RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Gaza théâtre d’une tragédie humaine absolue

Respectée, la trêve à Gaza a permis à la population et aux médias internationaux de se rendre compte que le bilan de l’agression israélienne est autrement plus dramatique qu’ils ne pouvaient l’évaluer durant son déroulement, forcés qu’ils ont été de ne l’apprécier que parcellairement faute de pouvoir se déplacer à cause des bombardements barbares continus.

La situation dans la bande de Gaza telle que le monde la découvre maintenant que le calme précaire permet de l’appréhender de visu dépasse en tragique et en horreur tout ce qui en a été présenté jusqu’alors et donne un sens irrécusable à la décision prise pendant l’agression par le président de l’Autorité palestinienne de décréter la bande de Gaza en situation de catastrophe humaine.

En fait, le terme de catastrophe humaine est en deçà de ce qu’a subi et vécu la population gazaouie. Gaza est un champ de ruines où plus rien ne subsiste qui permettrait à sa population de renouer avec un semblant de vie normale aussi dure soit-elle. Des amoncellements monstrueux des ruines l’on a commencé à retirer les cadavres de victimes qui n’ont pu être recensées dans les décomptes mortuaires ayant ponctué les frappes israéliennes. La barre du nombre de Gazaouis fauchés par les pilonnements va nettement dépasser le cap des 2000. Nul ne peut encore avancer une certitude sur l’exactitude des pertes humaines car l’opération de déblaiement entamée se heurte à la précarité des moyens dont disposent les autorités et la population de Gaza. A quoi s’ajoute que des centaines parmi les milliers de blessés restés sans soins, faute aussi d’une assistance médicale réduite pour cause de destruction des infrastructures sanitaires, vont malheureusement s’ajouter à la liste des morts. L’élan humanitaire international qui s’active à aller au secours de la population gazaouie ne pourra que constater l’ampleur de la catastrophe consommée.

S’il est vrai que l’urgence à Gaza est d’apporter à sa population le secours humanitaire et sanitaire pour empêcher sur ce plan que la situation ne tourne à pire que ce qu’elle a été pendant l’agression, la communauté internationale a pour devoir et obligation morale de ne pas s’en tenir aux seules initiatives destinées à alléger les souffrances des Gazaouis. Le peuple palestinien meurtri atrocement traité n’attend pas que de la pitié de sa part. Il crie justice pour le génocide dont il est victime pour qu’Israël paie le prix de son crime contre l’humanité. A ceux qui pensent qu’ils ne demandent que la poursuite de la trêve, les survivants gazaouis infligent le plus pathétique démenti en refusant de se détacher de la résistance dont on veut faire la cause de la tragédie qu’ils vivent. L’aurait-il fait que cela aurait permis que les alliés de l’Etat sioniste étouffent le mouvement international qui a pour but la mise en accusation d’Israël et sa sanction pour son agression criminelle.

Il ne s’agit plus pour la communauté internationale horrifiée par la nature de l’Etat sioniste telle qu’elle s’est dévoilée durant le mois de son agression de lui quémander seulement la poursuite de la trêve humanitaire, mais de lui faire payer son innommable crime. Le temps de l’impunité dont il a bénéficié doit cesser sinon c’est la communauté internationale qui se déshonorera définitivement en jetant le voile sur l’inhumanité de la tragédie infligée aux Gazaouis sous prétexte qu’Israël aurait eu des raisons « compréhensibles » pour son agression.

Kharroubi Habib

»» http://sensio18.blogspot.fr/2014/08/gaza-theatre-dune-tragedie-humaine.html
URL de cet article 26547
   
Même Thème
Palestine : Un génocide normalisé - Le colonialisme dans tous ses états
Rosa Amelia Plumelle-Uribe
L’expérience montre que, historiquement, dans les situations de domination coloniale, tôt ou tard le colonisé fatalement déshumanisé, finit par adopter les méthodes de destruction violente, développées par le colonisateur. Cela expliquerait l’horreur des atrocités commises contre des civils israéliens le 7 octobre 2023 par des miliciens de Hamas. On apprend que ces Jeunes Palestiniens ont grandi dans ce qui, depuis 2007, est devenue la plus grande prison à ciel ouvert ; qu’ils y ont survécu (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« A toute époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes : autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est en même temps la puissance spirituelle dominante. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps, de ce fait, des moyens de la production intellectuelle, si bien qu’en général, elle exerce son pouvoir sur les idées de ceux à qui ces moyens font défaut. Les pensées dominantes ne sont rien d’autre que l’expression en idées des conditions matérielles dominantes, ce sont ces conditions conçues comme idées, donc l’expression des rapports sociaux qui font justement d’une seule classe la classe dominante, donc les idées de sa suprématie. »

Karl Marx

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.