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Et maintenant ?

Nous avons contribué avec beaucoup d’autres à chasser Sarkozy.

Il s’agissait de condamner sans équivoque la plus grave attaque contre le monde du travail depuis la Libération et de pointer le danger pour le mouvement populaire que soit reconduit le fascisant Sarko-Medef.

Cela, sans un gramme d’illusion sur la politique et les mesures qu’une "gauche" lui succédant allait mettre en oeuvre.

Cela pour une raison fondamentale : la politique envisagée valide et s’inscrit complètement dans le cadre imposé par les marchés financiers et l’Union européenne.

- Et cette politique exige la réduction massive des dépenses publiques, donc la poursuite des attaques contre les services publics !

- Et cette politique exige le paiement rubis sur l’ongle de la dette et donc la soumission au capital financier !

- Et cette politique exige -au nom de la compétitivité des entreprises- la "réduction des coûts salariaux", autrement dit, à nouveau, la baisse du pouvoir d’achat !

- Et cette politique exige toujours au nom de la compétitivité la "flexibilité du marché du travail", c’est-à -dire un nouveau développement de la précarité, des CDD et des contrats du travail jetables !

En d’autres termes, au nom de la dette et de l’Euro, il s’agit ni plus ni moins de condamner les travailleurs et les peuples à la camisole forcée de l’austérité et des régressions sociales.

D’ailleurs, dès dimanche soir, les lampions des législatives à peine éteints, les commentateurs autorisés, les experts et le directeur du Monde passaient à l’aveu :


- "durant les élections la France s’était enfermé dans le déni"

- "l’heure de la vérité était venue"

- "les mesures d’austérité et la baisse du pouvoir d’achat étaient inéluctables"

Le directeur du Monde ajoutant que tout cela le Parti socialiste n’en avait pas fait état et que le " défi pour Hollande, c’est de rendre acceptable cette austérité ".

En la présentant -la vendant ?- comme juste !

Nous voilà donc prévenus !

Quel est dans cette situation le rôle du mouvement syndical ?

On nous fait lourdement miroiter les bienfaits du "dialogue social", de la concertation, de la collaboration entre "partenaires sociaux"… Une conférence sociale est prévue pour les 9 et 10 juillet prochains.

Chérèque comme à son habitude se précipite aux avant-postes dès qu’il s’agit de prêter la main aux trahisons du monde du travail en se contentant bruyamment d’un léger "coup de pouce" au SMIC et d’un départ limité en retraite à 60 ans qui tourne complétement le dos à ce pourquoi nous sommes descendus dans la rue à l’automne 2010 !

De son côté la direction confédérale de la CGT se félicite de la tenue de cette réunion et se prononce pour la relance de l’économie et la sortie du cadre de la rigueur. Dans un 4 pages, à partir des thémes prévus : emploi, salaires, politique industrielle, elle formule toute une série de propositions et de revendications qui incluent le retour au droit à la retraite à 60 ans pour tous et une nette augmentation du SMIC vers les 1700 euros bruts, de nouveaux droits pour les salariés…

Le piège

Soit, mais il convient d’abord de faire mesurer aux travailleurs le piège majeur que recèle la situation.

Faute de s’attaquer aux réelles causes de la crise, c’est-à -dire à la domination sans partage des marchés financiers, des multinationales, le nouveau gouvernement va appliquer la politique de rigueur exigée par les classes dominantes qui détiennent le pouvoir.

Le travail de la nouvelle majorité est donc de faire accepter par les travailleurs et les organisations syndicales les mesures d’austérité qu’elle entend mettre en oeuvre en les présentant comme un sacrifice mieux réparti qu’avant !

Pour les organisations syndicales et pour la CGT en particulier le choix essentiel demeure :

OU
accompagner les mesures à venir OU résister farouchement en ne renonçant à aucune des revendications portées par les plates-formes syndicales et par les luttes.

OU la soumission aux diktats des marchés et de l’Union européenne OU la résistance et l’organisation de la lutte, plus que jamais "TOUS ENSEMBLE".

De la même manière, il est indispensable de prendre rapidement position sur le fameux traité européen sur la stabilité (TSCG) et de le combattre sans tomber dans le panneau « rose » d’une acceptation en échange d’un « volet croissance ». Les organisations du mouvement ouvrier doivent prendre position afin que ce traité ne soit pas ratifié, sa ratification impliquant les suppressions d’emplois, les blocages de salaires, la rigueur,...

Il est du devoir des organisations et de toutes les structures à tous les niveaux de dire la vérité parce que le pire serait de laisser s’installer les illusions et de laisser la place aux désillusions de demain avec un Front national en embuscade prêt à pointer du doigt l’immigré, le fonctionnaire … afin d’épargner les véritables "fauteurs de crise".

Comme en Espagne avec ses courageux mineurs, les luttes ne vont pas s’éteindre. A nous de les rendre offensives et gagnantes par le tous ensemble contre le pouvoir du capital et les régressions sans fin auquel il condamne les peuples.

Le Front Syndical de Classe

18 juin 2012

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