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Histoire d’un formatage raté, par Alias.


On lâche un peu la rampe, pour une raison ou une autre, les autres vous dépassent en maugréant comme dans un escalier mécanique du métro où le moindre traînard bouchonne, on les voit bien continuer à monter en hâte, emportés qu’ils sont par des choses minutieuses et précises qui vous resteront à jamais mystérieuses et impénétrables, et bientôt il n’y a plus personne.

On est seul et c’est la nuit. C’est en tombant qu’on se rend compte, pas quand on est pressé et qu’on maugrée. C’est la nuit qu’on comprend le mieux, quand il n’y a plus personne autour.

Hugues Pagan, L’étage des morts


Nous sommes au printemps de l’an 2002. 47 ans, ménopausée par la chimiothérapie, un sein sur deux, en période d’examens médicaux qui confirmeront une rechute cancéreuse, au chômage depuis sept ans, j’ai le profil type recherché par l’employeur type, et dans le collimateur de l’ ANPE. On m’a changé d’agence, convoqué de plus en souvent, de moins en moins aimablement. Cette fois on a une solution pour mon cas : l’Objectif Projet en Groupe. Chacun de ces mots pompeux et creux m’agresse. Accolés et tombant au printemps, ils deviennent obscènes. " Objectif projet en groupe ". On croirait le lancement d’une fusée, on entend mentalement cliqueter des téléscripteurs, on imagine des mâchoires serrées. Alors qu’on ne voudrait qu ’une chose, mais alors bien : la paix. On retombe sur terre : objectif projet en groupe, c’est rien. On ne reverra jamais plus l’expression, juste OPG. Et on sait que ce n’est que du bluff, une manouvre bidon de plus, un stage à la con. Mais quand même, dix jours sur trois mois, c’est dix jours et trois mois de trop. Même sans l’échéance du cancer, même si tout allait bien, même si on avait que ça à faire, ce serait encore de trop. Je vous l’ ai dit, c’était le printemps, ça allait se jouer de mars à juillet, dix jours de merde à faire semblant qu’après ça on aura plus de problèmes, c’est pas vrai, dites moi que je cauchemarde. Mais je connais le contexte, faut plus de chômeurs longue durée, c’est tir à vue et je suis dedans et j’y couperai pas.

Donc je vais sagement à la réunion d’infos. Ils vont nous tirer d’affaires, nous tous les ratés, nous montrer ce qu’on sait faire, nous mettre sur la ligne de départ et donner le signal. L’ANPE avait envoyé tellement de convocations qu’on est beaucoup plus nombreux que ce que les prochains stages peuvent contenir. Je passe dans les derniers mon entretien personnalisé, y a plus de place, on me fera signe. Toujours ça de gagné. Une petite remise de peine. Mais l’ANPE ne me voit pas sur la liste des élus. Elle s’impatiente, elle tient un mauvais sujet qu’a pas dû aller à la réunion d’infos, sûrement une histoire de travail au noir, j’vais t’en coller une, moi, pour t’apprendre. Et que je te reconvoque, que je te menace. J’explique. On était de trop. Je serai de la prochaine charrette, c’ est promis. Ouais, c’est bon pour un coup. On me reconvoquera au milieu du stage. Ca passera encore. Et puis juste après. Ca passera plus. Le truc avec les administrations c’est qu’ils vous usent consciencieusement, mécaniquement, patiemment. Aucun risque qu’elles s’usent, elles : on bosse jusqu’à telle heure, ça ou autre chose, aucune importance, et demain ça ne sera plus la même personne au guichet. Et on peut toujours recourir à l’ inaltérable " mais vous me dites ça à moi, c’est pas de ma faute, c’est pas moi qui fait les lois ". Un employé est vieux, on en met un autre. Nul ne saura jamais combien d’administrés il aura laminé, parce qu’ils s’y mettent à plusieurs, exactement comme le peloton d’exécution où tout le monde est armé pour qu’on ne sache pas qui a tué.


Tous égaux, mais elle un peu plus que les autres

Je repense à Butch Cassidy et le Kid. Je revois Butch pouffant de rire : " S ’ils me donnaient la moitié de ce qu’ils dépensent pour ma capture, j’ arrêterai immédiatement de les voler. " Si l’Etat arrêtait d’engraisser toutes ces boîtes de " redynamisation " et autres, il peinerait pas beaucoup à me filer mes 2500 balles par mois (je parle en francs comme tout le monde) qui ne doivent pas grever tant que ça son budget. Ce n’est certainement pas cette aumône qui coûte à la collectivité, la pauvre en voit d’autres, c’est moi. C’est moi qui ne fait pas semblant que je peux trouver du boulot. J’en trouverai pas, y en a pas, j’ai pas le profil, je le sais, le monde entier le sait, mais faut pas le dire. La solution officielle, c’est la " redynamisation ".


Ernest-Antoine Seillière : "La vie est faites pour produire et, parfois seulement, pour les loisirs."

Dans dix ans, dans vingt ans, dans trente, que sais-je, il y aura peut-être un revenu minimum inconditionnel pour tous et on ne sera plus obligé de jouer la schizophrénie à donf. Mais pour le moment, c’est comme ça. Faut toujours aller au temple prier Saint Travail de dénicher un boulot que je puisse faire. On va dire, si elle est malade, elle a qu’à se tirer. Elle est en recherche d’emploi, oui ou merde ? Alors au plan théorique, il y a du boulot que je peux encore faire, sinon je ne serai pas en train de taper ce texte sur ordinateur. Seulement le type de boulot que je peux faire et les conditions de souplesse nécessaires pour arriver à l’exercer, ça intéresse plein de monde, certes mais. dans le bénévolat. Là je suis encore assez côtée. Mais si on parle salaire, je suis tout à fait hors argus. Quant à ce qui est du plan pratique, s’il est possible d’être reconnu en incapacité de travail (enfin à condition d’être patient, sans jeu de mots), il ne faut pas croire qu’on en ressortira fortuné. Après mon éjection de l’ANPE, la COTOREP m’a reconnue invalide à 80%. Et transmis mon dossier à la CAF, qui ne m’a attribué que la moitié de l’indemnisation prévue, parce que mon imposition 2001 était trop faible (les pauvres, faut pas trop leur donner d’un coup, ils s’étouffent) puis m’a radiée parce que mon imposition 2002 est trop forte. Je n’étais imposable ni alors ni aujourd’hui. L’Administration a ses raisons que la raison ignore. Et puis, un peu partout, c’est décidément très mode de radier : " Radié, radié ! ", on croirait que chaque coup de tampon fait juter l’employé, ou lui rapporte une prime.

Mais revenons à mon OPG. Coup de fil un matin. Un stage commence l’ après-midi. N’ont pas leur effectif, regardent leur liste d’attente, piochent. Coucou c’est nous, à tout à l’heure. Je réponds que pour ce qui est de cet après-midi, merci, c’est niet. On m’explique qu’en fait il ne s’ agit que d’un tour de table où se répète grosso modo le topo de la réunion d ’infos et où tout le monde se présente. Que je n’aurais pas raté grand chose si je rattrape à la réunion suivante. On est d’accord.

J’arrive à la réunion suivante. Locaux refaits, plus blanc tu meurs. Plafond, murs, boiseries, c’est l’asepsie total look. Mystère, il y a une vague degoulinure bleue sur un pilier. C’est la seule marque de vie de tout le bâtiment.

Les quelques ratés et la chef, on s’appelle tous par nos prénoms, c’est quasi libertaire. Tous égaux, tous pleins d’aptitudes, tous la baraque pour les faire fonctionner plein pot. Main dans la main vers la réussite sociale, et la chef on l’appelle Marie Claude, et sa table elle est pas plus haute que les nôtres. Sauf qu’elle, elle a le droit si elle veut de prendre l’air contrarié, de pincer son nez et de reprendre les rênes. On est tous égaux, mais elle un peu plus que les autres. Mais restée simple, hein, et compréhensive. Elle sait comment qu’on est pleins à craquer de potentiels énormes et que quand elle nous les aura révélés, ça va péter.

Elle en claque littéralement de la langue, mais ce n’est pas de l’ impatience, juste un tic tout bête. Elle se répète énormément, d’une part parce qu’elle a plusieurs groupes et qu’elle ne se rappelle jamais auquel elle a expliqué ci ou ça. D’autre part parce que consacrer dix jours pleins à disséquer comment s’en sortir avec un CV et une lettre de motivation, même à des tarés comme nous, c’est long, y a un peu de remplissage à prévoir.


Perspective " Poète maudit "

Dans le groupe il y a sept ou huit femmes et deux mecs. On doit tous re expliquer nos parcours comme à la première réunion, il me semblait bien aussi que j’avais pas loupé grand chose. Allez savoir pourquoi, les autres nanas débitent leurs topos en se raccrochant à mon regard comme à une bouée.

Elles doivent avoir pigé que je ne me fous pas de leur gueule, pis c’est moins craignos que de se déballer en fixant la chef qu’est comme nous autres. Par contre, les deux mecs se confient leurs CV yeux dans les yeux. Les femmes, ça n’y comprend rien aux histoires de mecs.

Dans le tas, y a une bonne élève. Elle a capté qu’on était en groupe pour s’ entraider (c’est plus social que tout seul, y a pas à dire), et elle a capté aussi que j’étais une littéraire. Il ne lui faudra pas une heure pour décider que je dois ouvrir une librairie. Elle n’en décrochera jamais.

Le moindre signe d’incrédulité de ma part me vaut un " Ah bon, tu veux pas travailler ". Elle doit se croire sur un plateau télé, penser qu’on doit éliminer un candidat par semaine.

Alors qu’ici, le jeu c’est de trouver une solution à chaque cas, entendez par là quelque chose qui sorte le raté des statistiques des chômeurs longue durée, fût-ce pour un mois. Après, il pourra toujours se réinscrire, s’il veut : il sera considéré comme nouveau chômeur, donc sans les indemnités qu’ il touchait et dans une autre case des statistiques. Le vrai kif, pour la chef, c’est une formation. Elle prouve sa sagacité, elle a trouvé le boulot qui convient à son client, généralement celui où il était avant, mais il faut le reformater. Sinon, s’il avait pas besoin d’être reformaté, ça reviendrait à dire qu’il va trouver du boulot, et ça c’est une autre paire de manches. Mais sortir le client des statistiques en décrétant qu’il sera tout bon après une formation, ça c’est super. Bien, la chef, bien. Gentil, le toutou. Que voilà une perspective de fin de stage qu’elle est honorable.


Ernest-Antoine Seillière dénonce "les gens qui vivent de l’assurance-chômage au lieu de vivre de leur travail".

Des fois ça se gâte, avec des comme moi, authentique pot de merde qu’on ne sait carrément pas par quel bout essayer d’y toucher. Après les tests, pourtant, que des compliments : " Vous êtes une littéraire, parfaite dans le domaine culturel et artistique ". Très valorisant, ça pose, contente. Et pour les débouchés, alors ? Bon, faut admettre que c’est un peu compliqué. Je vais être sympa, je vais essayer de l’aider : j’avais pensé à faire des relectures et corrections de textes avant leur parution. Alleluia ! Elle exulte. Elle tient sûrement une perspective pour sa case. C’est qu’on ne la paie pas à rien foutre, elle a obligation de résultat, que les fiches soient toutes en ordre. Dans les deux minutes, elle m’a sorti toutes les copies possibles de ses divers guides des métiers en ce qui concerne la relecture. Dans Avenirs-Métiers du livre, par exemple, cette rubrique s’appelle " Le parcours du combattant ". On y apprend que quarante candidats à la formation sont admis sur deux cent, la majorité d’entre eux ayant le niveau licence et maîtrise. Mais que le métier est appelé à disparaître, les éditeurs utilisant de plus en plus les correcteurs informatiques. Bien sûr, personne ne m’empêche de monter ma propre maison d’édition. (Ou d’ouvrir ma librairie, elle insiste, la bonne élève, elle veut montrer qu’elle suit). Mais force est de constater que concrètement, dans ma situation, ça va être un peu difficile (j’allais dire y a du boulot mais ce serait du mauvais esprit). Je propose " Poète maudit ". C’est modérément apprécié.


Présenter son CV à la mode 2000

Enfin je ne suis pas venue pour rien. A 47 ans, il est plus que temps de savoir qu’on est plus littéraire que matheuse. Egalement, j’apprend à rédiger mon CV comme on fait maintenant, ce qui n’a plus rien à voir avec les façons de faire officielles, apprises en stages similaires les décennies précédentes.

Par exemple, j’ai beau clamer que j’ai raté ma première année de DEUG, rien à faire ça figurera quand même. L’important, c’est de participer.

Et puis à la mode 1990, on mettait encore les diplômes avant l’expérience professionnelle. En 2000, c’est tout le contraire. Ce serait bête de rater une opportunité de carrière pour ça. (Il en va un peu des CV comme la pub dans les magazines. J’ai connu l’époque où elle se plaçait résolument sur les pages de gauche, puis sur celles de droite. L’an 2000 a tout révolutionné en permettant l’alternance).

Et surtout, on apprend à faire sa lettre de motivation. Alors ça, c’est un sommet. Préalablement, on doit se renseigner au maximum sur l’entreprise convoitée et consacrer le premier paragraphe de son courrier à faire croire qu’elle vous captive. " Madame ou Monsieur, votre entreprise est à la pointe dans le secteur des bandes caoutchoutées pour caisses de super marché, ce qui correspond à mes fantasmes les plus secrets ". " Madame ou Monsieur, votre abattoir est réputé dans toute la région et j’ai toujours rêvé de le rejoindre ".

Le salaire ? Quoi, le salaire ? C’est d’un vulgaire. On ne travaille pas pour un salaire, mais pour s’épanouir.

Je ne sais pas si ça prend bien dans les écoles, ça, mais dans un groupe de laminés d’une quarantaine d’années passées à comparer les joies respectives de l’emploi et du chômage en alternance, l’approbation est discrète. Faut dire que dans la pièce, elle est quand même la seule cadre, la chef. Nous, on est tous des encadrés ratés, modérément enthousiastes à la perspective de se faire réencadrer.

Je vois que les autres n’oseront pas, je me lance. Je demande quelle autre raison (en dehors des grandes et belles vocations de prestige qui occupent quand même un chiffre ridiculement microscopique dans le pays), quelle autre foutue raison y aurait-il d’aller bosser en dehors du salaire ? On me répond : le Lien Social. Je demande ce qui empêche les gens d’avoir du lien social avec des voisins, un club sportif, des randonneurs, une association culturelle ou militante. On me répond que la valeur incontournable, c’est toujours le travail. J’émets que, justement, c’est peut-être ce qu’il faudrait changer, vu qu’il y en a plus. Bon, c’est sûr qu’en ce qui la concerne, c’est clair qu’elle a pas trop intérêt à ce que ça change. Vu que les ratés et la valeur travail, c’est tout ce qui la fait vivre. Par contre, si on faisait un tour de table en son absence en proposant un revenu garanti inconditionnel, je crois qu’il y en aurait quelques-uns qui se laisseraient tenter. Et ceux à qui ça ne suffirait pas, les fanatiques du lien social et de la valeur travail, eh ben ils auraient moins de concurrence. Coluche aurait dit " le travail y en a pas pour tout le monde, faut le laisser à ceux qu’aiment ça ".

Si je prends mon cas perso, en dehors des périodes salariées, je me suis toujours sentie utile et en harmonie avec mes occupations, nombreuses et variées. Les seules fois où j’ai eu honte de ce que je faisais, c’est quand je bossais. C’était au mieux ridiculement inutile (assister la chargée de mission préparant les Assises de la Formation professionnelle.), au pire franchement nuisible (faire un intérim chez un avocat et se rendre compte qu ’au lieu de défendre la veuve et l’orphelin il travaillait pour les banques à massacrer les endettés.). Sans oublier au chapitre du temps perdu ces récurrentes périodes de redynamisation, passées à apprendre la rédaction d’ une lettre de motivation de la façon la plus hypocrite possible. Moi, si j’ étais recruteur et que je recevais ça, je piquerais une rage carabinée qu’on se foute de ma gueule à ce point là . Que l’embauche se fasse à l’hypocrisie, ça en dit pas mal sur ce qu’on attend d’un employé modèle.


Tu vois ce que tu me fais faire ?

Au passage, je vous ferais remarquer que partout où il faut un peu d’ humanité on a recours aux bénévoles. Les administrations sont tellement compliquées et surchargées qu’on met des médiateurs partout pour faire tampon. Dans les hôpitaux, les bénévoles se relaient pour apporter le sourire que plus un professionnel de santé ne peut ou ne veut accorder. Et vous êtes actuellement en train de consulter un webzine et non un media officiel. En poussant un poil plus loin, avec le SEL (système d’échange local) et les RERS (réseaux d’échanges réciproques de savoirs), on ne serait plus très loin de l’autogestion. De s’organiser entre nous, s’entraider. Ca devrait être possible.

Encore une fois, en imaginant un nouveau tour de table des candidats encadrés en l’absence de l’encadreuse, un qui porterait sur le capital sympathie du gouvernement et de l’administration, ça n’irait pas chercher loin à mon avis. Faut pas croire que les femmes battues aiment être battues. C’est juste qu’elles ne savent pas où aller. Dans la plupart des cas, si on leur offre une solution vivable, elles en profitent. Il en existe aussi qui tuent leurs mecs.

Les Français, je crois pas non plus qu’ils adorent voir leurs gouvernants se voter des lois d’impunité et d’immunité, relever leurs indemnités parlementaires et détourner les biens sociaux en supprimant les aides aux plus démunis, fermer les usines en engueulant ceux qui bossent pas. Mon père, quand il conduisait comme un cinglé et finissait au fossé, il hurlait à ma mère " Tu vois ce que tu me fais faire ? ". Elle disait rien, la priorité c’était d’être encore en vie, mais elle a jamais cru que c’était elle la responsable de la saloperie de mon père. Un jour, elle a senti qu’ elle pouvait, elle s’est barrée.

Quand je vois les employés appliquer avec autant de zèle les consignes de tracasseries, d’humiliations, de résiliations, je me dis qu’ils se trompent.

C’est rudement dommage qu’ils soient comme ça. C’est sur eux que le pouvoir s’appuie. C’est dire la facilité avec laquelle il pourrait s’écrouler.

En attendant ils se font haïr comme leurs chefs. Inévitablement. Rester crédible en expliquant comment convaincre un entrepreneur qu’on veut bosser par amour de son entreprise est une sacrée gageure. Le silence de mort accompagnant la démonstration n’est pas qu’un signe de respect.

Enfin, voilà , j’ai eu mon heure d’entretien individuel (sur dix jours), on a rempli notre feuille de bilan de stage collectivement sous la dictée de la chef, bientôt dehors. La bonne élève remonte dans mon estime en faisant savoir qu’on a droit au remboursement de nos frais. La chef avait omis de nous renseigner. Elle doit se dire que toucher cette monnaie nous fera repousser d’une journée notre recherche de boulot. Elle a sûrement raison. C ’est qui faut remettre la France au travail, vous savez. La mauvaise graine, à défaut de retraites, il faut la re-traiter. Bah, j’m’en fais pas. On a bien fini par réhabiliter les mauvaises herbes dans les jardins. " Considérez comment croissent les lys des champs, ils ne travaillent ni ne filent. "

Alias

En ce beau mois de juillet 2002, je ne me suis pas retrouvée seule radiée de l’ANPE : nous étions 39 000, contre 19 000 en juillet 2001, soit une augmentation de 109,1 % sur un an. Dans la région du Nord, la mesure a concerné 80% des chômeurs de longue durée.

Jean-Marie Messier a reçu en 2001 36,26 millions d’euros soit un RMI toutes les 34 secondes.


- Source : http://rezo.net/interdit/2003aout/travail3.htm (L’interdit est un webzine lillois).

- Vu sur Indy Lille




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