Johnny Hallyday : l’éloge auquel nous avons échappé

Il vaut mieux prévenir que guérir
Titres de la presse
Le Monde : Nous sommes tous des Johnny Hallyday (Ah que oui).
Libération : le feu Johnny s’est éteint.
Le Parisien : Johnny « oh fini, fini pour moi ».
Canard Enchainé : Johnny alité est mort
Le Figaro : Johnny Hallyday mortellement touché malgré son bouclier fiscal
Les Echos : La bourse de Paris, en légère progression, spécule sur une amélioration de la santé de Johnny Hallyday.
Télérama : On a tous en nous quelque chose de Tennessee Williams. (numéro imprimé la veille)
Charlie Hebdo : Chanteur de Bal tragique à Los Angeles : 1 mort
Siné Hebdo : Johnny fait la mur une dernière fois
Le Grand Soir (site militant d’information alternative) : la boîte à coucou s’est cassée.
Déclarations
Nicolas Sarkozy : « j’ai décidé de prendre immédiatement des mesures d’urgence et de rebaptiser le Stade de France le Stade Johnny Hallyday »
Pierre Delanoë : « le portrait de Johnny sera affiché sur la façade de la mairie de Paris jusqu’à ce qu’il nous soit rendu sain et sauf »
Johnny Hallyday, d’origine Belge, refugié économique en Suisse, est mort aux USA. Eric Besson déplore la disparition d’une des plus grandes voix de la chanson française et déclare « Je comprends qu’on puisse trouver ça injuste, mais si nous avions fait une exception, cela aurait été la porte ouverte à tous les chanteurs étrangers, les crooners italiens notamment ».
Roselyne Bachelet : « la campagne de vaccination se poursuivra comme prévu »
Frédérique Mitterand : « et c’est dans un dernier soupir, loin des hystéries et des micros de la scène, que s’est éteint la voix du rock francophone, en emportant avec elle les souvenirs et les révoltes de toute une génération pour qui la vie se conjuguait au présent et l’autorité au passé et pour qui rien n’était impossible pour peu que l’on prête l’oreille aux paroles de ces nouveaux troubadours devenus presque malgré eux les guérisseurs d’un futur morose que l’on prétendait conjurer en déclamant des vers entrecoupés de quelques anglicismes, symboles de la transcendance des frontières culturelles de l’après-Yalta, sur des airs faussement naïfs d’une prétendue sous-culture qui n’allait pas tarder à prendre sa revanche et porter les derniers coups de grâce au be-bop, fox-trot et autres big bands peu à peu ensevelis sous les dernières décombres de l’après-guerre sur lesquelles se construisait désormais le nouveau monde en devenir et… Merde, je ne sais plus ce que je voulais dire. »
Carla Bruni : « je suis inconsolable : je ne pourrais jamais me faire Hallyday ».
Sylvie Vartan : « ça fait 20 ans que je suis enceinte de Johnny mais j’ai gardé le secret par respect pour son couple. Je vais enfin pouvoir accoucher, la conscience tranquille. »
Dick Rivers : « les nouvelles concernant ma mort sont très exagérées. »
Philippe Manoeuvre : « C’est une perte immense pour le Rock. Johnny sera irremplaçable. Toutes mes pensées vont à sa famille et particulièrement à sa femme, Yoko Ono. »
Etc...