Quatre jours de bombardements. 23 morts, dont plusieurs enfants. Plus de 80 blessés. Et ça continue. 1,6 millions de Palestiniens vivent à Gaza, enfermés dans une cage. Pas de moyen de s’enfuir. Les bombes tombent partout, près des écoles, sur des buildings. Les blessés affluent dans les hôpitaux, qui ont des difficultés de fonctionnement. Depuis des semaines, Gaza vit dans le noir, il n’y a plus d’électricité. Israël tire sur les cortèges des Palestiniens tués la veille. Le monde se tait. Pas un mot sur les enfants qui sont tués. Pour nos médias : Palestiniens et Israéliens s’agressent mutuellement.
Tout a commencé vendredi soir avec une provocation délibérée : l’exécution de deux responsables des Comités de Résistance Populaire. L’argument israélien pour justifier ce raid est que les deux hommes visés étaient les organisateurs d’un attentat en août dernier et s’apprêtaient à en perpétrer un autre. Comme toujours, l’armée israélienne ment et contredit ses propres enquêteurs, qui avaient conclu au mois d’octobre que les Palestiniens de Gaza n’étaient pas impliqués dans cet attentat, comme on peut le lire ici. Israël savait bien que les Palestiniens allaient répliquer à ce meurtre par des tirs de roquettes, qui leur donneraient la justification pour continuer le massacre.
Revenant des EU et n’ayant pas reçu le feu vert pour une attaque contre l’Iran maintenant, Netanyahou s’en prend à Gaza. Au moins, là , il peut y aller sans craindre une réaction de Washington. Un commentateur israélien écrit sans scrupules dans le Jerusalem Post « Il faut raser la pelouse à Gaza » « Assurer la maintenance, pour ainsi dire, dans la lutte contre le terrorisme ».
Depuis l’opération « Plomb durci », les attaques contre Gaza n’ont pas cessé. Rien que depuis le 1 janvier 2011, 260 personnes ont été tuées par Israël à Gaza. Vous voulez voir à quoi ressemble une attaque sur Gaza : visionnez la vidéo ci-dessous, plus spécialement à partir de 18 min 35. Le film Tears of Gaza a été fait lors de la guerre d’agression contre Gaza en 2008-2009.
http://www.pourlapalestine.be/
« Le fait de se définir Blanc ne s’est pas construit à travers des séances d’œnologie ou de dégustations de glaces entre amis, mais sur le saccage de la vie, de la liberté, du travail et des terres ; sur la lacération des dos ; l’enchaînement des membres ; l’étranglement des dissidents ; la destruction des familles ; le viol des mères ; la vente des enfants ; et tant d’autres actions destinées avant tout à nous refuser à toi et moi le droit de protéger et de disposer de nos propres corps. »
Ta-Nehisi Coates