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Gregorios III : « une dictature de la presse sur la crise syrienne »

« Il n’y a plus de Révolution, il n’y a plus de manifestations. Il y a seulement du banditisme et le monde entier refuse de le reconnaître ». Ces paroles ne sont pas celles du président syrien Bachar el-Assad, ni celles d’un de ses ministres, ou celles d’un membre d’un quelconque gouvernement arabe soutien du régime, mais celles du patriarche de l’Église grecque-catholique melkite, dont la résidence est à Damas.

Le prélat n’a pas fait usage de termes vagues pour décrire l’actuel état de crise dans lequel se trouve plongé la Syrie : « des éléments étrangers sont entrés dans le pays et ont même commencé à frapper les chrétiens, qui ont dû quitter Homs étant donné la dangerosité de la situation », a expliqué le patriarche qui n’a pas caché une certaine insatisfaction vis-à -vis de la situation jugée trop souple du Vatican à son égard. Grégoire III s’en est pris ensuite à la presse européenne avec laquelle il a eu affaire lors de récentes visites sur le Vieux Continent pour raconter ce qui était justement en train de se passer en Syrie. «  Je n’excuse pas le régime comme j’ai pu l’entendre en France, mais je soutiens une réalité. Les journaux sont stéréotypés, ont des sources uniques et ne sont prêts à écouter personne, pas même moi », a avancé le prélat qui n’ pas hésité à parler d’une vraie « dictature de la presse au service des États-Unis ». Le patriarche a même raconté une anecdote arrivée au neveu d’un évêque travaillant à Dubaï (Émirats arabes unis), qui, alors qu’il se rendait un jour à son travail, a entendu derrière lui un homme annoncer au téléphone qu’il se trouvait à Homs, pendant que les troupes gouvernementales faisaient l’assaut de la ville, en tuant femmes et enfants.

«  On a parlé de complot, mais c’est bien plus grave que cela : il y a une volonté internationale de nuire à la Syrie », a encore affirmé Grégoire III tout en se demandant comment certains États pouvaient changer en peu de mois « le régime qui a tant fait pour sa population », alors que ces mêmes Etats ne réussissent pas à mettre fin au conflit israélo-palestinien. « Aucune sanction n’a été approuvée contre les colonies israéliennes, a-t-il ajouté, alors qu’elles sont illégales. Tout le monde en est persuadé mais personne ne fait rien ».

Enfin, répondant à une question des journalistes relative aux actions de l’armée syrienne vis-à -vis de la population, le patriarche n’a pas hésité à affirmer que l’intervention des forces armées a été « tardive et trop légère » pour espérer mettre fin aux violences des bandes rebelles.

Un témoignage important sur la situation réelle de la Syrie qui tranche singulièrement avec ce qu’on peut trouver dans les principaux media, lesquels ne se préoccupent décidément pas d’informations claires et objectives.

Capitaine Martin

Résistance http://www.resistance-politique.fr/article-gregorios-iii-une-dictature-de-la-presse-sur-la-crise-syrienne-104895386.html

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Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :
renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement.

H. Krazucki
ancien secrétaire général de la CGT

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