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La normalisation de la terminologie de l’ONU conduit à la normalisation du génocide

Le génocide en cours commis par Israël à Gaza est étouffé par des conditions qui, pendant des décennies, n’ont rien fait pour atténuer les conséquences du colonialisme de peuplement pour les Palestiniens, et encore moins pour leur assurer une quelconque sécurité ou libération.

Chaque fois que les hommes politiques, les diplomates ou les médias ne mentionnent pas la cause profonde de la violence, l’impunité d’Israël augmente, tout comme sa présence en Palestine. Les Palestiniens, quant à eux, sont privés du peu d’espace qui leur reste, et leur présence risque d’être anéantie par Israël.

Alors que l’ONU a utilisé des termes tels que droit international, cessez-le-feu, aide humanitaire, déplacement forcé, expansion des colonies et bien d’autres qui font référence à des violations spécifiques commises par Israël, ce qui manque dans le récit, c’est l’identité coloniale d’Israël et sa présence en Palestine. La normalisation de la terminologie de l’ONU conduit à la normalisation du génocide.

À partir de 1967, lorsqu’Israël a établi son occupation militaire de la Palestine comme une nouvelle étape dans ses objectifs coloniaux, la communauté internationale a trouvé plus facile et plus confortable de parler de « mettre fin à l’occupation » et d’établir « une solution à deux États ». Le colonialisme de peuplement a été presque complètement éliminé du récit de ce que les Palestiniens ont enduré depuis avant 1948. Des décennies de retard ont établi le colonialisme de peuplement en Palestine, et l’ONU refuse toujours de reconnaître ce fait. Bien entendu, le rôle de l’ONU dans la promotion et le maintien de l’existence coloniale d’Israël se perpétue dans la dissimulation des origines d’Israël et des objectifs dont il s’était fixé la réalisation lors de la Nakba de 1948.

Le scénario actuel est celui d’une entité coloniale commettant un génocide contre la population palestinienne indigène à Gaza.

Pourtant, une grande partie des médias parlent de violations spécifiques sans faire référence au génocide. La famine massive des Palestiniens n’est pas seulement une action qui va à l’encontre des normes et conventions internationales qu’Israël est censé respecter ; c’est un acte de génocide. Les cessez-le-feu destinés à permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et la libération des otages ne sont qu’une infime partie de ce que devrait impliquer un cessez-le-feu. Avant tout, le cessez-le-feu devrait servir à mettre un terme au génocide actuel des Palestiniens, et non à constituer une pause permettant à Israël de se recalibrer et de se préparer à sa prochaine vague d’effusion de sang.

Soumettre les Palestiniens à la surpopulation à Rafah, les rendant encore plus vulnérables face à l’armée israélienne, démontre à la fois l’intention et l’action en matière de génocide. Chaque fois qu’Israël commet une violation, celle-ci doit être liée au génocide, qui à son tour, dans ce cas, est une manifestation directe de l’expansion coloniale d’Israël.

Alors que les dirigeants du monde profitent de leurs débats sporadiques sur les cessez-le-feu, n’oublions pas que le génocide actuel doit remonter à ses racines coloniales. L’Occident ne veut pas renverser le colonialisme, mais le colonialisme peut être renversé si les peuples autochtones peuvent récupérer leur espace politique. L’ONU n’a pas le droit de mettre en place des systèmes d’indemnisation pour les colonisés sans demander des comptes aux colonisateurs. Les Palestiniens n’ont pas besoin qu’on leur dise quoi faire, quoi accepter, comment ils doivent s’intégrer dans un paradigme humanitaire qui correspond au discours diplomatique mis en place par l’ONU, qui n’a pas l’intention de mettre un terme à la colonisation de la Palestine par Israël. Et si l’ONU n’a pas l’intention de s’attaquer à l’existence coloniale d’Israël, quelle volonté aura l’organisation internationale pour s’attaquer au génocide en cours à Gaza ?

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La face cachée de Reporters sans frontières - de la CIA aux faucons du Pentagone.
Maxime VIVAS
Des années de travail et d’investigations (menées ici et sur le continent américain) portant sur 5 ans de fonctionnement de RSF (2002 à novembre 2007) et le livre est là . Le 6 avril 2006, parce que j’avais, au détour d’une phrase, évoqué ses sources de financements US, RSF m’avait menacé dans le journal Métro : " Reporters sans frontières se réserve le droit de poursuivre Maxime Vivas en justice". Au nom de la liberté d’expression ? m’étonné-je. Quoi qu’il en soit, j’offre aujourd’hui (…)
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« Le fait de se définir Blanc ne s’est pas construit à travers des séances d’œnologie ou de dégustations de glaces entre amis, mais sur le saccage de la vie, de la liberté, du travail et des terres ; sur la lacération des dos ; l’enchaînement des membres ; l’étranglement des dissidents ; la destruction des familles ; le viol des mères ; la vente des enfants ; et tant d’autres actions destinées avant tout à nous refuser à toi et moi le droit de protéger et de disposer de nos propres corps. »

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