Regardons un peu les qualités et les défauts de ce mode d’économie et intéressons nous à ces applications dans l’histoire.
Tout d’abord observons des chiffres :
la croissance moyenne du PIB de l’URSS était de 1928 à 1985 de 4,3% par ans. (environ 5% de 1928 à 1970 et 3% voire 2% après) .
Pour comparer les États-Unis possédaient une croissance moyenne du PIB de 3,8% par ans de 1946 à 1973 et de 2,7% depuis 1973 à nos jours.
Évidement il ne faut pas en conclure à une supériorité de l’économie soviétique puisque les deux économies ne partaient pas du même point. En effet à la fin de la seconde guerre mondial le pib par habitant de l’URSS représentait seulement 21% de celui d’un américain .
Dans les années 1970 l’URSS avait rattrapé un peu de son retard et atteignait environ 34% (75% pour la France et 55% pour l’Italie) du pib par habitant d’un américain. L’écart se recreusera avant le chute de l’URSS pour atteindre 27,1% en 1991.
En faite si on regarde dans le monde c’est une croissance d’une belle moyenne, elle n’est ni plus grande ni plus basse que la plupart des pays capitalistes. On ne peut absolument pas parler d’un échec. Et même si la croissance diminue au fil du temps, le plus bas atteint est de l’ordre de 2% sur la période 1980-1985 ce qui n’est en faite (au regard de la crise qui nous traverse actuellement) pas si mauvais. La croissance économique ne justifie pas à elle seule l’effondrement de l’URSS.
De même si nous regardons d’autres pays dont l’économie a été ou est planifiée il apparaît des réussites et des échecs.
La Corée du Nord par exemple n’a pas connu de grandes croissances économiques depuis les année 1970 et en voulant atteindre l’autosuffisance a tué sa croissance.
Cuba par contre possédait une croissance économique tout à fait honorable, et même bien meilleurs que la plupart des pays d’Amérique latine jusqu’à la chute de l’URSS. Ensuite à cause de l’embargo des États unis et de la fin de l’aide soviétique elle mettra quelques temps à récupérer une croissance (comme tout pays perdant son principal fournisseur de matière première). Cuba n’a cependant pas spécialement à envier les pays capitalistes voisins qui ont connus aussi des aléas économiques (Haïti ou l’Argentine par exemple).
Maintenant examinons succinctement les points positifs et négatifs d’une économie planifiée.
Tout d’abord les points négatifs :
– La difficulté de prévoir les quantités d’objets à produire amène des pénuries chroniques. L’humain n’étant pas toujours rationnel il y a des effets de modes, des variables qu’on ne peut prévoir et la pénurie est inévitable.
– Une productivité inférieur a souvent été remarqué dans les pays socialiste, mais est ce une cause inévitable de l’économie planifié ou bien une mauvaise gestion des pouvoirs publiques ?
– Abandons de la liberté individuel d’entreprendre.(ce point peut être vu sous l’aspect positif ou négatif) .
– Difficulté de choisir entre une planification trop centralisé qui doit traiter un nombre trop important d’information et une planification décentralisé qui amène des pertes d’efficacité.
– Risque de la formation d’une bureaucratie si le pouvoir est trop centralisé.
– Non stimulation du travailleur (son salaire est assuré)
Etc...
Les points positifs maintenant :
– contrôle du prix des objets, pas de spéculation
– Pas/peu de chômage.
– Possibilité de rationner facilement en temps de crise. L’économie planifiée étant plus rationnelle que l’économie de marché elle permet d’éviter des catastrophes. La période spéciale à Cuba est , je pense, un bon exemple, le rationnement de la nourriture a évité le pire. Peu de pays auraient pu s’en sortir aussi bien.
– Moins de stress au travail.
– Prise de décision plus collectives et donc plus démocratiques. (si l’état est démocratique)
– Inégalités fortement réduites (l’indice de Gini (mesure statistique des inégalités) qui était d’environ 0,2 pour l’URSS est plutôt de l’ordre de 0,3/0,4 dans les pays capitalistes).
Etc...
Le choix de l’économie d’un pays étant crucial il me semble important de remettre sur le débat le choix de l’économie planifiée (trop vite jetée à la poubelle par les libéraux et les social démocrates) qui pourrait être salvateur dans un monde fini ou l’écologie devra être planifié.
C’est en faite un choix presque morale.De plus rien n’oblige à effectuer une planification de type soviétique d’autre chemin semble aussi possible...