Cet article très bien étayé prouve sans conteste qu’Assange est non seulement un bon journaliste, digne de la meilleure tradition du genre, mais encore qu’il est scrupuleux et honnête, s’attachant à protéger ses sources et évitant de nuire par les publications projetées : un disciple idéal pour une bonne pépinière de journalisme !
Quant à son ennemi – l’administration des EUA -, selon l’implacable épitomé de l’expert Mark Feldstein, sa mauvaise foi est patente dans la forme et sur le fond. Les journalistes qui ne soutiennent pas Julian ne défendent pas la base de leur métier : sont-ils incompréhensibles, ou traîtres ? De fait, leur exercice quotidien réfute absolument les dangereuses vérités que ce confrère maudit leur a offertes : ils continuent d’aller piteusement à la soupe,
Le procès anglais bidonné (bon panorama chez Moon of Alabama), en
« poursuivant de manière fondamentalement injuste un journaliste ayant révélé plus de crimes que toute autre personne encore en vie »,
est typiquement une mise en scène macabre nécessaire à l’atlantisme aux abois : avant d’élever une statue à J.A., vers 2050 peut-être, il faut faire disparaître l’homme, et son œuvre. Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté (Guy Béart, 1968) .