Afin de faciliter la privatisation la Gaceta (Journal Officiel hondurien) a été falsifiée.
Depuis que les parlementaires ont destitué illégalement le président Zelaya la frange oligarchique du pays détruit peu à peu les quelques avancées que l’ancien président avait mis en place tout en s’accaparant encore plus les services publics et les industries honduriennes. Avec la bénédiction du pouvoir politique (puisque ce sont les mêmes), et évidemment des multinationales européennes ou nord-américaines. L’article de Tercera Informacion traduit ci-dessous évoque la privatisation de l’eau en cours...
Les habitants des 90 communautés du sud du pays occuperont la centrale hydroélectrique José Cecilio de la Vallée pour exiger du Congrès National qu’il abroge le décret qui octroie cet ouvrage important à un consortium italo-hondurien. Le président du Congrès, Juan Orlando Hernández, a ordonné une révision des lois approuvées durant les trois derniers mois du régime de facto.
Tegucigalpa, 17 Fevrier. 2010 - Devant la prétention du congrès illégitime Hondurien, dominé par les mêmes congressistes que ceux qui ont fait le coup d’État l’été dernier, de donner le coup d’envoi à la privatisation de l’eau en vendant dans un premier temps la centrale hydroélectrique José Cecilio del Valle à une firme italienne, les 90 localités du Sud ont menacé de prendre possession des installations et d’en couper les chemins d’accès.
L’activité principale du congrès hondurien depuis le coup d’état a été de suspendre les droits constitutionnels, de servir de chambre de torture, et de vendre les infrastructures et les ressources publiques du Honduras au privé.
On commence maintenant à en voir les conséquences. Les propriétaires qui ont vu comment leurs terres improductives étaient travaillées par des paysans indépendants, ont repris possession de celles-ci, appuyés par la police et l’armée [1]. L’eau suit le même chemin.
La centrale hydroélectrique de José Cecilio del Valle ravitaille en eau 120 000 personnes. Jusqu’à présent publique, elle passera dans des mains privées. Le dernier jour que le dictateur Roberto Micheletti a dirigé le régime répressif, il a validé un décret approuvé par le congrès selon lequel était promulguée une loi concernant les travaux publics, parmi lesquels se trouvait la centrale hydroélectrique.
Le jour suivant, pour occulter le décret, le Journal Officiel a été falsifié. L’entreprise nationales des arts graphiques a imprimé deux séries différentes portant le même numéro et seulement 20 exemplaires contenaient le décret.
http://www.primitivi.org/spip.php?article242