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La Bolivie déposera une plainte devant la Cour Pénale Internationale contre Israel

GAZA - La Bolivie et le Venezuela solidaires des Palestiniens

Les gouvernements bolivien et vénézuélien condamnent les atrocités commises à Gaza et accusent le président israélien Shimon Pérès de génocide. Ils ont choisi de rompre leurs relations diplomatiques avec l’Etat hébreu.

La Bolivie et le Venezuela ont décidé de rompre [le 14 janvier 2009] leurs relations diplomatiques avec Israël en solidarité avec le peuple palestinien. Au cours de son discours de bienvenue à une réunion de diplomates accrédités en Bolivie, le président bolivien, Evo Morales, a même parlé d’encourager une campagne internationale pour que le président israélien, Shimon Pérès, soit traduit devant la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité et génocide.

La situation à Gaza est dramatique, plus de 1 000 Palestiniens sont morts, pour la moitié des civils, et 4 600 autres ont été blessés dans l’offensive israélienne, qui dure depuis vingt jours.

"La Bolivie entretenait des relations diplomatiques avec Israël, mais, face à ces actes graves attentant à des vies humaines, à l’humanité, le pays rompt ses relations avec l’Etat hébreu", a déclaré le chef de l’Etat. De son côté, le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a annoncé mercredi soir que le gouvernement d’Hugo Chávez avait décidé lui aussi de couper les ponts avec Israël en raison des "atrocités" commises dans la bande de Gaza.

"Etant donné la gravité des atrocités commises contre le peuple palestinien, le Venezuela rompt ses relations diplomatiques avec Israël", précise le communiqué de la chancellerie de Caracas, qui qualifie les combats de l’armée israélienne contre les civils de "génocide". Le 8 janvier, Hugo Chávez avait déjà qualifié les dirigeants israéliens de "génocidaires" et expulsé leur ambassadeur au Venezuela.

Evo Morales a quant à lui précisé avoir consulté des experts en droit international avant de prendre cette décision. Pour le ministre des Affaires étrangères bolivien, David Choquehuanca, la rupture des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu "n’affectera absolument pas les rapports commerciaux entre les deux pays. Israël et la Bolivie n’ont pas d’accords commerciaux, les échanges en la matière se font dans le secteur privé", a-t-il souligné.

"Rompre les relations diplomatiques, c’est uniquement rompre les relations politiques", a insisté le ministre.

La Bolivie, qui importe plus qu’elle n’exporte vers l’Etat hébreu, affiche un déficit de 6,7 millions [environ 5 millions d’euros] de dollars de sa balance commerciale avec Israël depuis 2000. Selon les chiffres de l’Institut bolivien de la statistique (INE), les exportations boliviennes vers Israël [qui sont assez faibles et essentiellement composées par le quinoa et les noix de cajou] s’élevaient en 2008 à 1,8 million de dollars, contre 8,4 millions d’importations israéliennes [principalement des téléphones cellulaires] dans le pays. Cependant, la Bolivie et Israël ont depuis plusieurs années entrepris des programmes de coopération communs, notamment dans le domaine des bourses de formation. On estime également que 10 000 touristes israéliens se rendent chaque année dans le pays, ce qui en fait le deuxième groupe de visiteurs le plus important.

"La Bolivie déposera une plainte devant la Cour pénale internationale : nous lançons un appel à de nombreux Etats et organismes internationaux, en particulier à ceux qui défendent la vie, pour nous mettre dès maintenant au travail", a déclaré Evo Morales, en appelant à une prise de position internationale. [Le président bolivien a également demandé à ce que le prix Nobel de la paix obtenu en 1994 par le président israélien Shimon Peres lui soit retiré.] Pour les ex-ministres boliviens des Affaires étrangères Armando Loiza et Fernando Messmer, la décision présidentielle de rompre avec Israël est un choix souverain que peuvent exercer tous les pays en leur âme et conscience.

L’ambassade israélienne à La Paz a exprimé son étonnement : elle a appris la nouvelle le 14 janvier par le biais de l’annonce d’Evo Morales et n’en a pas été informée officiellement.

"Cette déclaration nous surprend", a déclaré Roberto Nelkenbaum, le consul honoraire israélien en poste à La Paz, qui a assuré n’avoir reçu ni lettre ni autre notification officielle de la part de la chancellerie ou du palais du gouvernement.

L’ambassade d’Israël en Bolivie est de nature "itinérante" et son titulaire réside habituellement à Lima, la capitale péruvienne voisine, a expliqué Roberto Nelkenbaum. Le consul honoraire a par ailleurs tenu à rappeler que l’amitié israélo-bolivienne existait "depuis de très nombreuses années", soulignant l’existence de plusieurs programmes de coopération et la forte représentation des Israéliens dans le tourisme en Bolivie. "Nos deux pays méritent d’être amis et de continuer à collaborer", a ajouté le consul israélien.

La Prensa

Courrier international - 16 janv. 2009

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