RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Human Rights Watch réclame que George W. Bush soit traduit en justice.

Publié ce mardi, le nouveau rapport de l’ONG américaine Human Rights Watch dénonce les exactions commises par l’administration de l’ancien président George W. Bush et appelle Obama à ouvrir une "enquête criminelle" contre l’ancien président américain et plusieurs de ses ex-collaborateurs.

« George Tenet a demandé s’il avait la permission de recourir à des méthodes d’interrogations avancées, comme le « waterboarding » (simulacre de noyade, NDLR). Évidemment, lui ai-je répondu ».

C’est avec cette citation extraite des mémoires de George W. Bush que débute le dernier rapport de l’ONG américaine Human Right Watch (HWR), publié sous le titre : « Torture et impunité : l’administration Bush et les mauvais traitements infligés aux détenus ».

Le rapport de 107 pages fait état de plusieurs cas de tortures commis par des agents de la CIA sous l’administration de l’ancien président américain. Dans un souci de crédibilité, l’organisation donne le nom de plusieurs détenus. Mais elle s’attarde sur le cas de Zayn el-Abidin Muhammad Husayn, plus connu sous le nom d’Abu Zubaydah.

Le cas Abu Zubaydah

Car c’est pour ce dernier qu’a été conçu le « programme d’interrogation de la CIA ». L’ Agence de renseignement pensait que ce dirigeant d’Al-Qaïda détenait des informations importantes. Les différents services législatifs de l’administration américaine se sont donc attachés à légaliser l’utilisation de certaines « méthodes d’interrogation alternatives » sensées faciliter l’obtention de réponses de la part du détenu.

Une directive signée par l’ancien président aurait ainsi autorisé la CIA à « tuer, arrêter, maintenir en détention tout individu suspecté d’avoir des liens avec Al-Qaïda ». HRW souligne également l’existence de programmes de détention qui permettaient le transfert des suspects en Égypte et en Jordanie, notamment, où ils étaient « pris en charge » par les forces de sécurité locale. Sont aussi dénoncés l’existence de centres de détention secrets, où les prisonniers étaient maintenus en cellules de confinement et privés de tout contact avec le monde extérieur, sans savoir pourquoi ils étaient arrêtés.

« Les abus systématiques (…) ont résulté de décisions prises par des hauts fonctionnaires américains qui ont choisi de redéfinir, contourner ou ignorer les règles en vigueur », explique Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch.

Voir l’interview vidéo de Reed Brody, porte-parole de HRW : "Nous avons des preuves accablantes pour ouvrir une enquête criminelle"

George W. Bush indexé

Le rapport détaille les responsabilités des différents hommes politiques impliqués dans la mise en place de politiques de torture. Principaux visés : l’ex-président américain George W. Bush et son ancien vice-président Dick Cheney (qui a publiquement préconisé l’emploi de la torture), l’ex-secrétaire d’État à la Défense, Donald Rumsfeld et l’ancien directeur de la CIA George Tenet, dont les médecins perfectionnaient les méthodes illégales d’interrogatoires. L’ONG appelle à l’ouverture d’une enquête criminelle contre ces personnes et à la création d’une commission indépendante chargée de les auditionner, tout comme elle préconise le dédommagement des victimes.

George W. Bush est dans une situation particulière, car il a publiquement reconnu avoir approuvé le recours au « waterboarding ». Et il est également accusé par les auteurs du rapport d’avoir autorisé les programmes de détention secrète et de transfèrement par la CIA, de prisonniers à d’autres autorités moins regardantes sur les droits de l’homme, explique le communiqué de HRW.

Pour le porte-parole de Human Rights Watch, Reed Brody, (voir vidéo ci-dessus) l’administration d’Obama a une obligation légale d’enquêter sur ces crimes. Mais si la justice américaine ne le fait pas, il faut que « les autres pays (…) organisent eux-mêmes des enquêtes en vertu de leurs compétences universelles ». A l’instar de ces juges indépendants espagnols qui, en 2002, avaient lancé des procédures judiciaires concernant les pratiques illégales ayant court à Guantanamo et « d’autres crimes commis pendant la période Bush ».


Voir ici le rapport de Human Rights watch dans son intégralité.

SOURCE : http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20110712074053/#ixzz1Rt3PANbl

URL de cet article 14191
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Les Chinois sont des hommes comme les autres
Maxime VIVAS
Zheng Ruolin (Ruolin est le prénom) publie chez Denoël un livre délicieux et malicieux : « Les Chinois sont des hommes comme les autres ». L’auteur vit en France depuis une vingtaine d’années. Son père, récemment décédé, était un intellectuel Chinois célèbre dans son pays et un traducteur d’auteurs français (dont Balzac). Il avait subi la rigueur de la terrible époque de la Révolution culturelle à l’époque de Mao. Voici ce que dit le quatrième de couverture du livre de ZhengRuolin : « La Chine se (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

C’est amusant comme le commun des mortels s’imagine que nous sommes sans cesse affairés à leur mettre des idées dans la tête, alors que c’est en empêchant certaines pensées d’y pénétrer que nous faisons le mieux notre travail.

C.S. Lewis, 1942

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.