RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Information de DIE LINKE sur les résultats des élections dans les Länder allemands de la Hesse et de la Basse-Saxe.








C’est avec succès que, le dimanche 27 janvier, DIE LINKE a émergé des élections régionales en Hesse et en Basse Saxe. Après le Land de Brème, où le Parti, en mai 2007, est entré pour la première fois dans un parlement d’un Land de l’Ouest du pays, la Gauche a maintenant des parlementaires dans deux autres Länder allemands. En Basse Saxe, (capitale : Hanovre), le parti a obtenu 7,1% des voix, alors qu’en Hesse (capitale Wiesbaden), il a, avec 5,1%, franchi le seuil des 5%. Dans les deux Länder, les grands partis ont tenté d’empêcher DIE LINKE d’entrer au Parlement en faisant une campagne anticommuniste.

En Hesse, le Premier ministre sortant, Roland Koch (CDU) a échoué dans sa stratégie de vouloir gagner les élections avec une campagne populiste et de polarisation, exigeant que les les jeunes migrants délinquants soient sévèrement punis. L’Union Chrétienne Démocrate (CDU) a perdu 12% et la majorité absolue qu’elle formait avec le parti libéral (FDP). Le rejet de la rhétorique raciste et homophobe par les électeurs a été largement commenté comme un signal encourageant. La campagne du Parti social-démocrate (SPD) a été conduite par Andrea Ypsilanti, membre de l’aile gauche du SPD, qui s’est appropriée d’importants messages politiques de DIE LINKE (comme le salaire minimum, la réforme du système scolaire ou des réformes fiscales progressives) en tentant ainsi de rivaliser avec DIE LINKE. La tête de liste de DIE LINKE en Hesse, Willy van Oeyen, syndicaliste et représentant de marque du mouvement de paix allemand, a annoncé que DIE LINKE continuerait de faire pression sur le SPD, pour qu’il agisse conformément à ses promesses de campagne. La composition du futur gouvernement du Land de la Hesse est encore plutôt vague, vu la situation de faible majorité.

En Basse Saxe, un Land structurellement conservateur, DIE LINKE a atteint un résultat élevé inattendu. On pourrait l’expliquer en partie par le fait que personne ne doute d’une victoire claire de la CDU, du Premier ministre sortant, Christian Wulff, et de la coalition CDU-FDP, contrairement à la Hesse où une course au coude à coude entre les deux grands partis était attendue. La tête de liste DIE LINKE, Tina Flauger, a annoncé que DIE LINKE deviendrait une force d’opposition durable et dérangeante.

Ces deux élections modifieront de façon substantielle le paysage politique allemand. Un système avec cinq partis politiques pertinents est maintenant établi de façon durable et ce pas seulement au niveau parlementaire national, mais renforcé par les parlementaires des Länder.

Lothar Bisky, co-président de DIE LINKE, a déclaré lors de la première conférence de presse : "Nous avons causé un déplacement du curseur du paysage politique. Si l’on considère le nombre total des mandats, nous sommes la troisième force politique en Allemagne. DIE LINKE produit ses effets." Et d’ajouter : "Nous avons franchi un grand pas dans notre parti avec ce processus. Entrer au Parlement de deux grands Länder est un événement marquant. et une percée importante. Nous sommes maintenant sur la voie des élections régionales à Hambourg (24 février) et des élections municipales en Bavière (2 mars) et dans le Schleswig-Holstein (25th Mai)."

Oskar Lafontaine, co-Président de DIE LINKE, a déclaré : "Il y a plus important que l’entrée de DIE LINKE dans le parlement, à savoir le changement, par ces élections, du climat social en faveur de ceux qui se prévalent de la justice sociale. Je prédis que pour ce qui est des questions des retraites ou des politiques sociales, la coalition CDU-SPD devrait faire des concessions en notre direction, vu les pertes substantielles aux élections. " Et se référant aux positions de DIE LINKE en matière de politique régionale, il a déclaré : "Nous sommes le parti qui est contre la privatisation, pour le système d’écoles non confessionnelles, pour des études gratuites, pour le maintien des prix de l’énergie et du gaz gérés par les municipalités".

Une autre élection importante a e lieu dimanche à Leipzig : Au cours du premier référendum dans l’histoire de la ville, 87% des citoyens ont voté contre la privatisation d’une société d’utilité communale. Le référendum était soutenu par DIE LINKE.



Hesse : (participation au scrutin : 2008 64.3% ; 2003 64.6%) :

 2008 2003

CDU (Chrétiens-Démocrates) 36.8 % (42 sièges) 48.8 % (56 sièges)
SPD (Sociaux-Démocrates) 36.7 % (42 sièges) 29.1 % (33 sièges)
FDP (Liberaux Démocrates) 9.4 % (11 sièges) 7.9 % (9 sièges)
GRàœNE (Verts) 7.5 % (9 sièges) 10.1 % (12 sièges)
DIE LINKE. 5.1 % (6 sièges) 0.0 % (0 sièges)
Autres partis 4.4% (0 sièges) 4.1% (0 sièges)


Basse-Saxe : (participation au scrutin : 2008 57.0% ; 2003 67.0%) :

 2008 2003

CDU (Chrétiens-Démocrates 42.5 % (68 sièges) 48.3 % (91 sièges)
SPD (Sociaux-Démocrates) 30.3 % (48 sièges) 33.4 % (63 sièges)
FDP (Verts) 8.2 % (13 sièges) 8.1 % (15 sièges)
GRàœNE (Liberaux-Démocrates) 8.0 % (12 sièges) 7.6 % (14 sièges)
DIE LINKE. 7.1 % (11 sièges) 0.5 % (0 sièges)
Autres partis 3.9% (0 sièges) 2.0% (0 sièges)


 Traduit de l’anglais par Françoise Diehlmann




Die Linke, une Gauche pour toute l’Allemagne, par Bruno Odent.






URL de cet article 5987
   
Cuba, l’île insurgée
Vijay PRASHAD, Noam CHOMSKY
Depuis plus de 70 ans, une île située à seulement 200 km des côtes de Floride défie la puissance américaine. En dépit d’un embargo inique et cruel, son peuple est parvenu à bâtir un système éducatif performant et à former des médecins qui parcourent le monde pour venir en aide aux populations les plus vulnérables. Dans cet ouvrage, l’intellectuel Noam Chomsky, connu pour sa critique virulente de la politique étrangère américaine, et Vijay Prashad, historien et journaliste (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

"L’un des grands arguments de la guerre israélienne de l’information consiste à demander pourquoi le monde entier s’émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d’antisémitisme. Au-delà de ce qu’il y a d’odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s’en émeut davantage (et ce n’est qu’un supplément d’indignation très relatif, d’ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n’envahissent l’Irak, c’était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d’avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu’il y a quelque chose d’insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l’arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l’Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s’ennuyer quand les Rouges n’ont plus voulu jouer. Parce que l’impunité dont jouit depuis des décennies l’occupant israélien, l’instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l’impression persistante qu’ils en sont victimes en tant qu’Arabes, nourrit un sentiment minant d’injustice."

Mona Chollet

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.