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La Préfecture de Police : une fabrique à orphelins (Réseau Education sans Frontières)

« Le maintien de l’unité familiale est une règle immuable, générale, plus encore un droit qui s’applique à toutes les familles, qu’elles soient ou non en situation régulière »
Eric Besson

Madame Thipphawan THONGKHAM, arrêtée lors d’un contrôle d’URSSAF sur son lieu de travail à Aubervilliers pour défaut de titre séjour, fait l’objet d’un APRF (arrêté préfectorale de reconduite à le frontière) de la Préfecture de Police de Paris notifié le 13 avril 2010. Elle est en rétention au CRA de Paris Cité depuis cette date.

Thipphawan THONGKHAM élève seule son petit garçon, de deux ans : Jean-Marc, né à Paris le 5 mars 2008. Ses parents se sont séparés depuis lors mais le père de Jean-Marc a, en plus, été expulsé vers la Thaïlande, interdisant tout contact entre l’enfant et son père. Privé de père par la volonté de M. Sarkozy, il est maintenant privé de sa mère qu’il n’a pas vue depuis six jours et que le préfet de police envisage d’expulser à son tour !

Madame Thipphawan THONGKHAM, en France depuis 2001, vit seule avec son fils, elle travaille, subvient à ses propres besoins et élève son fils.

Depuis qu’elle est en rétention, personne ne peut veiller de façon durable sur Jean-Marc.

La Préfecture de Police, alertée de la situation par le Réseau Education Sans Frontières, depuis le 16 avril, ne l’a toujours pas libérée.

Cette situation n’est pas un cas isolé, rappel :

* le 20 janvier 2008, Sena, 9 ans a passé 24h seul chez lui,
terrorisé pendant que son papa, M. Semega était en garde à vue au
commissariat du 10°.

* le 8 février 2008, Osman, 2 ans et demi était seul pendant 3
jours : son papa M. Kébé, était en rétention à Vincennes, sa maman
à l’hôpital en train d’accoucher.

* le 4 mars 2008, Cécile, 6 ans et sa soeur Sylvie, 5 ans, étaient
seules pendant que leurs parents M. et Mme Lin étaient en garde à 
vue au commissariat du 20°.

* en mars 2008, Jennifer, 2 ans et sa soeur Yasmina, 2 mois et demi
étaient seules pendant 15 jours pendant que leurs parents M. et
Mme Sang étaient en rétention, l’un à Vincennes, l’autre à Cité.

* le 27 mai 2008, Jeanne, 2 ans est seule : son papa M. Sissoko est
en rétention à Vincennes et sa maman en voyage au Sénégal, elle
n’est pas joignable.

* le 19 juin 2008, deux préfectures mettent leurs efforts en commun
pour fabriquer un petit orphelin de 2 ans. M. et Mme Chen, les
parents de Hang-Paul sont tous les deux en centre de rétention :
la maman à Paris depuis 3 jours, le papa à Bobigny depuis 2 jours.

* le même 19 juin, Ruoting, 14 ans, se retrouve seule, sa maman
Mme Ny est en garde à vue. Ses parents sont séparés, son père vit
en Chine.

* le 30 septembre 2008 ,Victor, 4 ans est resté avec sa maîtresse
d’école jusqu’à presque 22h dans l’attente de la libération de sa
maman, retenue en garde à vue par la préfecture de police à Cité.

* le 13 octobre 2008, Thomas, 3 ans et demi, et Simon, 6 mois, sont
privés de leurs parents M. et Mme XU pendant 24 heures, il sont en
garde à vue à la préfecture de police.

* le 12 novembre 2008, David, 3 ans et demi, scolarisé en maternelle
dans le 19° arrondissement, est seul. Ses parents M. et Mme Weng
sont en garde à vue à la préfecture de police.

* le 26 janvier 2009, Zhixiant 11 ans, collégien et son petit frère
Frédéric, 5 ans, en maternelle sont restés 24h dans l’angoisse,
leurs parents M. et Mme REN ont été arrêtés ensemble et placés en
garde-à -vue au commissariat du 19°.

* en janvier-février 2009, Yidan et Bin, collégiens de 14 et 15 ans
ont passé 21 jours dans la terreur : leur père, M. Chen, était en
rétention à Vincennes, leur mère est en Chine sans possibilité
d’obtenir un visa pour la France.

* le 22 mars 2009, les parents de Bo et Frédéric, 9 ans et 2 ans et
demi, M. et Mme Zhan, ont été interpellés, ils sont en garde à vue
au commissariat du 13°.

* le 15 avril 2009, Mme Paphawadee YOTIPHAI, mère de deux enfants,
nés en France, Amélie 6 ans et Nanima, 3 mois était retenue dans
les locaux de la Préfecture de Police. Malgré la demande de son
mari, elle n’a pas pu être libérée pour allaiter son enfant.

* le 8 juin 2009, personne n’est venu chercher Laura, 5 ans et
QuianXiao, 10 ans, à la sortie de l’école. Leurs parents, M. et
Mme Chen, étaient tous les deux en garde à vue à la préfecture de
police depuis le matin, ils n’ont été libérés qu’à 19h

* le 15 et 16 juin 2009, Kédi 17 ans et sa petite soeur Jennifer, 8
ans, ont vécu dans l’angoisse, leurs parents avaient disparus, ils
ne savaient pas où la police les retenait. M. et Mme Wang étaient
à la préfecture de police, ils n’en sont sortis qu’après 24h de
garde à vue..

* le 23 juin 2009, Julien, 4 ans, étaient privé de ses parents M. et
Mme Lin. Ces derniers avaient été interpellés sur leur lieu de
travail et gardés à vue à la préfecture de police.

* le 18 août 2009, Jacques, 7 ans, a passé 24h dans l’angoisse. Ses
parents M. et Mme Jiang étaient en garde à vue.

* le 3 septembre 2009, jour de la rentrée scolaire, le petit Enzo
Zhang, 3 ans et demi, n’a pas été accepté dans son école, situé
passage Beslay dans le 11° arrondissement, parce qu’il n’était pas
accompagné de l’un de ses parents. Sa mère vit en Espagne et son
père était en garde à vue à la 12° section des RG de la préfecture
de Police. La veille, il avait été arrêté sur son lieu de travail.

* le 24 septembre 2009, la maman de Sékou, 3 ans et demi, a été interpellée par le commissariat de la rue de Nancy dans le 10° arrondissement. Fatoumata Souaré élève seule son fils et le directeur de l’école qui accueille Sékou a immédiatement prévenu la préfecture de police que le petit était seul avec sa maman et malgré cela, elle a été maintenue 24h en garde à vue.

A aucun moment, la police ne s’est pas préoccupée de savoir si les enfants étaient en sécurité. La famille, les amis, les voisins, le Réseau Education Sans Frontières ont pris en charge les enfants.

Le 19 avril 2010

Pour connaître les suites de cette affaire :
http://www.educationsansfrontieres.org/article28431.html

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1914-1918 La Grande Guerre des Classes
Jacques R. PAUWELS
Dans l’Europe de 1914, le droit de vote universel n’existait pas. Partout, la noblesse et les grands industriels se partageaient le pouvoir. Mais cette élite, restreinte, craignait les masses populaires et le spectre d’une révolution. L’Europe devait sortir « purifiée » de la guerre, et « grandie » par l’extension territoriale. Et si la Première Guerre mondiale était avant tout la suite meurtrière de la lutte entre ceux d’en haut et ceux d’en bas initiée dès 1789 ? C’est la thèse (…)
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« Nous pouvons faire sauter un navire américain et en rejeter la faute sur les Cubains. La publication des listes des victimes dans les journaux américains accroîtrait encore l’indignation. Nous pouvons aussi détourner des avions. Dans des endroits bien choisis où l’impact serait énorme, nous pourrions poser des charges de plastic. Nous pourrions également repeindre des B26 ou C46 de nos forces aériennes aux couleurs cubaines et nous en servir pour abattre un avion de la République dominicaine. Nous pourrions faire en sorte qu’un prétendu appareil de combat cubain abatte un avion de ligne américain. Les passagers pourraient être un groupe de jeunes étudiants ou de vacanciers. »

Général Lyman LEMNITZER (1899 – 1988)
Chef d’état-major des armées (1960-62) et Supreme Allied Commander de l’Otan (1963-1969)

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