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L’anti-travaillisme rouge et vert .

Eléments pour un débat et une relance de la question en France et en Europe.

Chaque humain adulte et valide doit participer à la production de l’existence sociale. Ce principe peut certes supporter des exceptions. Il n’autorise pas de lui-même une civilisation capitaliste-productiviste de type travailliste qui se combine aussi sous l’effet du concurrentialisme néolibéral avec le chômage, la précarité et les bas salaires.

Il ne s’agit donc pas d’être benoitement "contre le travail" mais pas plus d’être dans son acceptation, tel quel ou même en mode "transformé". Il ne s’agit donc pas d’"abolir le travail" (salarié) mais de poursuivre la tâche de son dépérissement. Lequel n’est certes pas pour demain. Ce qui est à l’ordre du jour par contre c’est la riposte aux travaillistes en France (Sarkozy le 1er mai 2012) et en Europe (relance d’un travaillisme dur) via une certaine RTT à débattre.

1- Travaillisme dur (droite), travaillisme soft (social-libéralisme PS).

Relance d’un travaillisme dur ? Pourquoi dur ? Parceque tous les paramètres classiques de l’exploitation de la force de travail sont augmentés ou prévus pour l’être, dans le privé comme dans le public. Lire sur Médiapart la casse de l’Europe sociale.

Si le travaillisme dur représente les forces économiques (MEDEF en France) et politiques (Sarkozy et Le Pen) qui entendent augmenter le temps de travail, baisser globalement les salaires (quitte à user d’une variation trompeuse calée sur le mérite), le travaillisme soft représente lui les forces économiques et politiques, moins offensives, plus "social", plus hypocrites diront d’autres, qui peinent à accepter les 35 heures hebdomadaires instaurés tant dans le privé que dans le public mais sans pour autant évoquer un retour en arrière vers les 40 Heures . Néanmoins ils veulent "mettre la France au travail" Cela concerne les forces politiques d’alternance que sont la droite centriste de Bayrou et le PS de Hollande.

2 - Etat de l’anti-travaillisme.

Les forces politiques anti-travaillistes existent . Elles ne refusent pas le travail en soi mais veulent réduire le poids du travail salarié. On trouve trois grandes raisons qui peuvent se cumuler :
 le partage plus égalitaire du travail (revendication sociale de base à gauche),
 le bien être dans un cadre moins productiviste (écologistes),
 le travail sobre dans la perspective du dépérissement du travail salarié (communisme).

On trouve ces forces chez les écologistes, à l’extrême-gauche chez le NPA et LO. Une très forte composante anti-travailliste est présente aussi dans le Front de gauche. Un courant anti-travailliste existe au PS derrière Gérard Filoche.

Les syndicats de travailleurs salariés disposent de revendications pour la RTT contre le chômage et la précarité mais ils préfèrent avancer d’autres revendications dans la période. On peut penser que la volonté d’aller vers les 40 heures plutôt que vers les 30 heures va initier des débats et des changements.

3 - Renouer avec le mouvement RTT - Revenu pour tous et toutes de 1993-1994 parait nécessaire.

A l’époque une revue "Collectif" rassemblait des syndicalistes divers favorables à la RTT . Ce mouvement a débouché sur AC ! Agir ensemble contre le chômage qui a largement pesé sur la situation sociale et politique dans le sens d’une nouvelle RTT. Un grand débat qui a duré plusieurs années - grosso modo de 94 à 97 - a eu lieu sur les conditions de cette RTT. De nombreux ouvrages et articles ont été publiés. Ce n’est qu’ensuite que le débat a dérivé vers "la fin du travail". Une mystification.

Aujourd’hui, c’est au niveau européen qu’une initiative est nécessaire. En lien avec les autres problématiques du moment.

Christian DELARUE

Apologie sarkozienne de l’idéologie "petite-patronale".

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/240412/apologie-sarkozienne-de-l-ideologie-petite-patronale

Sarkozy, le travaillisme et le "patriotisme patronal"

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/240412/sarkozy-le-travaillisme-et-le-patriotisme-patronal Charles Vaugirard :

1944 : Quel mouvement construire ? Travaillisme ou Droite sociale ?
Posted on 31 janvier 2012

http://charlesvaugirard.wordpress.com/2012/01/31/1944-quel-mouvement-construire-travaillisme-ou-droite-sociale/

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Un futur présent, l’après-capitalisme, de Jean Sève
Michel PEYRET
Une façon de dépasser le capitalisme Le livre de référence L’essai de l’historien Jean Sève intitulé Un futur présent, l’après-capitalisme (La Dispute, 2006). Ce livre propose une interprétation du mouvement historique actuel dans le sens du dépassement possible du capitalisme. Il énonce ce qu’il envisage comme des preuves de l’existence actuelle de « futurs présents » qui seraient autant de moyens de ce dépassement du capitalisme déjà à l’oeuvre dans le réel. Sur la question (…)
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