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La revue Urzica : humour et lutte de classe durant les premières années du socialisme roumain

Couverture : le République Populaire de Chine frappe la mafia capitaliste et ses marionnettes du Kuomintang.

Urzica (ortie en français) fut une revue graphique d’humour et de critique politique apparue en Roumanie en 1948 sous la direction d’Aurel Baranga, poète communiste.

La revue parue bimensuellement durant la période 1949-1975 avec l’objectif d’illustrer la lutte des classes et mensuellement depuis 1975.

Comme la plante du même nom, la revue Urzica avait deux fonctions : la première illustrer au moyen de dessins et d’humour la lutte du peuple roumain pour la construction du socialisme et les constantes agression de la classe capitaliste contre les travailleurs et des pays impérialistes contres les peuples ; la seconde d’alimenter la classe ouvrière avec l’exercice de l’humour et de la critique politique (parce que l’ortie en Roumanie est fameuse pour son utilisation dans de délicieuses soupes de printemps).

Voyons quelques exemples de l’humour et de la lutte de classe menée par la revue Urzica durant les premier temps de la République Populaire Roumaine. Dans le numéro que nous allons partager ici, celui du 20 octobre 1949, nous pouvons profiter des fabuleuses caricatures de l’impérialisme yankee devenant le maître de toute l’Europe Occidentale, la victoire du peuple chinois et la naissance de la République Populaire de Chine face au Kuomintang et ses bailleurs de fonds capitalistes, de la perpétuation du nazisme dans la naissante République Fédérale d’Allemagne parrainée par l’Oncle Sam, ou de certaine caractéristiques qui, après l’instauration du néolibéralisme par les mêmes qui organisèrent le coup d’état de décembre 1989 et qui mit fin au Socialisme, sont aujourd’hui de nouveau commun : marchandisation de la santé, ou les licenciements de milliers de travailleurs par les caprices des grands patrons.

En résumé, les satires qui apparaissaient alors dans la revue Urzica (qui depuis, c’est certain, surtout depuis les années 1960 de la République Socialiste de Roumanie, l’ascension du diktat kroutchevien de la fin de la lutte des classes et du début de la société sans conflit, et du nationalisme croissant, s’était adoucit), continu d’être, 70 ans après, très actuel.

Comme nous le savons, encore, a ces hauteur de la supposée évolution humaine, les patrons continuent d’être également ambitieux et inhumains, les services et droits sociaux sont en pleins processus de pillage, et les États-Unis continuent de tirer les fils de la politique de l’Europe Occidentale selon les intérêts des ses grandes corporations mafieuses (avec la différence que l’Allemagne que l’Oncle Sam créa comme continuation de la nazie, comme berceau de l’attaque et de l’agression contre les pays socialistes est aujourd’hui une nouvelle puissance mondiale qui dispute son contrôle sur toute l’Union Européenne, imposant ses décision à ses gouvernement fantoches).

Sur la première image, l’Oncle Sam se met en colère à cause de la note envoyée par les gouvernements des démocraties populaires aux États-Unis, à l’Angleterre et à la France pour sa violation des accords de Potsdam de créer unilatéralement, avec Bonn pour capitale, l’Allemagne Occidentale, au lieu de collaborer à la construction d’une Allemagne unie et démocratique.

Le journal qui énerve tant le protagoniste de l’image dit : "Les gouvernements de l’URSS et des peuples des démocraties populaires ont envoyés une déclaration aux États-Unis, à l’Angleterre et à la France signalant qu’avec la création du gouvernement marionnette de Bonn de l’Allemagne Occidentale sont non seulement violé les accords de Potsdam mais aussi le compromis pris par lors de la réunion des ministres des affaires étrangères à Paris.

De la même manière quatrième de couverture nous offre cette illustration de l’incarnation des États-Unis donnant le biberon au nouveau gouvernement de Bonn formé par les héritiers de l’ancien nazisme et qui sera le fer de lance de l’impérialisme étasunien contre l’Europe Socialiste.

Sur le biberon sont écrits les mots "Constitution de Bonn" et au pied de l’image la légende dit : "Allemagne Occidentale. Le gouvernement de Bonn après la session d’ouverture du parlement".

L’image suivante intitulée "Du pays du dollar" ne nécessite pas beaucoup de commentaires. Nous savons tous ce que signifie le capitalisme imposé au monde actuel par l’impérialisme étasunien et ses alliés : la sauvage exploitation des travailleurs. Cela peut être sous le joug du dollar ou aujourd’hui aussi de l’euro.

Le désespoir des grandes corporations capitalistes par le triomphe du peuple chinois et la naissance de la République Populaire est exprimé, en plus de la couverture déjà présenté par l’image suivante où un mafieux maître d’un trust et un général du Kuomintang discutent sur les aides du capitalisme international à l’oligarchie chinoise.

Capitaliste (Trustman) : Donnez moi un rapport sur la situation de l’armement que nous vous avons livré.

Général du Kuomintang : Impossible, le documents ont été perdus, maais vous pouvez demander à l’Armée Populaire au sujet du matériel capturé.

Le chantage nucléaire, base du plus grand massacre atomique de l’histoire de l’humanité perpétué en 1945 par les États-Unis contre le peuple japonais (encore impuni après sept décennies) quand son armée était pratiquement rendue, complètement fracassée après le début de la fabrication de cet armement par l’Union Soviétique.

Les humoristes d’Urzica l’expriment avec l’enterrement du cercueil de ce nom, "chantage nucléaire", tandis que l’Oncle Sam se lamente assis à califourchon sur le défunt, et un cortège, dirigé par le pape de Rome avec le symbole du dollar sur la bible, et escorté par des membres du Ku Klux Klan, est suivit par toutes les marionnettes de l’Europe soumises à l’impérialisme yankee.

L’attitude de Tito, président de la fédération Yougoslave, après la fin de la seconde guerre mondiale n’est pas comprise par le reste des pays socialistes. Le rapprochement de l’ancien partisan à l’impérialisme étasunien et à l’économie capitaliste est critiqué par le revue Urzica qui convertit le yougoslave en un jouet de Wall Street.

Le texte dit le suivant : La politique de Tito : Comme il veut paraitre... et comme il est en réalité.

La "haute position idéologique" du français Léon Blum est représenté de la manière suivante par les humoristes d’Urzica. Blum, qui arriva au pouvoir en France avec le triomphe de Front Populaire en 1936, eu cependant une attitude ruineuse et traitre avec la République Espagnole, signant le traité de non intervention qui favorisa le fascisme espagnol et européen. Après la seconde guerre mondiale, et après avoir été prisonniers des camps de concentration allemands, il fut chef de la délégation française et président de la conférence constitutive de l’UNESCO. Il négocia aussi avec les États-Unis l’annulation de la dette de la France avec les accords Blum-Byrnes signés en mai 1946, en échange de quelque chose de pas si anodin qu’il n’y parait, s’ouvrirent les salles de cinéma françaises aux films étasuniens, ce qui facilita l’introduction du concept d’"American way of life" et le début de l’imposition idéologique, parallèlement à l’économique.

Léon Blum dirigea le dernier gouvernement provisoire avant l’instauration de la Quatrième République de décembre 1946 à janvier 1947. Durant ces deux mois il exerça des fonction équivalente à celles de chef d’état, collaborant activement avec la soumission de la France aux intérêts du nouveau maître de l’Europe : les États-Unis, et à ses plans d’agression contre les pays socialistes.

La "haute position idéologique" de Léon Blum

John Bull, la personnification de la Grande Bretagne, comme l’Oncle Sam étasunien, est mis à sécher par ce dernier dans l’illustration suivante. Dans celle-ci ils se rient de l’attitude soumise du gouvernement anglais devant les indications monétaires de la Maison Blanche.

Le texte dit : "Après la dévaluation de la livre, Wall Street envahit le territoire celle-ci, avec l’intention d’éliminer complètement l’Angleterre comme adversaire sur le marché économique". John Bulle dit : "Après m’avoir mis à l’eau il me met à sécher".

Le numéro de la revue Urzica que nous présentons dans cet article critique aussi certains aspect habituel des sociétés capitalistes qui disparurent complètement après la création de la République Populaire Roumaine en 1948 et qui sont revenus dans la vie des roumains après 1991 et le retour du capitalisme et qui aujourd’hui sont très actuel.

Par exemple le thème des licenciements massif. Dans l’image suivante un patron revient de vacances et comme prémisse avant de commencer le travail ordonne qu’on initie les traditionnels coup de pied au culs des travailleurs.

Le texte dit : "Les vacances sont terminées" L’industriel : "Remettons nous au travail. Apportez moi la liste des ouvriers à licencier pour que je la signe".

La même chose arrive avec la santé, transformée en un bien marchand, vendu au plus offrant sous les tyrannies capitalistes, très loin d’être un droit inviolable des travailleurs qui, d’un autre coté, sont ceux qui créent les richesses du pays.
Sur l’illustration deux médecins occidentaux discutent d’un malade dans une situation qui dans n’importe quel pays capitaliste est des plus habituelles : la santé convertie en un grand négoce.

"L’accidenté de la chambre 3 demande quand il va pouvoir sortir de l’hôpital...
Quand il n’aura plus d’argent
."

Et pour finir un thème d’une actualité criante, et un grave problème de la classe ouvrière dans tous les régimes capitalistes : les syndicats. Il faut seulement rappeler le rôle des grands syndicats officiel espagnols, l’UGT et les CCOO (où la CFDT en France) comme moyen de contrôler et de canaliser la lutte des travailleurs avec le but de faciliter l’enrichissement de l’oligarchie locale et multinationale où de ntous ceux qui jouent un rôle identique dans tous les pays où la souveraineté nationale appartient au peuple seulement sur le papier, et en réalité ce sont les maîtres du marché ceux qui prennent les décisions.

Le texte de l’image dit : "Le feu de signalisation des syndicats anglais en fonctionnement".

"Exigences des travailleurs" : feu rouge
"Réduction des salaires" : feu vert

Source : Revista Urzica : humor y lucha de clases en los primeros años del Socialismo rumano

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Putain d’usine, de Jean Pierre Levaray.
« Tous les jours pareils. J’arrive au boulot et ça me tombe dessus, comme une vague de désespoir, comme un suicide, comme une petite mort, comme la brûlure de la balle sur la tempe. Un travail trop connu, une salle de contrôle écrasée sous les néons - et des collègues que, certains jours, on n’a pas envie de retrouver. On fait avec, mais on ne s’habitue pas. On en arrive même à souhaiter que la boîte ferme. Oui, qu’elle délocalise, qu’elle restructure, qu’elle augmente sa productivité, (…)
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