RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La vie d’un « dissident », qu’est-ce qu’ils en ont à faire ?

Miami. " Rien de nouveau dans les campagnes médiatiques et politiques anti cubaines comme celle qui a lieu en ce moment, car ces campagnes ont toujours existé depuis ces 50 dernières années. Elles n’ont rien à voir avec la vérité. Prenons, par exemple, la campagne actuelle : il n’importe absolument pas qu’Orlando Zapata Tamayo n’ait jamais été ni accusé ni condamné pour un motif politique de quelque nature que ce soit ; il n’importe absolument pas que les revendications au nom desquelles il a entamé et poursuivi sa grève de la faim jusqu’à son suicide n’aient eu aucun lien avec des motifs politiques.

Cet homme fut jugé et condamné par les tribunaux compétents à plusieurs reprises, au cours de ces 19 dernières années, pour divers délits de droit commun ; il purgea plusieurs années de prison à cause de son insistance à être un délinquant banal.

Il semble qu’au cours de son dernier séjour dans une prison cubaine quelqu’un a dû le convaincre de se convertir en « dissident ». Et pourquoi pas ? En devenant « dissident », il allait recevoir de l’argent " je veux dire un peu de cet argent qui parvient jusqu’à ce genre de personnes depuis Miami et la montagne d’argent de dizaines de millions de dollars qu’année après année toute Administration en place, à Washington, inscrit au budget pour l’entretien, à Cuba, de cette opposition au gouvernement cubain " et il ne serait pas obligé de se livrer au chapardage pour survivre, une fois purgée sa condamnation et remis en liberté.

Une affaire rondelette si tant est qu’il eût fini par toucher quelque argent pour prix de son nouveau métier, moralement pas tellement différent, d’ailleurs, de celui qu’il avait toujours exercé jusqu’à présent.

Absolument aucune importance non plus pour ceux qui organisent et alimentent la campagne actuelle contre Cuba que le motif pour lequel Zapata persista dans sa grève de la faim jusqu’à déboucher sur sa propre mort n’ait eu aucun rapport avec une revendication politique quelconque aussi absurde eût-elle pu être. Non. Ce que Zapata exigeait des autorités cubaines c’était de disposer personnellement, dans sa cellule, d’un téléviseur, d’un téléphone portable (j’imagine avec son abonnement illimité) et d’un réchaud pour cuisiner lui-même ses plats.

Mais, bon, pourquoi pas ? Voyons, s’il était un sauvageon, pourquoi pas ? Je suis persuadé que Zapata était convaincu que personne, avant lui, ni dans sa prison ni dans aucune autre prison, ni à Cuba ni dans aucun autre pays au monde, n’avait exprimé une semblable revendication. Et, lui, il faisait ça parce qu’il était le sauvageon le plus sauvageon du monde…

Toujours est-il que pour faire clairement comprendre à tout le monde qu’il était sérieux, il a commencé sa grève de la faim pour son téléviseur personnel, son portable exclusif et son réchaud pour lui seul. Pour ce qui est du reste, ses petits copains et copines, les « dissidents » de Cuba, ils s’en chargeraient, eux, et puis, aussi, ceux qui dirigent les campagnes contre Cuba, à Miami, à Washington et ailleurs dans le monde.

Et c’est ainsi qu’a commencé tout ce cirque. Non pas par un tour de magie, mais grâce à une machination médiatique et politique très efficace et très bien financée et c’est ainsi que le banal délinquent Zapata est devenu un « dissident » de plus en lutte, comme les autres « dissidents », pour les « Droits de l’Homme »…

Rien de nouveau. Car n’est-il pas vrai que pour ceux qui soutiennent ces campagnes anti cubaines " y compris pour ce prestigieux quotidien de Miami, El Nuevo Heraldo (Le Nouvel Héraut) " Luis Posada Carriles, Orlando Bosch, Pedro Ramón et consorts ne sont pas des terroristes avérés et qui ont avoué leurs forfaits, mais seulement des « activistes anticastristes » ? N’est-il pas vrai que Washington a nommé, durant des années, en qualité d’ambassadeur auprès de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU, Armando Vallarades, ce bon à rien, ce terroriste, cet ex-policier au service de la dictature de Batista, entre autres qualités ?

Alors, qu’y a-t-il de surprenant à ce que les ennemis de Cuba aient transformé Zapata de banal délinquant récidiviste en un « dissident » de plus, en un nouveau « prisonnier politique » ?

Qu’il en soit mort ? Que cela ait fini par lui coûter la vie ? Mais la vie de Zapata, qu’est-ce qu’ils en ont à faire les ennemis de Cuba ?

Ceux qui ont mis en place la politique génocidaire du blocus, ceux qui défendent la politique du terrorisme d’Etat menée durant des décennies par les États-Unis contre Cuba et qui a coûté au peuple cubain des milliers de morts, ceux qui défendent l’inhumaine Loi d’Ajustement Cubain qui a coûté aussi des milliers de vies innocentes aux Cubains y compris des milliers d’enfants, est-ce que de la vie de Zapata ils en ont quelque chose à faire ? Ou de la vie de n’importe quel autre « dissident » qui essayerait d’imiter ce dernier ?

Andrés Gómez

Areitodigital/Rebelión
http://www.rebelion.org/noticia.php?id=103807

traduction par M. Colinas

URL de cet article 10395
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Cuba, Fidel et le Che - ou l’aventure du socialisme
Danielle BLEITRACH, Jacques-François BONALDI
Voilà notre livre, il est enfin sorti de l’imprimerie, tout chaud comme un petit pain… Il faut que je vous explique de quoi il s’agit, comment se le procurer s’il vous intéresse et comment organiser des débats autour si bien sûr vous êtes en mesure de le faire… Danielle Bleitrach D’abord sachez que ce livre inaugure une collection du temps des cerises, collection qui portera le nom "aventure du socialisme" Je reviendrai sur cette idée du socialisme comme aventure. L’idée donc du livre (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La guerre préventive a été inventée par Hitler. Franchement, je ne pourrais jamais prendre au sérieux quelqu’un qui viendrait m’en parler.

Dwight D. Eisenhower

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.