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la privatisation de La Poste a commencé en douceur avec les socialistes !

Se souvenir !

Le premier projet de privatisation de La Poste a commencé à la fin des années 80 avec un certain Paul Quiles qui a commencé à charger par l’intermédiaire d’un "fusible", un certain M Prévot ( un ancien de la CFDT !!) à établir un rapport indiquant que La Poste était ringarde et obsolète et qu’il fallait la changer ou du moins changer sa façon de travailler. Les syndicats essayeront de résister mais court-circuités par la CFDT, encore importante à l’époque, ils ne changeront pas le cours des choses.

"Dans la perspective européenne" de dérégulation et de mise en concurrence des "opérateurs publics". Ce point de vue exprimé dès le 8 décembre 1988 par Paul Quilès dans le journal Le Monde, est aussi le point d’arrivée de la loi de juillet 1990. De même il annonce "une plus grande autonomie de gestion" des personnels" en intégrant, pour avoir leur "adhésion", les garanties de leur statut de fonctionnaires.

Premier coup de pied dans la fourmilière qui fonctionnait très bien.

Le projet de M Quilés est plébiscité par tous les gens du PS à l’assemblée renforcé par quelques députés de droite dont M Barre. L’abstention d’une bonne partie de la droite et du centre, et pour cause, ils étaient ravis que leur adversaire prenne une mesure aussi impopulaire, une mesure qu’il n’aurait pas à prendre une fois revenu au pouvoir ! Une première tentative avait eu lieue avec M Longuet mais tous les syndicats attentifs avaient fait front.

La dessus, cohabitation, le PS est viré le nouveau ministre des PTT s’appelle Jean Marie Rausch qui a trouvé le projet de Quilés tellement bon qu’il n’a rien changé, l’appuyant même pour donner plus de légitimité à une privatisation rampante. Le rouleau compresseur est en marche depuis et on essaye d’en freiner un peu la route mais que c’est dur !

Et maintenant les élus socialistes jouent les vierges éffarouchés, eux qui ont tout fait pour enrayer la machine, halte disent-ils à la casse du service public !

Le fait de passer d’établissement d’Etat(ou administration) à établissement public, lorsque je parlais de privatisation rampante, on est précisément dans ce cas. Et lorsque M Quiles fait référence à la SNCF et à EDF, sur son blog, on voit également où ils en sont arrivés : toujours moins pour l’usager (ou plus cher !) et toujours plus pour les dirigeants et participants des conseils d’administration. En effet, en amputant progressivement les fonctionnaires des PTT de prérogatives qui lui étaient propres, M. Quilés n’a fait qu’introduire le vers dans un fruit sain.

Le propre du service public auquel M. Quilés parait très attaché est justement de se protéger de toute ingérence et pour cela on le conserve intégralement dans une fonction publique d’Etat sans ouverture possible sur l’extérieur : la vraie concertation avec les employés a été de les « appâter »avec des grilles indiciaires largement revues à la hausse (l’appât du gain pour des smicards n’est pas négligeable et les gouvernants le savent bien !)

Que les socialistes aient voulu combattre la déréglementation au niveau européen est une chose(j’en doute vu ses propos du Monde du 8 décembre 1988) mais donner des arguments à ses détracteurs relève de l’incohérence voire de l’incompétence ou de l’hypocrisie !

Mais je le répète, le coup de pied dans la fourmilière qu’a donné M. Quilés a fortement contribué à l’éclatement de La Poste et à sa privatisation rampante : plus un concours de fonctionnaire depuis cette réforme mais l’entrée massive de salariés de droit privé.
Et il me semble bien que privé et privatisation aient la même étymologie !

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La Guerre d’Espagne - Révolution et contre-révolution (1934-1939)
Burnett Bolloten
« La révolution espagnole fut la plus singulière des révolutions collectivistes du XXe siècle. C’est la seule révolution radicale et violente qui se soit produite dans un pays d’Europe de l’Ouest et la seule qui ait été, malgré l’hégémonie communiste croissante, véritablement pluraliste, animée par une multitude de forces, souvent concurrentes et hostiles. Incapable de s’opposer ouvertement à la révolution, la bourgeoisie s’adapta au nouveau régime dans l’espoir que le cours des événements (…)
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Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

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