de se rappeler à notre bon souvenir en contraignant les taxis à bloquer les villes pour sauver leur peau ?
Une bonne nouvelle néanmoins s’agissant des OGM : il a certes fallu une grève de la faim bien médiatisée, "à la José Bové" , mais la France a fait jouer la "clause de sauvegarde" concernant le maïs OGM Monsanto MON810.
Un partout, la balle au centre ?
Ah non, car en l’espace de quelque jours, le lobby de l’agroalimentaire et celui des transports viennent de planter 2 buts qui montrent indéniablement qui est le maître sur le terrain. (...)
Deuxième coup de Trafalgar, les OGM reviennent au galop. Car il n’y a pas que le MON810 ! Nos sénateurs viennent de pondre un projet de "loi définissant les conditions de coexistence sur le territoire entre cultures OGM, conventionnelles et biologiques". Cette loi concerne donc les futurs OGM. Ah, parce que vous croyiez naïvement que les lobbies du secteur allaient se laisser abattre par un Grenelle et un médiatique paysan moustachu ? Que nenni !
La girouette couleuvrophage Borloo a tourné sa veste face à des sénateurs UMP revanchards, qui n’ont visiblement pas digéré le coup de la "clause de sauvegarde" : "Il s’agit de prévoir l’avenir, en garantissant la liberté de chacun à produire avec ou sans OGM", a-t-il déclaré aux sénateurs. Cette expression "avec ou sans OGM" , est l’objet de la guerre entre les écolos et les vendus de l’agrochimie. Il est pourtant clair que la seule terminologie acceptable est "SANS OGM", mais toutes les occasions sont bonnes pour tenter de rajouter "Avec ou", devant. (...)
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Grenelle de l’environnement : la mascarade du "gel nucléaire" de Sarkozy.