@babelouest. Ne devriez-vous pas réexaminer ce que vous condamnez d’un mot comme étant un "ancrage" dans l’UE ??!!
L’Avenir en commun, chapitre "L’Europe en question. Sortir des traités européens".
Préambule :
L’Europe de nos rêves est morte. L’Union actuelle est seulement un marché unique et les peuples sont soumis à la dictature des banques et de la finance. Comment stopper ce cauchemar ?
Nous devons sortir des traités européens qui nous font obligation de mener des politiques d’austérité, d’abolir l’action de l’État et les investissements publics. Tout cela au prétexte d’une dette dont tout le monde sait qu’elle ne peut être payée dans aucun pays.
Notre indépendance d’action et la souveraineté de nos décisions ne doivent donc plus être abandonnées aux obsessions idéologiques de la Commission européenne ni à la superbe du gouvernement de grande coalition de la droite et du PS en Allemagne.
Jean-Luc Mélenchon
section 49, intitulée " Prendre les mesures immédiates et unilatérales de sauvegarde des intérêts de la Nation et d’application de notre projet" :
« Il n’y a pas de choix démocratique contre les traités européens. » En tenant ces propos, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a lui-même fixé le cadre de la tyrannie qu’il exerce. Notre programme n’est pas compatible avec les règles des traités européens qui imposent l’austérité budgetaire, le libre-échange et la destruction des services publics. Pour appliquer notre programme, il nous faudra donc désobéir aux traités dès notre arrivée au pouvoir, par des mesures de sauvegarde de la souveraineté du peuple français.
Nous proposons de réaliser les mesures suivantes :
S’exonérer du pacte de stabilité et des règles européennes encadrant les déficits et dénoncer le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) ratifié à l’initiative de François Hollande en violation de ses engagements de campagne
Cesser d’appliquer unilatéralement la directive sur le détachement de travailleurs en France : la législation nationale doit s’appliquer totalement, y compris concernant les cotisations sociales patronales et salariales
Refuser les régressions du droit européen sur les questions sociales et écologiques par rapport au droit national
Refuser les traités de libre-échange : le traité trans-atlantique TAFTA entre l’UE et les États-Unis, CETA avec le Canada et le traité TISA de libéralisation des services
Stopper la libéralisation et la privatisation de services publics (barrages hydroélectriques, transport ferroviaire intérieur grandes lignes et TER, etc.)
Encadrer les mouvements de capitaux pour éviter l’évasion fiscale et les attaques spéculatives contre la France
Intitulé des sections suivantes :
50 Organiser le processus de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans esprit de vengeance ou de punition
51 Plan A. Proposer une refondation démocratique, sociale et écologique des traités européens par la renégociation
52 Appliquer un « plan B » en cas d’échec des négociations
53 Défendre et développer les coopérations avec les autres peuples d’Europe
Suit une vidéo :
Animée par Charlotte Girard, avec des interventions de Sophie Rauszer et de Jacques Généreux, la quatrième séance en direct des universités populaires détaille les constats et les propositions de la France insoumise sur la question européenne.
Université populaire sur l’Europe
Personnellement, je trouve que le mot d’ordre FREXIT, tellement ressassé, équivaut à un "abracadabra" sans consistance, en comparaison du processus politique réel à mettre en oeuvre pour rallier à la sortie de l’UE une large majorité de nos concitoyens, sans le soutien desquels la manoeuvre ne peut qu’échouer.
Ce soutien ne peut être acquis que dans la pratique (et donc il faut d’abord arriver au pouvoir) et non par une simple propagande d’idées, nécessaire mais non suffisante.
La sortie de l’UE et le rétablissement de la souveraineté populaire et nationale (penser que le budget de la France voté par l’AN est soumis à l’approbation et aux conditions de la commission de Bruxelles, c’est insupportable !!) - suppose un processus qui prenne en compte l’ensemble des intérêts de notre pays : c’est-à-dire, suppose l’examen et la résolution de problèmes multiples, économiques, financiers, juridiques, commerciaux, diplomatiques, stratégiques, afin que cette sortie s’opère, comme on dit, "par le haut", et ne génère pas le chaos que ne manqueront pas de s’efforcer d’organiser nos ennemis, pour contrer notre politique sociale.
Voilà pourquoi je trouve adéquate à la situation présente la démarche de la FI sur ce sujet, et pourquoi je pense que son drapeau tricolore ne se sépare pas du drapeau rouge.