RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

La Syrie a abattu un avion de combat turc dans ses eaux territoriales

La Syrie a confirmé avoir abattu un jet turc et, en réponse, la Turquie a déclaré qu’elle "prendrait les mesures nécessaires". La tension monte et une enquête va être diligentée.

L’agence syrienne étatique SANA rapporte qu’un porte parole de l’armée syrienne a annoncé qu’un objet volant non identifié avait violé l’espace aérien du pays et avait été abattu par l’artillerie anti-aérienne à un kilomètre de la côte du pays.

L’avion s’est révélé être turc et le problème a été réglé selon la loi syrienne a ajouté le porte parole.

Il a aussi déclaré que la Turquie et la Syrie avaient commencé une opération conjointe de sauvetage en mer. Le bureau du premier ministre turc avait annoncé plus tôt que la Syrie était derrière la disparition de l’avion.

"Selon les informations fournies par institutions concernées et par l’opération conjointe avec la Syrie de recherche et de sauvetage, il apparaît que notre avion a été abattu par la Syrie" a déclaré le bureau du premier ministre.

Le bureau précise que la Turquie est "déterminée" à prendre les mesures qui s’imposent dès que tous les détails de l’incident seront connus, selon Reuters. L’opération de recherche et de sauvetage est toujours en cours, selon le bureau.

Cette déclaration a été faite après un meeting de deux heures entre Erdogan, des membres de son cabinet et l’armée.

Les sauveteurs ont déjà trouvé un siège éjectable et un parachute dans la mer, mais il n’y a aucun signe de l’avion lui-même, a-t-on annoncé à la télévision turque.

Erdogan a dit aux reporters qu’il se savait pas encore si l’avion s’était écrasé ou s’il avait été abattu. Il n’a pas confirmé le fait que la Syrie se serait excusée d’avoir soi-disant abattu le jet.

Il y a eu des rapports contradictoires sur ce qui était arrivé aux pilotes de l’avion. Selon les sources de Marina Finoshina de RT, ils auraient été capturés mais les médias turcs ont dit qu’ils avaient été sauvés.

L’écrivain et universitaire Colin S. Cavell pense qu’il est peu probable que l’avion ait été en mission de reconnaissance, il s’agirait plutôt, selon lui, d’une provocation destinée à tester la réaction des forces de sécurité syriennes et leur capacité à protéger leurs frontières. Le Turquie en tant que membre de l’OTAN peut compter sur le soutien de l’alliance en cas d’attaque, dit-il.

"Le Phantom F-4 est utilisé par les Etats-Unis qui en fournissent à la Turquie et bien sur les Etats-Unis et la Turquie peuvent prétendre que la Syrie les a attaqués", a dit Cavell à RT. "Ils se serviraient sûrement de ce stratagème pour justifier une intervention de l’OTAN s’ils voulaient intervenir, mais je ne pense pas qu’ils vont faire appel à l’OTAN tout de suite."

Stephen Zunes, qui est professeur à l’université de San Francisco, croit que la Turquie essaie de trouver des moyens de soutenir indirectement l’opposition.

"Ce que la Turquie essaie de faire, très honnêtement, c’est de soutenir l’opposition pour faire tomber le régime —mais d’une manière qui limiterait le risque de se retrouver impliquée directement dans le conflit," a-t-il confié à RT.

Cependant, Zunes a aussi souligné que, dans la situation actuelle, ni la Turquie, ni la Syrie n’ont intérêt à ce que le conflit s’intensifie.

"Les deux camps ont intérêt à tenter de calmer la situation" a-t-il dit. "Par contre, il peut y avoir des puissances extérieures qui pensent avoir intérêt à envenimer la situation."

Pour consulter l’original : http://www.rt.com/news/turkish-plane-erdogan-statement-543/

Traduction : Dominique Muselet

URL de cet article 17059
   
Une histoire populaire de la Résistance palestinienne.
Mazin QUMSIYEH
20 ans après la signature des Accords d’Oslo, découvrez l’Histoire de la Résistance palestinienne depuis le commencement, avec la lutte contre la domination ottomane, jusqu’à nos jours avec la campagne BDS (Boycotts, Désinvestissements et Sanctions)... Chercheur en génétique et professeur aux Universités de Bethléem et de Birzeit, après avoir enseigné aux États-Unis, le docteur Mazin QUMSIYEH est président du Centre palestinien pour le rapprochement entre les peuples. Figure importante de (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le gant de velours du marché ne marchera jamais sans une main de fer derrière - McDonald ne peut prospérer sans McDonnell Douglas, le fabricant (de l’avion de guerre) F15.

Thomas L. Friedman "A Manifesto for a fast World"
New York Times Magazine, 28 Mars, 1999

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.