RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

La politique ambiguë d’Erdogan : entre rhétorique humanitaire et silence troublant

Dans ce monde complexe et parfois absurde, adopter le silence face à l'injustice, à l'ignorance et à la bêtise humaine peut être considéré comme une trahison envers nos principes les plus fondamentaux. Le silence, loin d'exprimer une simple neutralité, devient une complicité tacite avec ce que l'on sait être faux, nuisible ou immoral.

Le courage de prendre la parole, de défendre la vérité et de confronter l’absurdité est une vertu souvent sous-estimée. Lorsque nous choisissons le silence, par crainte des conséquences ou par commodité, nous renonçons à notre responsabilité en tant qu’êtres humains pensants. C’est un abandon de notre devoir de contribuer au progrès moral et intellectuel de la société. Le silence peut également être interprété comme un manque de dignité, niant la valeur de la vérité, de la justice et du respect envers autrui. La dignité exige parfois de s’opposer à l’injustice, de défendre les opprimés et de rejeter la décadence morale. C’est un acte de dignité que de refuser de se conformer au silence complice et de défendre ce qui est juste, même au prix de l’opposition.

Le monde a besoin de voix courageuses et dignes, prêtes à rompre le silence et à défendre ce qui est vrai et juste. Le courage et la dignité se manifestent dans l’action, dans le refus de rester passif face aux erreurs et aux injustices. En fin de compte, le silence ne mène nulle part, si ce n’est vers la perpétuation de l’ignorance et de l’injustice. Ainsi, la véritable grandeur réside dans la capacité de parler, d’agir et d’affirmer sa dignité, même lorsque cela semble difficile.

Ce comportement lâche, illustré par le choix du silence face à l’injustice et à la bêtise humaine, n’est pas uniquement le fait de personnes individuelles. Il se manifeste également à l’échelle des États, où des discours et des actes souvent incohérents révèlent une certaine lâcheté et une hypocrisie déconcertante. Le cas de la Turquie sous la direction d’Erdogan constitue un exemple frappant de cette réalité.

Au sein de la politique étrangère turque, la contradiction entre les prétentions à la défense des droits des Palestiniens et le silence persistant lors de l’actuelle guerre de Gaza met en lumière une lâcheté palpable. Alors que le discours officiel se veut un fervent défenseur de la justice et des droits humains, l’absence d’action concrète dans des moments cruciaux trahit une hypocrisie qui n’est pas sans rappeler le comportement lâche évoqué précédemment.

De plus, les interventions militaires controversées de la Turquie en Syrie et en Libye révèlent une incohérence entre les discours idéologiques et les actions sur le terrain, soulignant ainsi une forme de lâcheté politique. Ces agissements remettent en question la crédibilité du leadership islamiste revendiqué par Erdogan et mettent en lumière une ambition impérialiste qui se dissimule derrière des discours idéologiques.

Ainsi, la lâcheté et l’hypocrisie, que nous avons identifiées comme des traits déplorables à l’échelle individuelle, trouvent des échos troublants au niveau des États. Ce constat met en exergue la nécessité de remettre en question non seulement les choix individuels, mais aussi les politiques nationales qui ne sont pas à la hauteur des principes proclamés.

La politique étrangère de la Turquie sous la direction d’Erdogan a longtemps été associée au courant islamiste en raison de ses politiques et de ses actions diplomatiques. Cependant, la récente guerre de Gaza a révélé les contradictions et les hypocrisies de sa position, mettant en lumière les mensonges et la stratégie impérialiste du gouvernement turc, tout comme les autres pays occidentaux.

Alors que la Turquie se présente comme un défenseur des droits des Palestiniens, le silence d’Erdogan face aux atrocités commises lors de cette guerre génocidaire remet en question son rôle de chef de file du courant islamiste. Choisir de se taire devant un pays en danger d’extermination par l’international sioniste révèle un manque de courage et de dignité, soulignant ainsi les similitudes entre la Turquie et les puissances occidentales en ce qui concerne leurs intérêts géopolitiques et leur stratégie impérialiste, malgré leurs différences idéologiques apparentes.

Les interventions militaires controversées de la Turquie en Syrie et en Libye ajoutent une dimension supplémentaire à ces critiques, remettant en question les motivations réelles du gouvernement turc et mettant en doute sa position de leader islamiste. Ces événements soulignent la nécessité de parler contre l’injustice et de défendre la vérité, des actions qui exigent courage et dignité. Le silence comme choix face aux atrocités compromet non seulement la crédibilité d’Erdogan en tant que leader islamiste, mais également la cohérence de la politique étrangère turque. En fin de compte, cette attitude souligne que le silence, loin d’être une solution, peut être interprété comme une trahison envers les principes fondamentaux de justice et de vérité.

En fin de compte, la problématique du silence transcende les frontières individuelles et nationales, exposant les faiblesses morales qui compromettent le tissu même de notre existence commune. Au cœur de cette réflexion se trouve la conviction que le silence, loin d’être une simple absence de mots, peut devenir une force destructive, érodant lentement les fondements de la justice, de la vérité et de la dignité.

Lorsque les individus et les nations choisissent le silence devant l’injustice, ils trahissent non seulement leurs propres principes, mais aussi la responsabilité fondamentale qui découle de notre humanité partagée. Le vivre ensemble exige la parole, l’action et le courage de défendre ce qui est juste, même lorsque cela semble difficile. Le silence, en revanche, crée un vide moral qui favorise la perpétuation de l’ignorance et de l’injustice.

En observant la politique étrangère de la Turquie sous la direction d’Erdogan, nous sommes confrontés à une manifestation flagrante de cette trahison du vivre ensemble. Le silence persistant face à la guerre génocidaire à Gaza révèle une faiblesse morale qui met en péril la crédibilité d’un leader et la cohérence d’une politique nationale. C’est un rappel poignant que les choix individuels et nationaux ont un impact profond sur le destin collectif.

Ainsi, la conclusion qui s’impose est que le silence, en tant que choix face à l’injustice, menace la fondation même de notre vivre ensemble. C’est une renonciation à notre responsabilité envers l’humanité, une trahison de la dignité partagée qui devrait unir toutes les personnes et nations. Le courage de parler, d’agir et de défendre la vérité demeure la pierre angulaire sur laquelle repose la possibilité d’un monde plus juste, où la parole transcende le silence et où la dignité prévaut sur la lâcheté. En définitive, il appartient à chacun de nous, individuellement et collectivement, de décider si nous voulons être les gardiens de la vérité et de la justice, ou les complices silencieux de l’injustice et de l’immoralité et des génocides.

»» https://mustapha-stambouli.blogspot...
URL de cet article 39317
   
Karl Marx, le retour - Pièce historique en un acte
Howard ZINN
Moins de cinq cents personnes contrôlent deux mille milliards de dollars en actifs commerciaux. Ces gens sont-ils plus nobles ? Travaillent-ils plus durement ? N’ai-je pas dit, voilà cent cinquante ans, que le capitalisme allait augmenter la richesse dans des proportions énormes mais que cette richesse serait concentrée dans des mains de moins en moins nombreuses ? « Gigantesque fusion de la Chemical Bank et de la Chase Manhattan Bank. Douze mille travailleurs vont perdre leur emploi… (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Je crois, juridiquement parlant, qu’il y aurait des motifs sérieux pour inculper chaque président des Etats-Unis depuis la seconde guerre mondiale. Il ont tous été soit de véritables criminels de guerre, soit impliqués dans de graves crimes de guerre.

Noam Chomsky, in "What Uncle Sam Really Wants"

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.