Interview réalisée par Mohsen Abdelmoumen
Mohsen Abdelmoumen : Votre livre très intéressant à lire WikiLeaks : The Global Fourth Estate retrace la genèse de WikiLeaks. Selon vous, WikiLeaks n’a-t-il pas été un outil révolutionnaire pour défendre le droit d’informer ?
Nozomi Hayase : Je dirais que WikiLeaks est un outil qui défend le droit du public à savoir. La façon dont vous avez formulé votre question, « le droit d’informer de l’éditeur » découle du droit du Premier Amendement. Le modèle de gouvernance américain, à savoir une démocratie représentative, repose sur le mécanisme des freins et des contrepoids du pouvoir pour maintenir l’intégrité du système. Dans ce cadre, la presse joue un rôle crucial, car sans l’information du public, ce système de responsabilisation ne peut pas vraiment fonctionner.
Avec la fusion des médias et la privatisation des ondes publiques, la fonction de la presse a été effectivement démantelée. Ainsi, le système politique américain est devenu un système de contrôle. Les journalistes, qui sont censés être les chiens de garde qui luttent contre le monopole de l’information du gouvernement et défendent la vérité, ont été transformés en sténographes au pouvoir. WikiLeaks a activé la fonction vitale de la presse libre. Ils l’ont fait à l’échelle mondiale, publiant des informations essentielles pour la démocratie. Comme George Orwell l’a dit un jour : « À une époque de duperie universelle – dire la vérité est un acte révolutionnaire ». La défense farouche de la vérité par WikiLeaks est un acte véritablement révolutionnaire.
D’après vous, le combat qu’a mené Julian Assange depuis des années et qu’il continue à mener du fond de sa geôle n’est-il pas un combat qui nous concerne tous ?
Oui, sans aucun doute. Je considère qu’il s’agit d’une question qui touche tout le monde et que c’est un combat que nous devons tous mener. Nous voyons aujourd’hui un journaliste et citoyen australien qui a remporté de nombreux prix et qui a publié des informations révélant les crimes de guerre et la corruption des gouvernements, être criminalisé et traité pire qu’un meurtrier. Voilà une personne qui a été nominée pour le prix Nobel de la paix 2019 pour son excellent travail journalistique, qu’il a accompli pour promouvoir la paix et la justice dans le monde. Il n’a rien à faire dans une prison. Il ne doit pas être torturé psychologiquement, privé de ses droits et soumis à l’isolement.
L’injustice contre Assange illustre la crise profonde de la démocratie libérale occidentale. Ce traitement inhumain d’Assange ne se produit pas sous des régimes autoritaires comme la Russie et l’Arabie saoudite, mais au cœur de Londres. Les poursuites engagées par le gouvernement américain contre Assange révèlent la structure du pouvoir qui a été tenue secrète sous le masque de la démocratie.
Le gouvernement américain, avec ses alliés, le Royaume-Uni, la Suède et l’Espagne, a utilisé d’énormes ressources pour attaquer un journaliste qui a permis que la presse libre fonctionne véritablement. Malgré la déclaration officielle des Nations Unies qui indiquait clairement que le confinement d’Assange à l’intérieur de l’ambassade équatorienne à Londres constitue une détention arbitraire, le gouvernement britannique refuse de se conformer et d’honorer ses obligations internationales. Les États-Unis ont intimidé une petite nation sud-américaine pour qu’elle leur livre Assange.
Nous assistons actuellement à un effondrement total de la législation et à un mépris total des gouvernements occidentaux à l’égard des droits de l’homme, de la liberté d’expression et du respect de la légalité. Le calvaire d’Assange est un signal d’alarme pour nous tous. Si nous ne pouvons pas défendre sa liberté et faire cesser cela maintenant, cela mènera à une tyrannie de l’État et l’injustice se répandra partout.
Vous avez écrit un article percutant : Justice for Assange, Test of Western Democracy. Les peuples en Occident vivent-ils en démocratie ou vivent-ils dans une dictature qui ne dit pas son nom ?
En tant que personne vivant en Occident, je dis que nous ne vivons pas en démocratie. Les États-Unis, par exemple, sont une république constitutionnelle, qui n’est pas une démocratie. Pourtant, le pays se présente comme démocratique. Le système politique américain est une démocratie représentative qui est devenue un instrument de contrôle. Ce système repose sur le secret, la tromperie et la manipulation de la perception publique. La démocratie est un mot, tout comme la liberté, utilisé pour créer l’illusion que nous avons une démocratie et ceux qui sont au pouvoir l’utilisent pour contrôler la population.
Les États-Unis se comparent souvent à des gouvernements plus répressifs comme la Chine, la Russie, etc. pour prétendre qu’ils sont une société démocratique. Par exemple, ils critiquent souvent le gouvernement chinois pour sa censure et sa répression des dissidents. Pourtant, en Occident, malgré l’existence du droit du Premier Amendement, le gouvernement continue de pratiquer la censure et le contrôle de l’information. Ils le font différemment, c’est tout. Plutôt que de s’engager dans une dictature pure et simple, ils le font d’une manière sournoise.
Je suis allée une fois en Chine et j’ai eu une conversation à ce sujet avec quelqu’un. Les Chinois à qui j’ai parlé m’ont dit qu’au moins en Chine, les citoyens savent que leur gouvernement ment et qu’il pratique la propagande. Aux États-Unis, au contraire, les gens ne semblent pas savoir qu’ils sont manipulés simplement parce qu’ils croient en la notion de presse libre et que les médias établis comme le New York Times sont perçus comme des organes dignes de foi.
Bien que la crédibilité des médias grand public soit de plus en plus remise en question par les publications de WikiLeaks, les gens n’examinent généralement pas l’information de façon critique. Le public est conditionné à penser que si le New York Times publie un article, il doit être un fait réel. Dans de nombreux cas, les gens ne lisent même pas les nouvelles et ce sont souvent les titres qui influencent l’opinion publique. Pensez à l’article du New York Times qui a poussé les États-Unis à envahir l’Irak. Ils ont tout simplement publié le discours de l’ancien secrétaire d’État Colin Powell à l’ONU, affirmant à tort que l’Irak possédait des « armes de destruction massive » et ont largement diffusé des mensonges. Je pense que même aujourd’hui, on n’accorde pas assez d’attention à ce que les médias ont fait à l’époque.
Je dirais que ce style de contrôle occidental est d’une certaine façon plus dangereux, parce que la force du contrôle est occultée. Lorsque les forces oppressives sont invisibles, il est plus difficile pour les gens d’y résister parce qu’ils ne peuvent pas voir ou même prendre conscience de la façon dont ils sont contrôlés. C’est comme un loup caché dans des peaux de mouton qui dévore lentement notre troupeau. Quand nous voyons un loup, il est peut-être plus facile pour nous de nous protéger, mais quand nous ne voyons pas la menace, l’attaque peut se poursuivre et les dommages peuvent être plus importants. C’est ce que nous avons en Occident.
D’un côté il y a Julian Assange et son combat pour la liberté d’expression et de l’autre côté il y a des médias dominés par le capital et l’empire. Ne pensez-vous pas que le prix de la liberté et de la vérité coûte plus cher que la servilité dans laquelle pataugent de nombreux prétendus journalistes ? Le combat épique du journaliste Julien Assange n’est-il pas celui de la vérité contre le mensonge, du bien contre le mal ?
Il y a un chemin vers le pouvoir et un chemin vers la vérité et les deux ne convergent jamais. Dans la structure actuelle du pouvoir, les journalistes, en tant que profession, sont systématiquement placés de telle sorte qu’ils ne sont pas en mesure de rechercher la vérité. Tant que les incitations du système ne changeront pas radicalement, la vérité et la liberté seront toujours sacrifiées sur l’autel de la salle de rédaction et nous en payons le prix fort.
Dans la guerre du gouvernement américain contre la presse libre, qui s’est déclenchée par l’attaque contre WikiLeaks et Assange, nous assistons actuellement à un affrontement entre deux forces. Nous pouvons décrire cela comme une bataille de la vérité contre le mensonge ou du bien contre le mal, mais je vois cela plutôt comme une lutte pour deux idées contradictoires : le secret contre la transparence. Un secteur de l’humanité tente de renforcer la domination en imposant des hiérarchies et en contrôlant le flux de l’information, tandis qu’un réseau décentralisé composé de gens ordinaires du monde entier s’efforce de répartir équitablement le pouvoir et défend le droit à l’autodétermination. D’un point de vue plus large, je vois cette bataille comme quelque chose qui aide à stimuler le courage moral chez chaque individu et qui est si nécessaire pour notre époque. Une confrontation entre ces deux forces opposées nous donne l’occasion de choisir ce qui est juste, de notre propre gré, et de créer un bénéfice bien plus grand qui découle de la victoire sur le mal, pour ainsi dire.
L’impérialisme US avec ses alliés a détruit des pays comme le Vietnam, l’Irak, la Libye, la Syrie, etc. sous prétexte de répandre la « démocratie » et « les droits de l’homme ». Pourquoi d’après vous l’impérialisme US a-t-il toujours besoin de guerres ?
Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont atteint le statut de superpuissance tout en devenant la police du monde. Les États-Unis ont toujours besoin d’ennemis contre lesquels se battre pour justifier leur utilisation de forces militaires, les budgets militaires gonflés et les occupations militaires à travers le monde. Ce monopole de la violence permet aux États-Unis d’exister en tant qu’empire mondial, par le biais de l’hégémonie du pétrodollar. Cela leur donne plus de pouvoir pour contrôler la géopolitique, mettant toutes les créatures de cette planète sous leur gouvernance.
Aujourd’hui, cette hégémonie du pétrodollar est de plus en plus menacée à mesure que les pays du BRICS s’éloignent du dollar. Les États-Unis y voient une menace pour leur système et font tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher cela. Par exemple, les États-Unis ont imposé des sanctions à la Russie et manipulé le prix du pétrole pour attaquer le rouble et s’engager dans des guerres monétaires. Quand tout échoue, ils passent aux actions militaires.
Les médias mainstream ne sont-ils pas à la botte des puissances de l’argent et du complexe militaro-industriel que combattent Julian Assange et ses camarades ?
Bien sûr, les médias américains sont dans la poche des puissances financières et sont profondément liés au complexe militaro-industriel. Par exemple, l’ancien rédacteur en chef du New York Times, Bill Keller, a indiqué que la société de presse entretenait des relations intimes avec les militaires et la CIA. Il a parlé ouvertement de la façon dont l’entreprise avait des conversations presque quotidiennes avec le gouvernement américain et aussi comment ils ont décidé de se taire sur des documents qui exposaient les écoutes téléphoniques sans mandat, par déférence envers l’administration Bush et après en avoir discuté avec eux. L’idée de la presse comme chien de garde de la démocratie est devenue une fiction.
C’est parce que WikiLeaks a révélé la corruption des médias en place que l’organisation est devenue une cible de représailles politiques massives. En réaction à la publication par WikiLeaks de la collection de documents militaires classifiés des États-Unis sur la guerre en Afghanistan et les registres de la guerre en Irak, les médias mainstream se sont rangés du côté du Pentagone en détournant activement l’attention du public des documents publiés et en dénigrant Assange afin de discréditer l’organisation. Cela continue encore aujourd’hui.
Vous avez écrit de nombreux articles très intéressants qui tirent la sonnette d’alarme. Parmi eux, Is the Era of Transhumanism a Final Corporate Takeover of Humanity ? D’après vous, la technologie au lieu d’être au service de l’homme n’est-elle pas plutôt un danger en permettant aux élites de contrôler les peuples ?
Selon moi, la réponse à cette question dépend vraiment de qui a accès à ces technologies et qui contrôle leur développement. Souvent, les gens s’engagent dans une discussion pour savoir si nous devrions avoir l’intelligence artificielle ou non, mais l’IA (ndlr : Intelligence Artificielle) est déjà là et comme toutes les technologies, ce qui est inventé ne peut être « désinventé ».
Au lieu de cela, ce dont nous devons parler, c’est d’une question de la distribution de la technologie. L’inégalité d’accès à la technologie crée une dynamique de pouvoir, où ceux qui y ont accès peuvent avoir un avantage injuste sur ceux qui n’y ont pas accès. La technologie est neutre, mais elle peut être utilisée pour nuire aux gens ou pour leur être bénéfique. Par exemple, Internet peut devenir un outil qui aide les gens à communiquer entre eux et à se libérer, mais en même temps, comme nous l’avons vu, il peut être utilisé comme un outil pour affaiblir les droits humains sous forme de censure et de surveillance.
Ainsi, pour moi, une démocratisation de la technologie, la transparence de ses processus de développement et le libre accès sont très importants. Et de nouvelles technologies sont développées sans que le public sache grand-chose sur leur but, leur source de financement et leur impact sur la société. C’est donc un domaine dans lequel les journalistes peuvent s’engager plus activement et s’assurer que le public soit bien informé.
Dans cette société où la surveillance est généralisée que ce soit via les réseaux sociaux ou autres outils technologiques comme les Smartphones et ordinateurs, ne peut-on pas dire que nous sommes en plein fascisme ?
Bien avant la révélation par Edward Snowden de la surveillance massive de la NSA, Assange avait prévenu le public que notre société était en train de sombrer rapidement dans une dystopie orwellienne. Le fascisme à l’ère numérique propulse ce que la police secrète de la Stasi faisait dans l’ancienne Allemagne de l’Est à un nouveau stade. Aujourd’hui, grâce aux personnes qui ont des profils Facebook, ceux-ci sont transformés en informateurs et participent activement à la collecte de données de l’agence de renseignement. En téléchargeant des photos et en partageant de l’information, ils facilitent sans le savoir la collecte d’une vaste base de données qui peut être utilisée contre des personnes. La façon dont cela se fait systématiquement sans qu’ils en soient conscients fait en sorte qu’il est difficile pour les gens de résister à cette forme de surveillance. Quand ils commencent à voir les conséquences de leur participation à ce genre d’opération d’espionnage, le mal est déjà fait et il est trop tard pour inverser le cours du système. C’est une période très dangereuse dans laquelle nous vivons.
Vous êtes une intellectuelle engagée et très active dans le combat pour la vérité et contre l’oppression et le despotisme. D’après vous, n’y a-t-il pas une nécessité pour les résistants à travers le monde de s’organiser pour contrer les desseins funestes de l’empire ?
Oui, je dis bien qu’il y a un besoin de résistance et qu’il est important que les gens du monde entier s’organisent pour reconquérir leur propre pouvoir. Mais pour moi, quand on pense à la résistance, la question est de savoir quel type de résistance il faut créer. J’en suis arrivée à reconnaître que les formes traditionnelles d’activisme sont souvent inefficaces et que nous devons maintenant adopter une nouvelle approche.
Les formes de résistance dans l’arène électorale, telles que les pétitions, les votes et les protestations, sont prévues dans les limites de la structure du pouvoir en place. Ainsi, l’activisme dans lequel la plupart d’entre nous s’engagent actuellement est autorisé. Les règles d’engagement sont établies par ceux qui contrôlent le système. Ils cachent soigneusement ce fait pour susciter certains types de réactions de la part des gens. Ceux d’entre nous qui sont engagés dans la résistance pensent que nous agissons de manière indépendante et qu’il y a des moments où nous parvenons à créer une dynamique et à changer les choses, mais nous ne pourrons jamais changer fondamentalement le système, parce qu’au bout du compte, ce sont eux qui établissent les règles. C’est ce qui fait l’illusion de la démocratie et de la liberté. Ils nous attirent dans la mascarade de la politique en installant des politiciens marionnettes. C’est comme agiter des carottes avec leurs fausses promesses devant nous, en s’assurant que nous mordons dedans et que nous nous enfonçons.
Nous avons vu à maintes reprises comment cela fonctionne. Par exemple, les Américains retournent dans une scène électorale tous les quatre ans pour choisir le moindre des deux maux de la politique qui ne fait qu’empirer à chaque élection. La classe dirigeante, par le biais de manipulations psychologiques élaborées, fait croire aux gens que s’ils luttent plus et luttent plus fort, ils pourront gagner. Cela les piégera encore plus dans les griffes du pouvoir. Ceux qui sont au pouvoir ont peur que les gens découvrent la vérité et commencent à sortir de ce système de contrôle, parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent exercer leur pouvoir que dans leur aire de contrôle.
Nous devons résister, mais nous devons réfléchir à la forme que cela doit prendre et à la façon dont nous pouvons nous engager dans une bataille selon nos propres conditions. Pour cela, nous devons nous engager dans un activisme sans permission, c’est-à-dire revendiquer notre pouvoir sans compromis et commencer à mettre en œuvre des changements sans demander d’approbation. En innovant quelque chose de nouveau, nous pouvons rendre l’ancien système obsolète. Pour ce genre de résistance, nous n’avons pas à nous battre. La lutte et la souffrance ne sont plus nécessaires. Tout ce dont nous avons besoin, c’est de notre esprit créatif et de notre audace pour tracer une nouvelle voie. Pour cela, il nous faut de la persévérance pour ne pas succomber à leur tentation. Nous en avons eu un aperçu pendant le mouvement Occupy avec le refus catégorique des gens de faire des revendications. À l’époque, les « occupants » étaient constamment critiqués pour leur absence de revendications.
Rappelez-vous comment un média grand public a ridiculisé les activistes en leur disant : « Que réclamez-vous ? », a décrit son mouvement sans chef comme étant désorganisé et a vu sa philosophie de la décentralisation comme une faiblesse plutôt que comme une force. Mais l’idée du mouvement d’occupation était d’essayer de créer une nouvelle société à travers la participation directe du peuple au pouvoir par des principes d’entraide et d’association volontaire, ce qui est le fondement du droit du Premier Amendement.
Oui, nous devons résister. Je dis que nous devons résister à la tentation de nous engager dans leur jeu, de protester et de lutter contre le système, parce que notre participation à leur jeu reconnaîtrait davantage leur autorité illégitime et soutiendrait leur pouvoir. Nous devons avoir le courage de nous éloigner de leur système en créant un autre système.
Qui est le Dr. Nozomi Hayase ?
Nozomi Hayase, Ph.D. est formée en psychologie de la libération. Depuis le début de l’année 2000, elle s’est engagée dans l’éducation. Nozomi est une pionnière dans la création du premier lycée Waldorf dans la région de Puget Sound aux États-Unis. Co-directrice du programme de langues étrangères, enseignante de japonais et conseillère pédagogique, elle a activement participé à la vie de la communauté scolaire et a appris à créer un organisme à but non lucratif fondé sur le consensus. Elle continue cet engagement en enseignant la psychologie dans une école secondaire à la charte.
Elle est également journaliste et a écrit plus de 100 articles d’opinion et articles sur divers sujets allant de l’éducation à la politique et à la culture. Elle se décrit elle-même comme une « historienne de l’ère numérique » qui, en travaillant sur la plate-forme Internet, s’efforce de ramener aux archives historiques des points de vue marginalisés au sein de la société. Dans ses commentaires politiques et sociaux, elle déconstruit l’idéologie dominante et s’attaque au révisionnisme historique de l’oppression sociale afin de restaurer notre mémoire collective et de faire face aux traumatismes culturels.
Son engagement pour la justice l’a amenée à s’intéresser aux sujets controversés et aux organisations faisant l’objet de ses écrits. En tant que contributeur fréquent à CounterPunch, Nozomi a abordé de manière audacieuse des questions telles que la marginalisation de Ralph Nader dans sa campagne présidentielle aux États-Unis, la persécution de WikiLeaks et Julian Assange, des prisonniers politiques tels que Mumia Abu Jamal et des dénonciateurs tels que Chelsea Manning et Edward Snowden.
Au cours des dernières années, elle s’est concentrée sur les problèmes liés à l’invention du bitcoin, à la décentralisation et à l’autonomisation des citoyens.
Ses écrits ont reçu les éloges et la reconnaissance de personnalités des médias sociaux et nombre de ses articles ont été traduits dans diverses langues et diffusés dans le monde entier.
Nozomi HAYASE est l’auteur du livre WikiLeaks : The Global Fourth Estate
Le site officiel de Nozomi Hayase