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La petite bourgeoisie pervertie et trahie

Nous entreprenons la publication de deux textes présentant la classe sociale petite-bourgeoise en société impérialiste moderne. Comme vous le verrez la petite bourgeoisie est une classe exubérante et ostentatoire sur la scène économique et politique contemporaine.

Le salariat n’est pas une classe sociale

Au Canada et en France les salariés représentent 90 % de la population active. En plus, il convient d’ajouter les jeunes à ce contingent, les étudiants notamment, qui sont majoritairement des salariés en devenir ; les chômeurs qui sont des salariés privés d’emploi ; les retraités qui sont d’ex-salariés vivant de leurs épargnes mises de côté et que le patronat tente de grappiller. C’est le salariat qui règne partout en maître et qui domine sociologiquement au Canada, en France, dans les pays occidentaux et dans les pays sud-américains et asiatiques émergents. Les salariés constituent la majorité de tous ceux qui n’ont que leur force de travail à vendre pour gagner leur survie. Cependant, si tout ouvrier est un salarié, tout salarié n’est pas un ouvrier.

Au Canada, les salaires sont compris entre 380$/semaine (salaire minimum de 10,25$/h.) et plus de 2 500$/semaine avec une moyenne à 914$/semaine (836$ au Québec) et une médiane autour de 500$/semaine. En 2013, environ 3,5 millions de travailleuses et travailleurs canadiens gagnaient près de cette médiane. Les proportions sont identiques en France et dans les autres pays occidentaux.

La majorité des cadres d’entreprises sont des salariés. Avec la dégradation de leur statut et de leurs conditions de travail, ils n’échappent pas au sort commun. Les « grilles de notation » et les « paramètres personnalisés » aboutissent à un barème par « tête de petit cadre salarié », et à un système de « primes individuelles au mérite », formule à peine différente du salaire à la pièce vécut par quantité d’ouvriers dans les « sweet chops » de la misère.

Les cadres ont des horaires légaux communs au reste du salariat, même si les lois les concernant sont le plus souvent violées ou contournées. Plus de 40% d’entre eux sont ainsi passés en dessous du plafond de la Sécurité sociale et cotisent pleinement à la « sécu » ou à la RRQ (Sécurité sociale en France et Régie des Rentes au Québec).

Dans les pays impérialistes avancés l’écart de la moyenne des revenus des petits cadres salariés avec celle des employés et des ouvriers a chuté progressivement de 3,9% en 1955 à 2,3% en 1998. La petite bourgeoisie se paupérise c’est évident. Alors que les employeurs se targuent d’individualiser les salaires, en fait ils les ont « compactés » vers le bas de la pyramide salariale (en valeur relative et en argent à valeur constante) ! Par contre, chez les hauts dirigeants payés en dividendes et en actions de leurs sociétés, aux États-Unis notamment, l’écart salarial des PDG avec les ouvriers est passé d’un facteur de 40 en 1970 à un facteur de 1000 en 2012, alors qu’il se situe présentement entre 189 et 200 au Canada mais ces écarts évoluent rapidement au Canada.

Chez les cadres, en société impérialiste en déclin (comme c’est le cas en Occident présentement), les fonctions d’encadrement ont diminué considérablement au profit des tâches de production. C’est ainsi que les cadres servent de « scab-jaunes » pendant les grèves ouvrières. Contrairement au passé la coupure est de plus en plus ténue entre les « cols blancs » (qui ne se salissaient pas avant) et les « cols bleus » (qui se sont toujours salit au travail). Bref, le grand capital, dans sa guerre totale et perpétuelle pour maintenir ses taux de profits malgré la crise économique, frappe durement ses plus proches collaborateurs (petits-bourgeois dit Bobos) tout autant que sur ses pires ennemis, les travailleurs salariés et particulièrement les ouvriers. Pour autant, ceci ne fait pas des cadres salariés des alliés des ouvriers.

En définitive, l’emploi non qualifié augmente sans que l’emploi des moins diplômés reprenne de la vigueur ; ce paradoxe renvoie à un « déclassement » des diplômés, qui, à un niveau de diplôme donné, occupent des emplois de moins en moins qualifiés et de moins en moins rémunérés. Voilà qui explique en partie cette résurgence récente des soulèvements étudiants universitaires au Québec, dans de nombreux pays d’Occident et en Amérique latine (Chili, Argentine et Brésil notamment). Les éventuels petits cadres anticipent déjà leurs mises au rancart avant même que d’être diplômés des universités.

Les cadres connaissent des périodes plus importantes de chômage ; l’épée de Damoclès du Bureau d’emploi (assurance chômage disons-nous au Canada) plane sur eux comme sur les autres employés. Le chantage à l’emploi est répandu du haut en bas du salariat. La dégradation des conditions de travail est générale, l’urgence réduit la prévisibilité des tâches et les marges de manœuvre pour les réaliser. La charge mentale s’accroît autant que la pénibilité du travail. Pour une majorité croissante de salariés les pressions s’accroissent : augmentation du rythme de travail, multiplication des contraintes, mécanisation plus intense, informatisation accélérée, rapidité infernale d’exécution, demandes multiples, vigilance accrue, contrôle hiérarchique permanent... Oh qu’il est stressant l’enfer du boulot pour le Bobo.

La petite bourgeoisie comme classe sociale

La petite bourgeoise comprendrait environ 25% de la population active-salariée au Canada, et probablement la même proportion au Québec, en France et dans la plupart des pays capitalistes avancés. La tertiarisation du travail salarié est une caractéristique de l’impérialisme déclinant. Ainsi, la Chine - impérialisme montant - compte toujours une portion plus importante de salarié ouvrier œuvrant dans les secteurs productifs primaire et secondaire (construction, usines, transport, mines, pêcheries, foresterie, manufactures de toutes natures). Il en est ainsi en Inde où là aussi la situation des classes sociales est appelée à changer.

La petite bourgeoisie est un segment de la classe bourgeoise qui n’est nullement propriétaire des moyens de production. La plupart des petits-bourgeois œuvrent dans les services de soutien à la reproduction de la force de travail et ce segment de classe est au centre de la lutte de classe où avec son bagou elle sert de chien de garde et d’entremetteur entre les capitalistes roublards et les ouvriers floués et filoutés.

La petite bourgeoisie est un segment de classe relativement important (en nombre), particulièrement depuis la Seconde Guerre mondiale qui vit l’expansion effrénée de l’impérialisme dégénératif. Ce segment de classe regroupe essentiellement des catégories socioprofessionnelles telles que petits commerçants et boutiquiers, gérants de succursale des commerces et des services. On y dénombre également les cadres de niveau inférieur, ceux qui sont salariés du plancher non rémunérés en capital-actions (stock option). On compte également dans leurs rangs une pléthore de professionnels indépendants tels qu’avocats, notaires, pharmaciens employés (non-propriétaires), médecins généralistes et employés paramédicaux, ainsi qu’une variété assez étendue de professionnels salariés œuvrant dans les services privés, publics et parapublics tels que professeurs d’université et de collège, enseignants, conseillers, agent en tout genre, infirmières, policiers, petits officiers de l’armée, architectes et ingénieurs (employés non propriétaire), professionnels gouvernementaux et paragouvernementaux, bureaucrates syndicaux professionnels, artistes et intellectuels, journalistes, animateurs vedettes de la radio et de la télé, tous ces faiseurs d’opinion et ces créateurs de consentement, le plus souvent salariés, passablement scolarisés et requérant l’autonomie de métier dans la réalisation de leur profession de croupion.

Les petits bourgeois ne produisent aucune plus-value, mais ils parasitent la plus-value produite par les ouvriers qu’ils ont intérêt à maintenir en servage salariés, le gagne-pain du Bobo en dépend. Les capitalistes les emploient à des tâches spécialisées afin d’entretenir la force de travail salarié, l’encadrer, la diriger (politiquement notamment), la réprimer et la pressurer afin qu’elle assure l’afflux maximum de plus-value vers les différents secteurs d’activité et vers les entreprises pour que le petit-bourgeois obtienne sa pitance en récompense de sa dépendance larmoyante. La petite bourgeoisie assume de multiples services tertiaires, internes aussi bien qu’externes aux entreprises, ce que les ouvriers d’Amérique appellent le « Red Tape », c’est-à-dire des coûts extra-production qui font enfler les soumissions et décourage les clients capitalistes des pays émergents. En effet, le sort de l’ouvrier est intimement lié au sort du petit-bourgeois salarié.

Les deux classes (ouvriers et Bobo) s’épient et se méprisent mutuellement. Pour le moment la petite bourgeoisie servante de la grande bourgeoisie a le haut du pavé dans la lutte de résistance sociale et c’est elle qui mène le bal. La petite bourgeoisie cherche à utiliser la force de résistance de la classe ouvrière et de ses alliés afin de la monnayer aux grands bourgeois contre de meilleures conditions d’esclavage salarié pour elle et les siens. La classe ouvrière doit impérativement modifier ce rapport de force et reprendre son autonomie organisationnelle et militante. C’est la classe ouvrière qui doit diriger le combat de résistance féroce (pas du tout pacifiste) et non pas se mettre sous le parapluie de la petite bourgeoisie aigrie, chancelante, irrésolue, pacifiste et conciliatrice.

Depuis l’approfondissement de la crise systémique de l’impérialisme moderne l’État réduit les charges fiscales imposées aux entreprises accroissant d’autant les impôts et les taxes reposant directement sur les épaules de tous les salariés, les ouvriers tout autant que les employés des entreprises privées, publiques et parapubliques, ce qui comprend évidemment les petits-bourgeois (la pseudo classe moyenne qui n’a jamais existé) qui ont tout à coup le sentiment de ne plus être importants pour leurs maîtres capitalistes qui les soumets petit à petit à l’indigence. Adieu le loft dans la Cité et la grosse cylindrée, les fins de semaines de farniente dans le Sud le temps d’une quinzaine pour dépayser, avant que de reprendre le collier un lundi enneigé ou enfumé.

Ce phénomène pousse de larges segments de la petite-bourgeoise, haut-salariés directement visés, à rallier les rangs des ouvriers dans leur lutte pour résister sur le front économique de la lutte de classe. Le problème c’est que ce faisant ces petits-bourgeois charrient parmi la classe ouvrière leur conception du monde idéaliste, réactionnaire et réformiste (un exemple parmi tant d’autres concerne la bataille à propos de la charte des valeurs bourgeoisies que les centrales syndicales québécoises, dirigées par les Bobos-bureaucrates syndicaux, mènent contre les ouvriers immigrés). Le petit-bourgeois ne veut pas comprendre que le capitalisme a fait son temps, que l’État providence c’est terminé, que ce système social est caduque et qu’il a terminé son cycle historique et qu’il doit être renversé - détruit et totalement changé. Un nouveau mode de production doit naître des cendres de l’ancien système que le petit-bourgeois s’évertue à rapiécer, à réformer, à tenter de sauvegarder.

La différence entre ces deux classes (ouvriers et petits bourgeois paupérisés) tient à ceci que l’ouvrier sait, ou devrait savoir, que seule la destruction totale et l’éradication complète du système d’économie politique capitaliste peut sauver la planète et l’espèce humaine, alors que le petit-bourgeois, indécrottable fumiste et éternel utopiste entêté est convaincu que quelques bonnes réformes au mode de production impérialiste décadent, qui n’affecteraient nullement son statut social, suffiront à le remettre sur pied pour une nouvelle farandole des pieds nickelés.

Le petit-bourgeois a un EGO démesuré et sa scolarité (souvent universitaire) ainsi que sa position sociale autoritaire, en tant que courroie de transmission et transmetteur d’ordre pour ses patrons, lui confère une grande suffisance narcissique. Le petit-bourgeois sait tout, n’obéit qu’à celui qui le stipendie et, assis dans son salon devant sa télévision entre deux bourbons, en parole et sur papier, il transforme la société. En réalité, il ne sacrifiera jamais sa vie pour autrui, et loin de lui le fusil de la révolution socialiste. Nelson Mandela, le pacifiste, comparse de Frederik de Klerk, et penseur de la Nation Arc-en-ciel de collaboration de classe entre les négriers Afrikaners et les noirs surexploités et assassinés dans les mines et les townships de pauvreté est son héros ex-voto.

De par son activité dans le procès social de production et de reproduction du capital, des marchandises, des biens et des services à commercialiser, la petite bourgeoisie est en contact fréquent avec la classe ouvrière et avec la classe capitaliste qu’elle admire de tout son être, qu’elle vénère et qu’elle envie. Une âme de petit prédateur capitaliste sommeille dans le cœur flétrit et mesquin de tout larbin petit-bourgeois malandrin. Au Québec, Feu Paul Desmarais, l’exécuteur, l’actuel héritier P.K. Péladeau, le prédateur, et Charles Sirois, le parvenu, sont ses idoles inextinguibles.

Le plus important pour la classe ouvrière c’est de ne jamais remettre la direction de ses luttes de résistance sur le front économique, non plus que de ses luttes de conquête du pouvoir sur le front politique et idéologique de la lutte de classe, entre les mains de ces petits malins cauteleux, vacillants et hâbleurs, toujours prompts à la trahison, cherchant à subodorer quelle classe s’emparera du pouvoir, et quelle classe dominera la société afin de se prédisposer à l’avance à servir ses nouveaux maîtres. Dans la société socialiste soviétique (URSS) la petite bourgeoisie s’était infiltrée au sein du Parti Bolchévique dès qu’il était apparu que l’Armée Rouge de la classe ouvrière protégerait le pouvoir soviétique et la dictature du prolétariat. Une portion des petits bourgeois se sont alors portés volontaires pour gérer-administrer-coordonner l’État soviétique. Tandis qu’une autre portion avait pris le chemin de l’exil, commis voyageur de la terreur anti-communiste, colporteur des rumeurs des goulags, d’exécutions sommaires de centaines de millions de soviétiques (qui étaient moins de 170 millions en ce temps-là), pleurant leur paradis tsariste perdu, espérant que tout revienne comme avant, les riches milliardaires à leur place, leurs servants petits-bourgeois en tant qu’adjudants bien payés et les ouvriers dans leurs usines, leurs chantiers et leurs mines crasseuses à peiner. C’est pour avoir totalement oublié cette consigne impérative de ne jamais laisser la direction des partis révolutionnaires à la petite bourgeoisie tortionnaires que les différents partis eurocommunistes français, italien, belge, britannique, allemand, espagnol, portugais, mais aussi canadien, américain, cubain et chinois (maoïste), pour n’en nommer que quelques-uns, ont dégénéré vers le révisionnisme sous la houlette des intellectuels petits-bourgeois pervertis.

La tactique de crise d’une section de la petite bourgeoisie

Étant donné que, dans la quasi-totalité des pays à travers le monde, la classe ouvrière piétine, s’use et s’échine dans des luttes de résistance sur le front économique et ne parvient pas à développer une conscience de classe « pour soi », visant la conquête politique exclusive de tout le pouvoir d’État, alors la marée des petits bourgeois paupérisés frétille afin de s’emparer de la direction de ces luttes pour les diriger vers des revendications réformistes en faveur d’un changement électoral gouvernemental. D’autres voies et moyens sont préconisées telles la signature de milliers de pétitions de protestation, expressions pusillanimes de leurs rancœur juvénile ; la tenue de protestations pour des réformes juridiques en faveur des démunis (les Indignés campant sagement devant les bourses de ce monde en perdition) ; l’adoption de lois comme cette loi québécoise interdisant la pauvreté [sic] ; une autre loi présentant en débat, sorte de Charte des « valeurs » authentiquement bourgeoises québécoises et xénophobes ; une loi pour taxer les transactions financières (ATTAC et taxe Tobin avec l’appui de la grande bourgeoisie) ; une loi pour interdire la spéculation boursière frauduleuse ou l’évasion fiscale illicite vers les paradis fiscaux créés et protégés par l’État policier ; ainsi que moult autres gabegies du même acabit. Sans compter l’appétence de la petite-bourgeoise pour les commissions d’enquêtes publiques afin de réintroduire l’éthique dans l’administration gouvernementale et la politique nationale, provinciale, régionale et municipale, déviant ainsi l’aporie des classes antagonistes vers le marais de la social-démocratie réformiste et vers la déchéance électoraliste.

La petite bourgeoisie individualiste et narcissique

Dans la vision de Marx, la petite bourgeoisie avait peu de possibilité pour transformer la société car elle ne pouvait guère s’organiser, la concurrence du marché positionnant ses membres « les uns contre les autres ». La petite bourgeoisie est le chien de garde social de la grande bourgeoisie, elle est un segment de classe intermédiaire engageant son existence comme entremetteur entre la grande bourgeoisie et la classe ouvrière ou encore offrant ses services à l’une et à l’autre de ces classes sociales antagonistes. De par sa position de classe la petite bourgeoisie, isolée, individualiste, égocentrique et pédante est très vulnérable aux aléas de l’économie et aux transformations sociales qu’elle appelle de ses vœux et craint tout à la fois. C’est la raison pour laquelle nous qualifions ce segment de classe d’hésitant, de pleutre, de chancelant, d’indiscipliné, d’anarchisant et de fortement attiré par la politique terroriste alors que sa résilience révolutionnaire est plus qu’incertaine. Le compromis, la conciliation, la collaboration de classe sont ses penchants naturels, instinctifs, ce qui explique que ses héros ont pour nom Gandhi, Mère Teresa et Nelson Mandela.

Son mode de vie narcissique et dépendant pousse instinctivement le petit bourgeois vers la grande bourgeoisie qu’il sert docilement. Mais que survienne une crise économique comme il en arrive régulièrement en mode de production impérialiste et le train de vie de la petite bourgeoise est menacé, elle est chassée de son loft hypothéqué, elle doit troquer ses vêtements griffés et sa grosse cylindrée empruntée. La petite bourgeoisie enrage alors, maudit l’ouvrier qui refuse de travailler davantage pour gagner moins, afin de permettre aux capitalistes de maintenir ses profits, soi-disant soutenir l’emploi, et prétendre doper l’économie et les marchés de biens et de service sur lesquels parasite la petite bourgeoisie démunie.

Pour sa survie, la petite bourgeoisie est fortement dépendante de la puissance de la grande bourgeoisie. C’est la raison pour laquelle le Parti Ouvrier doit tenir ce segment de classe en respect et empêcher ses agents poltrons de l’infiltrer pour liquider la révolution. Comme ce segment de classe est positionné à la charnière entre la classe capitaliste et la classe ouvrière, deux ennemies irréductibles, le Parti Ouvrier doit d’abord diriger ses coups les plus acérés contre ce segment de classe ulcéré – avant-garde Pygmalion des grands patrons faux-jetons.

Robert Bibeau

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