Il y a peu, un de ses collègues s’étonnait de ne pas pouvoir reconnaître la voix de Yamina à coup sûr. « Elle n’a quasiment jamais pris la parole en Conseil des ministres », rapportait-il en aparté.
Calomnie honteuse ! Elle a présenté dans les premiers jours de son mandat « le nouvel élan à la politique en faveur de la langue française » devant ses collègues réunis à l’Elysée. Et de un.
Ensuite, (fin octobre, après des vacances bien méritées…) elle a accueilli « la nouvelle promotion des volontaires internationaux de la francophonie ». Et de deux.
Puis, le mercredi 13 février, elle a répondu à une question du député de l’Aisne, Jacques Krabal (groupe RRDP), lors des questions d’actualités à l’Assemblée nationale. Et de trois.
Sur son élan, treize jour plus tard, elle intervenait lors de la 22e session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU réunit à Genève. Et de quatre.
Et, tenez vous bien, le 13 mars elle était présente au lancement de l’édition 2013 de la Semaine de la langue française et de la Francophonie au ministère de la Culture et de la Communication. Et de cinq.
Dans son administration, pas de chasse à la fraude de manière hypocrite. On promeut le Français sans soudoyer personne, ni déposer des dictionnaires en Suisse (où l’on parle aussi allemand ou italien) ou au germanophone - à temps partiel - Luxembourg.
BARBOUZES
Yamina Benguigui ne commet jamais de faux pas et n’est jamais retoquée par le Conseil Constitutionnel, contrairement à Jérôme Cahuzac (avec son taux d’imposition à 75%) ou Delphine Batho (et son « injuste » taux progressif des tarifs de l’électricité). Une vrai pro, bordée de partout.
La réalisatrice ciné (Inch’Allah Dimanche) fait la nique à tous ces crânes d’oeufs d’énarques et autres polytechniciens englués dans les scandales et mensonges.
Jugez plutôt : Pierre Moscovici, au Finances et aux abois accusé d’avoir fermé les yeux (et peut-être « Pépère » soi-même, selon Le Figaro) - et depuis belle lurette - sur les agissements de l’ancien premier percepteur de France.
Le nouveau premier parjure serait aussi pourchassé par les barbouzes du Renseignement intérieur (aux dernières nouvelles). Fabius, lui, échappe à la boue de la calomnie (mais pas Libération).
Elle est cash. Ne ment pas. Ne dis jamais rien. Elle n’a pas trouvé un diplôme d’agrégée de philo dans un paquet Bonux comme le grand Rabbin de France, Gilles Bernheim. Pas de plagiats non plus constatés dans son importante filmographie en longs ou courts métrages.
Et puis, elle n’est pas dépensière. Elle garde à l’esprit la réduction du déficit. Même si elle a récupéré de jolis locaux au quai d’Orsay, avec vue sur Seine et au forceps (Fabius n’était pas trop chaud…) son équipe est réduite. Huit personnes seulement pour assurer une charge de travail, on le voit, quasi herculéenne.
En plus, Yamina sait déléguer. Il n’est pas rare qu’elle fasse porter son sac à main par un huissier de l’Assemblée nationale, comme le rapporte Le Canard Enchaîné. Mais pas ses dossiers : elle a tout dans la tête.