La Havane, 31.07.08 (acn) Le gouvernement de l’Equateur a communiqué formellement à Washington que les forces armées US devront quitter la base militaire de Manta - dans l’est de l’Equateur - pour novembre 2009. Le président équatorien Rafael Correa concrétise ainsi une des promesses essentielles de sa campagne électorale.
Le ministère des Affaires étrangères de l’Equateur a remis à l’ambassade des États-Unis à Quito une notification officielle sur la question.
Le document explique que le gouvernement équatorien a décidé de mettre un terme à l’« Accord de coopération bilatérale », signé le 12 novembre 1999, en vertu duquel les forces armées des États-Unis utilisaient les installations de la base militaire Eloy Alfaro, dans la région équatorienne de Manta.
Un communiqué du ministère équatorien des Affaires étrangères rappelle que cet accord autorisait les États-Unis à utiliser les « installations de la Base de l’Armée de l’air équatorienne à Manta pour des activités antidrogue ».
Or, la présence croissante des militaires états-uniens à Manta avait soulevé de fortes protestations de la part de vastes secteurs sociaux équatoriens qui estimaient que le véritable objectif de la présence militaire des États-Unis dans la base équatorienne de Manta était de prêter main forte au Plan Colombia, une vaste opération militaire menée par les États-Unis en Colombie sous prétexte de « pacifier » ce pays.
La base de Manta avait été mise à la disposition des forces armées des États-Unis par le gouvernement de l’ex président équatorien Jamil Mahuad dont le mandat prit fin soudainement en janvier 2006 après qu’il eut instauré la « dollarisation » de l’économie équatorienne, ce qui avait déclenché la crise économique la plus grave de toute l’histoire de l’Equateur.
C’est lors de la campagne électorale qui avait abouti à son élection, en janvier 2007, que l’actuel président de l’Equateur, M. Rafael Correa, avait annoncé son intention de mettre fin à la présence militaire des États-Unis dans la base de Manta.
hv