La députée palestinienne Khalida Jarrar, qui critique ouvertement l’occupation israélienne, a vu sa détention sans procès prolongée pour la quatrième fois hier.
Les autorités ont décidé que la députée palestinienne devait être maintenue en prison, affirmant qu’elle représentait un "risque tangible" pour la population, après avoir été arrêtée à la suite d’un raid à son domicile en juillet dernier.
A l’époque, l’agence d’espionnage israélienne Shin Bet avait déclaré qu’elle était détenue avec un autre militant palestinien pour "avoir fait la promotion d’activités terroristes", bien qu’elle n’avait donné aucun autre détail.
Une déclaration des Forces de défense israéliennes (FDI) avait indiqué qu’elle était détenue "sur présomption d’implication dans des activités terroristes et des troubles publics violents".
Mme Jarrar avait été placée en "détention administrative" pour une période initiale de six mois, mais elle est maintenant incarcérée dans une prison israélienne depuis plus d’un an sans accusation.
Mme Jarrar est une membre de longue date du Front populaire pour la libération de la Palestine, un groupe marxiste considéré comme organisation terroriste par Israël, les États-Unis, le Canada et l’UE.
Elle a été élue au Conseil législatif palestinien en 2006 et représente la Palestine au Conseil de l’Europe.
Mme Jarrar est interdite de voyage en dehors des territoires occupés depuis 1988 et a été emprisonnée pendant 15 mois en décembre 2015 pour appartenance à une organisation illégale et "incitation à la violence".
Les charges retenues contre elle restent confidentielles et, en vertu du droit israélien, sa détention peut être prolongée indéfiniment.
Au moins 13 parlementaires palestiniens sont détenus dans des prisons israéliennes, dont neuf sans chef d’accusation. Certains prisonniers palestiniens sont maintenus en détention administrative depuis 11 ans.
Article publié le 26 octobre 2018 dans le quotidien communiste britannique Morning Star
Traduction NK pour Solidarité Internationale PCF