à macno :
Premièrement, de manière générale, le PCF n’a pas attendu les écolos. A l’époque où on parlait plutôt de "protection de la nature", c’était déjà une grande préoccupation de ...Waldeck Rochet.
D’autre part, question pollution, le PCF l’a toujours dénoncée comme rendant les ouvriers malades, ce qui était méprisé par les écolos politiques comme de "l’ouvriérisme". ("Une usine polluante est aussi une usine polluée." Qu’est-ce qu’on s’est fait engueuler de dire ça !)
Au demeurant, on n’a jamais obtenu, faute de soutien des écolos, qu’une usine qui utilise l’eau d’une rivière soit obligée de la pomper an aval et de la rejeter en amont, ce qui suppose son épuration avant rejet. Mais une proposition communiste ne peut être qu’idiote, ce n’est pas vous qui me contredirez.
Quant au nucléaire, c’est vrai que le parti n’a jamais été anti-nucléaire. Mais le vrai débat n’a jamais eu lieu à cause du fanatisme des écolos politiques.
Fanatisme ?
En 1981, dans le cadre de la campagne électorale, le PCF avait à son programme pour l’horizon 1990 : 25% d’électricité nucléaire, finir de développer l’hydraulique là où c’était encore possible et une étude sérieuse du renouvelable.
Les écolos politiques ont répandu l’idée dans le pays, avec l’aide des mitterrandiens et des médias audiovisuels (de gauche à l’époque comme aujourd’hui, c’est bien connu !) que le PCF était pour le tout nucléaire.
Quand l’un dit "25%" et que l’autre traduit par "tout", on est dans le fanatisme.
Rien n’empêchait les écolos d’être pour zéro nucléaire. 0% ou 25%, on aurait pu en débattre. Mais leur priorité était d’aider Mitterrand à battre Marchais, et ça a fonctionné à merveille.
Pourtant, faire croire que le Petit Oncle du Peuple était anti-nucléaire, fallait le faire. (C’est en participant à cette magouille que quelqu’un que j’admirais, Haroun Tazieff, a perdu toute mon estime, ce dont il se foutait pas mal, j’en ai conscience.)
Défaite cuisante des communistes, l’essentiel pour les écolos politiques était atteint.
Même si le résultat a été 3/4 de nucléaire dans notre électricité.