Suite à la motion déposée par le SNJ-CGT, la FEJ représentant 320 000 adhérents, apporte son soutien à Charles Enderlin, journaliste de France Télévisions, envoyé spécial permanent au Moyen-Orient, qui est en butte aux violentes attaques d’un site israélien depuis la réalisation d’un reportage dans la bande de Gaza le 30 septembre 2000, montrant la mort du jeune garçon palestinien Mohamed Al Doura dans les bras de son père.
Cela fait 13 ans que ce groupe de pression multiplie les procès, tracasseries et menaces à l’encontre de Charles Enderlin, reconnu comme un professionnel intègre et au-dessus de tout soupçon, l’accusant de manipulation.
Le site JSS News a lancé une pétition pour : « Retirer provisoirement sa carte de presse à Charles Enderlin, à titre conservatoire, et cela jusqu’à l’épuisement des recours légaux et sa mise hors de cause si il y a lieu. Retenir le caractère de soupçons de faute professionnelle grave à l’encontre de Charles Enderlin et de Talal Hassan Abu Rahma et leur interdire toutes activités journalistiques en Israël ou à partir d’Israël, jusq’au dernier recours juridique possible. »
Cette pétition à l’initiative de JS News est scandaleuse et ne mérite que le mépris. Charles Enderlin est un professionnel qui connaît la région, ses réalités et ses problématiques. C’est ce qui dérange ses diffamateurs. Le journaliste de France 2 apporte dans chaque reportage qu’il réalise un éclairage qui n’épouse ni la cause israélienne, ni la cause palestinienne.
La Fédération Européenne des Journalistes réunie en Congrès à Verviers (Belgique) appelle le gouvernement israélien à se démarquer des voeux des initiateurs de la pétition, cela constituerait une grave atteinte aux droits de l’Homme, à la liberté d’expression et d’informer. Cela empêcherait notre confrère de continuer à travailler. La FEJ en appelle à la fois à la Direction de France Télévisions et au gouvernement français pour dénoncer de telles pratiques et pour mettre un terme aux attaques honteuses dont est victime un journaliste faisant honnêtement son travail.
Verviers (Belgique) le 15 mai 2013