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Fred, prof en Grande-Bretagne témoigne de sa situation.

Le capitalisme anglais est une mécanique parfaitement conçue. Une limite officielle sur le temps de travail qui laisse et qui accepte les heures officieuses.

Pour les profs, le temps maximum d’enseignement par semaine est de 21 heures par semaine selon l’Etat (c’est comme pour les manifs, il faut considérer davantage), ainsi les profs travaillent 52 heures par semaine. Cette disparité est légale puisque la contrainte est uniquement sur le temps d’enseignement. L’emploi du prof n’est protégé que s’il remplit ses obligations professionnelles, sinon il peut être renvoyé. (une autre cause de licenciement est l’incapacité a fonctionner avec l’équipe manageriale ; (pratique comme cause !) Ceci laisse beaucoup de marge de manoeuvre.

Les syndicats qui ressemblent davantage à des sociétés d’assurance acceptent cette situation.

Une a deux fois par an, ils proposent une grève pour améliorer les conditions de travail, mais ces grèves ne font qu’indiquer un mécontentement, elles ne luttent pas car quelque soit la décision du gouvernement, le travail reprendra le lendemain.

Les profs travaillent tant qu’ils sont trop fatigués pour avoir la moindre vie extra-scolaire, encore moins pour s’impliquer dans un travail associatif. (Ce qui est similairement vrai pour les autres catégories socioprofessionnelles).
La retraite est basée sur le meilleur salaire dans les trois dernières années du prof, l’obligeant ainsi a chercher à travailler toujours plus pour obtenir des primes de management ; l’alternative étant une retraite précaire.
C’est simple comme formule, et efficace : on supprime le répit, on place de l’insécurité et on supprime la volonté d’agir.

J’ai entendu parler d’une école, mais bien sur je ne sais pas ou elle est, a l’avant veille d’une journée de grève nationale, la directrice a dénoncé la grève comme un acte criminel comparable a un acte de pédophilie. Et si quiconque voulait faire grève, il fallait qu’il se tienne un vote dont elle pourrait connaître le résultat (et qui aurait voté quoi). Les syndicats ont fait savoir que peut-être la comparaison était maladroite, mais que cependant ils avaient voté contre. L’intimidation a si bien fonctionné, que personne n’a évoqué la possibilité de faire grève cette année. (D’après ce qu’on m’en a rapporté, puisque cela se passe dans une école que je ne connais pas).

Dans ce type d’établissement, faire grève seul serait ni plus ni moins risquer son emploi.
La mécanique c... anglaise est parfaite, puisque pour obtenir un emploi, il faut une recommandation de la part de l’employeur précédent. Ceci permet bien des intimidations ; il reste peu de choix au salarié.

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