RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Goodyear : la CGT change de braquet

Les salariés de l’usine d’Amiens-Nord retiennent deux cadres de l’entreprise. Ils réclament l’ouverture de négociations. La direction du site de Goodyear à Amiens-Nord pensait sans doute s’en tirer à peu de frais face aux salariés de l’usine condamnée, venus réclamer l’ouverture de vraies négociations. Pari perdu. ­L’entrevue a duré plus longtemps que prévu.

«  Nous avions rendez-vous avec le directeur du site hier matin à 10 heures, mais nos questions sont une nouvelle fois restées sans réponse  », ­raconte Franck Jurek, élu CGT et secrétaire adjoint du comité d’entreprise de Goodyear. À 10 h 30, les 200 salariés de l’équipe de nuit présents sur le site n’ont laissé repartir ni le directeur de la production ­Michel Dheilly ni le directeur des ressources humaines ­Bernard Glesser. «  En un an, nous avons perdu près de 14 procédures en justice. À la suite d’une réunion de bureau samedi, on a décidé, avec les ouvriers, qu’il fallait qu’on change de braquet  », explique Franck Jurek. Les deux cadres du site d’Amiens-Nord «  sont bloqués dans une des salles et ne seront pas relâchés tant que nous n’aurons pas de réponses  », poursuit le syndicaliste.

Promise à la fermeture depuis janvier dernier, l’usine de pneumatiques Goodyear d’Amiens-Nord laisse sur le carreau 1 173 salariés, déterminés aujourd’hui non plus à sauver leurs emplois mais «  à partir dignement, c’est-à-dire avec plus que les 20 000 euros que nous propose la direction  », précise Franck Jurek. En clair, entre 70 000 euros et 180 000 euros par salarié, selon les termes du plan de départs volontaires initial.

Hier, la CGT a donc décidé de jouer le tout pour le tout, pour «  que la direction revienne à la table des négociations  », parce qu’«  il n’y a plus rien à perdre et qu’on ne gagne plus rien  ». En milieu de journée, rejoints par les équipes de l’après-midi, ils étaient plus de 350 salariés à se relayer dans la salle auprès des deux cadres de l’entreprise. «  Ils ont à boire et à manger, on est allé chercher des sacs de couchage, on dormira ici et on est parti pour quinze jours s’il le faut  », explique Franck Jurek.
"La direction de GDTF (Goodyear-Dunlop Tires France) ne participera à aucune réunion avec les représentants des salariés tant que deux de ses dirigeants seront séquestrés", a indiqué, sans plus de précision, la direction de l’équipementier en France.
Le PDG de Titan International, Maurice Taylor, s’est à nouveau fendu de déclarations tout en outrance :

"Aux États-Unis, on appellerait ça un kidnapping. Ces gens seraient arrêtés et poursuivis. C’est un crime très sérieux, vous risquez la prison à vie. Mais en France, votre gouvernement ne fait rien, ça paraît fou". "Pourquoi ne vont-ils pas masqués, faire un hold-up dans une série de banques françaises ? Ainsi, ils pourraient racheter Goodyear ?"

Marion d’Allard, le 7 Janvier 2014.

»» L’Humanité.fr

Dépôt bloqué depuis novembre

Depuis près de huit semaines, les stocks de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord sont bloqués par les salariés, à l’initiative 
de la CGT. «  C’est notre trésor de guerre  », confiait hier 
Franck Jurek, secrétaire adjoint (CGT) au comité d’entreprise. «  Aucun pneu ne rentre ni ne sort du dépôt  », poursuit le syndicaliste. Un bon moyen de mettre une pression supplémentaire sur la direction afin qu’elle rejoigne la table des négociations.


URL de cet article 23971
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Georges Séguy. Résister, de Mauthausen à Mai 68.
Bernard GENSANE
Il n’a jamais été le chouchou des médias. Trop syndicaliste, trop communiste, trop intransigeant à leur goût. Et puis, on ne connaissait même pas l’adresse de son coiffeur ! Seulement, à sept ans, il participe à sa première grève pour obtenir la libération de son professeur qui a pris part aux manifestations antifascistes de Février 34. Huit ans plus tard, à l’âge de quinze ans, il rejoint les rangs de la Résistance comme agent de liaison. Lui et les siens organisent de nombreuses évasions de militants (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Il faut s’endurcir, mais sans jamais se départir de sa tendresse.

Ernesto "Che" Guevara

Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.