Dans un communiqué envoyé ce dimanche à la redaction de TeleSUR, le groupe rebelle a affirmé que « les points de de vue exprimés par Francisco Galán » la semaine dernière, « n’engagent pas l’ELN parce qu’ils ne correspondent pas à leur pensée ».
L’Armée de Libération Nationale de Colombie (ELN) a annoncé ce dimanche sa décision de « suspendre » son porte-parole, Francisco Galan, après la rencontre que celui-ci a eu avec le président colombien, à lvaro Uribe, et comme réponse aux discours qu’il a fait la semaine précédente qui, comme l’a affirmé la guérilla, « ne correspond pas à la pensée » du groupe rebelle.
« Nous avons décidé de suspendre (Francisco Galán) de son rôle de porte-parole et de membre de la délégation de l’ELN, suite aux dialogues avec le Gouvernement du président (àlvaro) Uribe », a informé le Commando Central du groupe partisan dans un communiqué envoyé à la redaction de TeleSUR.
Dans le texte, la guérilla affirme « que les points de de vue exprimés par Francisco Galán, n’engagent pas l’ELN parce qu’ils ne correspondent pas à leur pensée ».
Toutefois, le groupe rebelle laisse entrevoir que les dialogues de paix avec le gouvernement colombien continueront.
En ce sens, ils affirment que que les « différences » qui existent avec Galán, dont le véritable nom est Gerardo Bermúdez, tient « à l’appréciation de la situation actuelle que vit la Colombie et dans les actions nécessaires pour chercher la paix (...) cela ne constitue pas un obstacle pour qu’ensemble tout comme avec beaucoup d’autres colombiens, nous continuions à vouloir aller vers le chemin qui dépasse définitivement le conflit social et armé grave dont souffre la Colombie ».
De même, l’ELN indique que « Francisco Galan ne trouvera pas d’obstacles » pour « développer son option politique, comme il l’entend », conclut le texte.
Jeudi, Galan a annoncé son renoncement à la guerre afin de chercher un accord de paix avec le Gouvernement du président àlvaro Uribe, avec lequel il a décidé de chercher des alternatives qui permettent « le dépassement définitif » du conflit armé colombien.
« De manière volontaire j’ai pris la décision de renoncer à la guerre. Non à mes convictions, j’ai renoncé à la guerre. Je crois que c’est le moment où le pays doit rechercher la paix », a t-il exprimé à des journalistes après sa rencontre avec le président Uribe à la Maison de Nariño.
« Le président m’a autorisé à maintenir une relation permanente avec le Commando Central (Coce, de l’ELN) pour chercher une issue vers la paix », a spécifié Galán, qui jusqu’à ce dimanche a été porte-parole du groupe rebelle.
Le gouvernement et l’ELN avaient entamé des dialogues de paix en décembre 2005 à Cuba. Depuis le début, la négociation a été observée par des garants nationaux, chefs cubains et Garcàa Márquez lui-même.
Le dialogue a eu des hauts et des bas, des accords et des désaccords. En décembre dernier, les parties ont quitté la table des négociations n’ayant pas réussi à se mettre d’accord sur un « Accord de principe éventuel », qui inclurait un cessez le feu et la fin des hostilités pendant une période d’essai de six mois, et qui permettrait au groupe partisan de libérer les otages en son pouvoir.
Bogota exigeait que l’ELN regroupe ses hommes dans une ou plusieurs zones afin de vérifier le cessez le feu, mais les rebelles ont refusé considérant que celà serait un « suicide » et ils ont proposé de chercher un autre type de vérification où des observateurs nationaux et internationaux interviendraient en cas de violation de la trêve.
TeleSUR/nn-RN