RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Impuissance scientifique à modéliser la coexistence OGM ou évidence paysanne de son impossibilité, que choisira le Ministre de l’Écologie ?

Alors que le Ministre s’apprête à prendre un nouvel arrêté destiné à encadrer les cultures de maïs OGM en 2014, il est aujourd’hui indispensable de porter à sa connaissance, ainsi qu’à celle du public, des résultats d’expérimentations qui, malgré l’absence de validation scientifique, gardent la valeur de faits constatés et incontestables : la coexistence entre maïs OGM et maïs populations ou biologiques est impossible.

Interpellé en 2006 par le Réseau Semences Paysannes (RSP), un laboratoire de l’Inra a mené en 2007 avec Agrobio Périgord (AgP) une expérimentation destinée à mesurer les risques de contamination des semences paysannes de maïs "population" [1] que pourraient générer des cultures de maïs OGM.

Le taux légal de contamination des semences par des OGM est de 0. Dans la pratique, une certaine tolérance est admise pour des raisons techniques jusqu’à 0,1 %. Au delà, l’addition des éventuelles contaminations fortuites et inévitables lors des cultures risquerait de provoquer trop souvent un dépassement du taux légal de « présences fortuite » dans les récoltes qui doit rester inférieur à 0.9%.

En 2008, des contaminations importantes ont été constatées dans un champ de maïs population blanc situé sous le vent d’un champ de maïs hybride jaune : 0,75 % à 50 mètres, 0,1% à 175 mètres.

Si le maïs jaune était une variété contenant un seul transgène comme le MON 810, les taux observés seraient divisés par deux. Ils seraient équivalents pour une variété contenant deux transgènes, comme la majorité des OGM cultivés dans le monde qui sont à la fois insecticide et tolérant à un herbicide. Dans les deux cas, si une telle récolte est utilisée comme semence, ce que font tous les paysans qui cultivent des maïs populations, une telle contamination, à laquelle s’ajoutent les inévitables contaminations en culture, donnera, le plus souvent, une récolte dépassant le seuil d’étiquetage OGM obligatoire de 0,9%. Ce résultat obtenu dans des conditions particulières ne pouvant pas être généralisé, les deux associations ont demandé à l’Inra de poursuivre l’expérimentation. Au cours des années suivantes, cette tendance a été confirmée.

Pourtant, 7 ans après le premier essai, aucune réponse scientifique n’est disponible. Les expérimentations menées entre 2008 et 2011 ont disposé de très peu de moyens financiers et se sont largement appuyées sur le travail des techniciens du RSP et d’AgP : pour l’Inra, les résultats ne sont pas assez solides scientifiquement pour être publiés. En 2006, un autre laboratoire de l’Inra a mis en évidence l’existence de contaminations à très longue distance (Étude de Yves Brunet) : 8 ans après, aucun résultat scientifique n’a été publié. En 2011, la direction de l’Inra a interdit à l’un de ses laboratoires de réaliser un programme de recherche portant entre autre sur le même sujet et financé par le Ministère de l’Écologie. Depuis, aucune autre expérimentation n’a été entamée.

Incapacité ou refus de produire le moindre résultat ? Chacun est libre d’interpréter les faits avec sa propre grille de lecture.

Pour le RSP, AgP et Bio d’Aquitaine, les résultats obtenus de 2007 à 2011, sont amplement suffisants pour montrer que la coexistence entre maïs OGM et maïs populations ou biologiques est impossible. La seule interrogation qui peut subsister ne concerne que la modélisation du pourcentage précis de contaminations par définition "fortuites", mais "inévitables".

Le RSP, AgP et Bio d’Aquitaine espèrent que l’actuelle absence de preuve scientifique franco-française du risque ne cachera pas aux yeux du Ministre l’évidence du risque OGM pour le bon sens paysan et plus largement pour la société.

Réseau Semences Paysannes - AgroBio Périgord - Bio d’Aquitaine, 13 janvier 2014.

»» http://www.semencespaysannes.org/impuissan_scientifi_modeliser_coexist...

CONTACTS
Réseau Semences Paysannes (contact@semencespaysannes.org - 05.53.84.44.05)
Patrick de Kochko : 06.17.06.62.60

AgroBio Périgord (biodiversite@agrobioperigord.fr - 05.53.35.88.18)
Bio d’Aquitaine (info@bio-aquitaine.com - 05.56.81.37.70)
Elodie Gras : 06.40.19.71.18
Rémy Lebrun : 06.86.38.86.41


[1les variétés de maïs population sont sélectionnées et ressemées par les agriculteurs sur leur ferme chaque année.


URL de cet article 24041
  

Désobéir : le petit manuel, de Xavier Renou
"Celui qui n’essaie pas, et celui-là seul, a déjà perdu." On a tous déjà manifesté des dizaines de fois. On a tous signé des centaines de pétitions. Mais combien sommes-nous à nous être demandés, lucidement, sans faux-semblant, ce qu’il en était de l’efficacité, et donc, de la pertinence, de nos moyens d’actions traditionnels ? Combien sommes-nous à nous réfugier dans une espèce de pensée magique chaque fois que nous sommes en colère, en nous habituant à considérer nos modes de protestation non plus comme (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Al Qaeda est aux médias ce que Stéphanie de Monaco est à "Questions Pour Un Champion".

Viktor Dedaj

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.