A suivre les évènements de la dernière semaine au Honduras régulièrement d’abord puis en direct sur Telesur notamment pour la journée d’hier, de nombreuses questions restent actuellement sans réponse : le putsh qui va vraisemblablement échouer vu l’opposition générale en Amérique Latine, en Amérique tout court et dans le monde semble empreint d’une bonne dose d’amateurisme. Beaucoup d’éléments laissent penser que "l’agence" et des "spécialistes" us sont derrière mais ils ont laissé suffisamment d’initiative aux nombreux amis locaux (magistrats, congressistes, généraux félons), une certaine distance pour ne pas être éclaboussés de trop en cas d’échec.
D’où une impression d’amateurisme à tous les niveaux et parfois de "déjà vu" :
- le général démis de ses fonctions assure le président de sa loyauté la veille même du coup d’état (comme pinochet)
- on largue le président déposé au Costa-Rica, VIVANT et on présente une fausse lettre de démission mal fagotée, datée du 25 au lieu du 27...
- les communications sont coupées mais on peut suivre en direct les images et les voix du président déposé, de ministres, d’ambassadeurs, de nombreux journalistes, de la rue ...
La presse occidentale (en europe) minimise d’abord, jusitifie le putsh, va presque jusqu’à soutenir puis s’aperçoit que les USA ne suivent pas et donc l’UE par la voix de Moratinos se démarque et prend ses distances tout en accusant le président de tous les maux.
Il semble donc que l’intérêt pour les USA de retrouver un gouvernement aux ordres à TEGUCIGALPA soit secondaire mais que l’objectif principal de ce coup de pied dans la fourmilière c’est surtout d’étudier les réactions de l’Amérique Latine, et en premier lieu des pays de l’ALBA. Voir comment chacun réagit pour préparer des coups bien plus rudes et déterminants plus tard et ailleurs, CARACAS, LA HAVANE, LA PAZ et QUITO restant les vraies cibles.