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Les uns harcèlent les femmes tandis qu’un autre fait pire impunément

L’homme qui mangeait les petits enfants (tout crus)

En ce mois de commémoration de la révolution d’octobre 1917, il est bon de rappeler ce que firent les bolcheviks. Jean-Christophe Sellin s’y emploie dans un remarquable petit ouvrage que nous signalons ici en publiant des bonnes feuilles : https://www.legrandsoir.info/comprendre-octobre-100-ans-apres-la-revolution-de-1917.html

Mais (question d’équilibre éditorial) il est juste de rappeler ce que furent les bolcheviks et que nous rappelle ce dialogue extrait du film « Le vieil homme et l’enfant » :
« - Des ennemis de la France, t’en as pas cinquante, t’en as quatre. […] T’as d’abord les Anglais, numéro un. Après t’as les juifs. C’est pas mal non plus. Après ça, eh ben, t’as les francs-maçons et les bolcheviks.
 Les bolcheviks qui mangent des enfants ?
 Et comment, qu’ils mangent des enfants ! »

Le cannibalisme est désormais interdit partout, le harcèlement des femmes fait l’objet d’une campagne vigoureuse et planétaire.

Mais les enfants ?

S’ils ne sont plus croqués par l’ogre rouge, ils sont terrorisés par un homme politique qui (c’est un comble !) se pose en victime alors même que ses jeunes souffre-douleur ont témoigné à visage découvert à la télévision, comme nous allons le constater plus loin dans une vidéo.

Le comble est que le lascar répugne à déguster quelques-uns de ses proches (Danièle Obono, Clémentine Autain, Alexis Corbière, François Ruffin, Danielle Simonnet, Raquel Garrido ) mis sur le gril et déjà un peu découpés par les organes d’information. Amère déception que cette inappétence car la presse nous avait juré qu’il s’apprêtait à tous les dévorer pour les faire taire, ou pour leur apprendre à rentrer la chemise dans le pantalon, ou à déménager quand les médias et Olivier Dartigolle leur ordonnent de le faire.

Voyons ce que dit l’anthropophage sélectif que ses adversaires appellent Merluche ou Mélanchon avec, parfois, un jeu de mot à mourir de rire : « Ne mélenchons pas tout ! ».

« Faites-les taire ! »

(Article complet [ici-).

« Hors campagne électorale, je ne crois pas qu’il y ait eu dans le passé récent une telle hargne médiatique d’aussi longue durée contre un mouvement politique d’opposition. Celle qui nous frappe sans relâche n’a aucune limite ! Ce soir-là c’étaient des enfants qui étaient appelés à témoigner contre moi, sur le plateau de « C’est à vous ». Cette émission est un haut lieu du dénigrement contre « La France Insoumise » sous la houlette de l’opportuniste Ali Badou. Lequel Badou, oubliant de couper son micro après le passage d’Adrien Quatennens, avait déjà régalé tout le plateau de ses commentaires méprisant contre « le vrai petit apparatchik » que serait Adrien. Bref un journaliste « indépendant » comme tant d’autres. Ce soir-là, devant Apathie goguenard, Badou fait dire à deux enfants que je n’étais pas « leur meilleur souvenir de leur vie et même le contraire », que j’étais « méchant » et « dangereux ». Il s’agissait de leurs souvenir d’une émission enregistrée en …mars 2017, sept mois plus tôt ! Aussitôt repris en cœur par divers sites internet. Par exemple celui de RTL titre :« “Au tableau !” : les enfants ont un bien mauvais souvenir du “méchant” Mélenchon. » Consternant. Et ça s’appelle du « journalisme » ! Des amis qui ne se laissent pas faire se sont fait un devoir de rechercher ce que « les enfants » avaient dit à l’époque où cette émission avait été diffusée. Ils avaient dit le contraire ! Il en a été fait une petite vidéo que je vous recommande. ici ou (ajout du GS) ici pour les non inscrits à Facebook.

(Note : le photo est un ajout du GS).

On voit là que même manipuler des enfants est une méthode acceptable pour ces « journalistes ». Comme on n’a pas la même morale, on ne dira rien du critère de choix des deux petits perroquets bien dressés exhibés sur le plateau. Un tel procédé n’a choqué aucune de vaches sacrées de la corporation pourtant si prompte à beugler en cadence dès qu’il s’agit de ses « devoirs d’informer » et autre sauf conduit de la bonne conscience des faiseurs de ragots. Ce silence est évidemment une complicité. On l’a vu quand le journal Minute a titré « Mais qu’on la fasse taire, bordel ! » s’agissant de Danièle Obono. Il n’a pas titré « qu’elle se taise ! ». Non, le titre est une injonction. Donc un appel à la violence. Silence total des indignés permanents. Taubira c’était classe. Obono… Et cela la semaine où l’on apprenait que des dingues d’extrême droite envisageaient un mauvais coup contre des mosquées, Castaner et moi. La caste approuve. « Faites-les taire » est la consigne, le but. Pour cela chaque semaine depuis notre entrée au Parlement l’un ou l’autre des médias de la bande des 9 milliardaires qui contrôlent 90% des médias du pays monte un buzz de cette nature aussitôt repris par toute la boucle des médias sur internet. Confort : pendant qu’ils choisissent de parler de ça, ils s’évitent de devoir mentionner quoique ce soit de nos combats. Leur but n’est pas d’aider à penser en informant mais d’empêcher de le faire en détournant l’attention.

La caractéristique commune de ces campagnes est de viser les personnes en tant que telles. De détruire l’image et la réputation des personnes. À tour de rôle, outre votre serviteur, Danièle Obono, Clémentine Autain, Alexis Corbière, François Ruffin, Danielle Simonnet ont été exposé sur ce pilori médiatique. Tous les prétextes ont été bons, de la chemise de Ruffin hors de son pantalon au refus d’Obono de se mettre à crier « vive la France » sous le fouet. La longue saloperie contre les logements de Corbières puis Simonnet, l’abominable harcèlement contre Raquel Garrido nous ont bien montré qu’il n’y avait pas de limite.

Pourtant aucun d’entre mes amis, je dis bien aucun d’entre eux, n’a commis quelque acte que ce soit illégal, ou moralement condamnable. Il a fallu trois semaines de pilori et une mobilisation des internautes écœurés pour que le décryptage de Libération s’intéresse au sujet et disculpe nos amis. Tous les autres ont regardé en silence déferler les mensonges et pleuvoir les calomnies sans broncher. Chacun d’eux a naturellement jeté lui-même quelques pierres propices à déclencher des clics rémunérateurs. Et bien sûr dans chaque cas, à chaque occasion, mon nom, ma photo a été associé aux supposées turpitudes des malheureux crucifiés.

En fait ils ont payé leur amitié et leur partage de mes combats. Car mon nom, ce sont des clics de plus sur une page comme me l’a expliqué un de ces gestionnaires de site. Les clics doivent correspondre à un nombre de vues garanties aux annonceurs. Sitôt que le nombre de clics baisse, il faut un buzz pour faire repartir les clics. Sans aucune considération pour mes amis, pour leur famille, pour leur honneur, pour l’idée qu’ils se font d’eux-mêmes, ils ont été trainés dans la boue inlassablement. Parfois s’ajoute encore l’infamie des coups tordus. Ainsi quand le PCF exige que notre amie Daniele Simonet quitte son appartement pourtant à loyer libre. Car, bien sûr, aucun élu communiste, aucun dirigeant n’occupe de son côté non pas un logement a loyer libre mais un logement social ! Aucun très éminent dirigeant du PCF en poste n’en occupe ni n’en a occupé ! Et bien sûr, il faut oublier ces années où c’était une recommandation politique d’habiter en HLM pour « rester proches de ceux qu’on représente ». Voilà à quel niveau est tombé la direction de ce parti qui, parvenu à 2% de vote, se donne le temps de délibérer sur le logement des dirigeants de la FI.

Le résultat, on le connaît : la peur chez plus d’un. Des camarades moins connus, ou tout à fait inconnus se confient « je ne veux pas que mon nom apparaisse, c’est trop risqué ». D’autres : « je me cache, je ne veux pas d’histoire avec la presse ». Les hauts fonctionnaires favorables se cachent ou agissent sous pseudonymes. Les journalistes amis s’excusent de devoir cotiser au devoir de dénigrement. Tout le monde sait de quelles ignominies peut se payer l’engagement politique à nos côtés. Telle est l’ambiance, sciemment entretenue par la caste : « faites-les taire ». Voilà leur but. Mais c’est aussi un indicateur fort de l’état de tension et de fragilité du système. C’est pourquoi je crois important d’en parler.

En ce qui me concerne, c’est la deuxième fois avec ce sketch des enfants que j’ai le droit à une falsification pure et simple. Ainsi quand j’avais mis en garde contre le harcèlement du dénigrement contre nous sur le thème de notre soi-disant complaisance avec les islamistes. Je disais que cela pourrait nous mettre en danger à cause des violents. Qu’avais-je fait là ! Je me suis vu reprocher, sur divers plateaux et même dans le « Canard Enchainé », d’avoir menacé en fait les journalistes. Et cela au mépris de mon propos réel pourtant écrit, publié et lisible par tous. Le procédé est simple : le premier dit, le suivant répète sans vérifier et bientôt tout un plateau caquète sur un thème qui n’existe pas. Il fonctionne sans interruption désormais.

L’épisode des enfants qui se plaignent du « méchant Mélenchon » m’a paru un pic d’immoralité de cette campagne de dénigrement permanent. Peu importe les raisons d’agir de ceux qui l’ont imaginé. Ils doivent sans doute faire tellement plaisir à leurs amis de classe dans les déjeuners et diners en ville. Ce qui compte c’est le résultat. Tout ce bruit étouffe le travail concret que nous accomplissons. De nos 400 amendements à la loi de finances, pas un n’a été traité de près ou de loin. De même pour ceux de la loi de financement de la Sécurité sociale. Mieux : après nous avoir étouffé et dénigré, les bons esprits reviennent à la charge pour dire que nous « n’avons pas de propositions » ou même que nous sommes « absents ». C’est ce que rapporte Le Canard Enchainé de la bouche d’olivier Faure, président du groupe PS à l’Assemblée, sans que le palmipède se préoccupe de savoir si c’est vrai ni combien parmi les 32 députés PS étaient dans le débat et les votes et combien les 17 de la FI.

Par contre après une grosse campagne diffamante sur Simonnet, on sait tout de son logement, de son salaire. Notons qu’elle intéressait moins les mêmes impertinents quand elle dénonçait le rôle de Lafarge dans le financement de Daech. Mais ceci explique peut-être cela. En tous cas, la preuve est faite qu’il n’y a pas de limite. Un « grand » journal a même cherché à savoir dans quelle école seraient inscrits désormais les enfants de Corbière… Aucune de ces pratiques honteuses ne reçoit le moindre correctif des professionnels. Tous sont d’accord puisque tous se taisent. Beaucoup participent. Nous restons donc sans recours. Car répondre, protester déchaîne de véritables crises d’hystérie corporatiste.

Tout cela répond à une technique aussi ancienne que la caste : « pas vous, pas ça ». Sans changement depuis Jaurès, invariant sur l’ensemble des continents où notre courant existe, le truc consiste à nier ce que nous sommes, qui nous sommes pour nous rendre clivants et suspects. Je n’attends aucune pause dans cette campagne. Au contraire, plus l’exécutif dévale la pente des sondages, plus le danger s’accroît pour le cœur de la caste des riches : que le pays veuille vraiment d’une tout autre politique. L’agression sociale en cours est si évidente, si ostensible ! Elle est tellement entourée de paroles de mépris de classe ! La charge explosive s’est donc encore accrue depuis le grand signal d’alarme qu’a été le niveau d’abstention dans les élections législatives.

Dans ce contexte, le ciblage permanent des figures de « la France insoumise » est une opération à double tranchant. Certes, elle radicalise le rejet des milieux bien-pensants. Catégorie flottante en toute hypothèse. Mais elle éduque et endurci la masse de ceux qui partagent nos idées et ne s’en laissent pas compter. Ce qui leur restait de naïveté disparait. La détermination augmente. Un ample secteur d’opinion se renforce dans ses conviction et par cela même étend son influence. La leçon ne doit pas être perdue de vue. Le parti médiatique est en lutte. Nous aussi. Les campagnes de calomnies sont la dernière armes dont disposent ces gens qui savent combien la bataille morale est déjà perdue pour eux seulement six mois après la fin de la présidentielle. Le mépris présidentiel, la politique des grandes faveurs pour les riches a fait son effet ».

Jean-Luc MELENCHON

Dans la même veine que ce texte de Jean-Luc Mélenchon, on ne se lasse pas de redonner à lire cet article de Libération : « Le credo antisémite de Hugo Chavez » dont le titre et l’article même ne résistent pas à la découverte par un collaborateur du Grand Soir d’une abjecte troncature des paroles de Chavez.

Le pire n’est cependant pas que le journaliste ait menti, truqué, fait acte de malveillance dans l’espoir (déçu) que nul le verrait. Le pire est que dans la polémique qui a suivi et qui a obligé un directeur de Libération à tenter de défendre son journaliste, aucun organe de presse n’a cru bon d’intervenir, de vérifier qui disait vrai et de le faire savoir. Tous (ils se lisent entre eux) ont assisté à la querelle, aucun n’a dit un mot en faveur de la vérité, ne serait-ce qu’en référence à la déontologie, aux obligations de la Charte des journalistes, qu’ils ont signée, et qui interdit ces crapuleries.

« Le silence est un moment du langage » disait Jean-Paul Sartre pour qui parler sur un sujet et se taire sur un autre est l’expression d’un choix, donc d’une opinion. Qu’il s’agisse de troncature ou de manipulation des enfants, ceux qui ne s’y sont pas livrés auraient dû se faire entendre, se désolidariser, ne pas faire clan (retenons le mot mafia). Leur silence en fait des complices et l’opprobre rejaillit sur tous.

Apprécions enfin (car les coups tordus médiatiques sont planétaires), ces deux photos de Chavez, dont la seconde est truquée par un journal vénézuélien. Mais qu’importe ! Là-bas comme ici, la victime est un de ces leaders qu’exècrent les milliardaires qui tiennent les médias...là-bas comme ici.

C’est quelque chose de fascinant de voir à quel point ils mentent et manipulent, de vérifier à quel point le mot de Malcom X selon lequel si nous ne nous méfions pas des médias, ils nous feront aimer l’oppresseur et détester l’opprimé, reste d’actualité.

Paradoxalement, on peut aussi s’en réjouir : s’ils en sont réduits à ça, l’espace est large pour un nouveau média.

Maxime VIVAS

»» http://melenchon.fr/2017/11/07/nuisible-parasitaire-destructeur/
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