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Le Grand Soir est lu à l’Elysée

Il y a des jours, comme ça où le chaos s’installe sans qu’on l’ait convié. Et que l’on prend pleine poire, et hilare, une surprenante nouvelle : Le Grand Soir est lu à Elysée. C’est un bon début.

De fil en aiguille, gavé de bonne lecture, il faut s’attendre à ce qu’Emmanuel Macron se mette à nous citer Antonio Gramsci, Rosa Luxembourg ou Louise Michel ? Allez savoir ! La Révolution est au bout de la souris.

Mais de quoi s’agit-il ? C’est le Canard Enchainé, mis en vente demain mercredi 9 janvier, qui raconte l’histoire : « L’Elysée a pris connaissance, non sans satisfaction, du communiqué de Jacqueline Laffont, l’avocate d’Alexandre Benalla. Il y est indiqué que l’ancien garde du corps n’a « jamais donné officiellement d’interview à Médiapart » ni « transmis le moindre SMS, message Telegram ou Whatsapp échangé avec le Président ».

Résumons. Après que « Médiapart » a fait son habituel vacarme autour de son « scoop », « un entretien avec Benalla », l’inénarrable Edwy Plenel (ami et de Ramadan et d’Alain Minc) s’en est allé dire sur « France Inter » que « bien sûr », il avait lu les messages échangés par Emmanuel Macron et le tabasseur de la Contrescarpe. Du lourd, comme on dit sur le ring.

Apprenant cela, Benalla a été fort surpris. Sûr, affirme-t-il, de ne pas avoir répondu à un questions-réponses émanant du site d’Edwy, Média, qui est la fierté du journalisme français et en incarne la rigueur. De concert avec son avocate, Jacqueline Laffont, l’ancien garde du corps du président rédige un communiqué... Et c’est le fiasco. L’ensemble de la vraie presse, celle qui dit, imprime et montre la vérité, refuse de publier la mise au point de Benalla.

Finalement, soucieux du respect de la libre parole - en ces heures qui sentent trop l’eau de Vichy - « Le Grand Soir », média connu pour son macronisme et son amour des brutes qui cognent dans les manifs, a publié la protestation de Benalla. En fait un scoop, comme le dirait Plenel.

La première information, rassurante, est donc de savoir que, par la lecture de nos textes, Macron est sur le chemin de la Révolution. La seconde, si l’on en croit Benalla, est que « Médiapart » va devoir se délocaliser à Domrémy, village bien connu pour les voix qu’on y entend si bien. A défaut de brûler, Plenel pourra trouver là le bucher de sa vanité et Fabrice Arfi, Pic de la Mirandole des « investigateurs » et fils spirituel ( !) d’Edwy pourra jouer du violon. Lui qui l’aime tant.

Et nous enfin, minus de la pensée insectes de l’information, nos rions à la barbe de tous ces Decodex et autres chiens de garde qui, puisque c’est leur mission, nous injurient et diffament à longueurs de jour en nous accusant de propager « complotisme » et « fake news ». Drôle d’histoire que cette histoire en forme de boomerang !

La petite souris du Grand Soir

(photo du logo : photomontage).

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En conscience je refuse d’obéir. Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école, Alain Refalo
Alain REFALO
Le manifeste des enseignants désobéisseurs : un ouvrage qui dénonce la déconstruction de l’école de la République. « Car d’autres enseignants (…) ont décidé de relever ce défi de la lutte contre la déconstruction de l’école publique. Ils sont entrés en résistance, sans se payer de mots inutiles. Une résistance radicale, mais responsable. Une résistance transparente et assumée. Pour que le dernier mot de l’histoire n’ait pas la couleur de la désespérance. » Des îlots de résistance - (…)
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Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

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