QUITO - Le président équatorien Rafael Correa a déclaré jeudi par téléphone à des médias locaux qu’il était réfugié dans une chambre d’hôpital de Quito où il craignait pour sa vie, après avoir dénoncé une tentative de coup d’Etat.
"Au cas où il m’arrive quelque chose, je veux dire que mon amour pour la partrie est sans limites et que j’aimerais toujours ma famille, où que je sois", a-t-il déclaré vers 12h30 (17h30 GMT) en précisant qu’il se trouvait dans une chambre d’hôpital à Quito.
"Des policiers tentent d’entrer dans ma chambre par le toit", a-t-il dit.
"S’il m’arrive quelque chose, ils seront responsables".
"La seule chose que j’aie à perdre, c’est la vie et je le ferai avec plaisir", avait-il déclaré auparavant, après avoir dénoncé une "tentative de coup d’Etat" orchestrée par l’opposition et certains secteurs des forces de l’ordre.
Rafael Correa, 47 ans, au pouvoir depuis janvier 2007, avait auparavant tenté de calmer des policiers occupant une caserne de la capitale pour protester contre une loi réduisant leurs primes.
Accueilli par des huées il avait essuyé des gaz lacrymogènes et a été transporté dans cet hôpital proche de la caserne, entouré de manifestants.
Parallèlement l’aéroport international de Quito a été occupé par un groupe d’environ 150 militaires également opposés à cette loi et les vols ont dû être suspendus.
Selon une porte-parole du Congrès, ce bâtiment a également été occupé par des policiers.
(©AFP / 30 septembre 2010 20h09)
http://www.romandie.com/ats/news/100930180917.ku93992x.asp
Pour suivre les événements en espagnol
TELE SUR :
http://www.telesurtv.net/solotexto/senal_vivo.php
à 23h30 jeudi : Environ 4000 manifestants se trouvent devant l’hopital où Correa est sequestré. Le correspondant de Tele Sur parle de manifestants qui tentent de venir au secours de Correa. Coups de feu entendus. On attend une initiative militaire dont les chefs rejettent le coup d’état mais l’armée n’est pas encore intervenu. La confusion règne dans la mesure où la police réprime les manifestants qui veulent "sauver Correa" alors que les chefs de la police affirment leur loyauté. Question du journaliste : alors à qui obéissent ces policiers qui répriment les manifestants ?
à 00h30 vendredi : (ministère intérieur) un manifestant mort.
Le correspondant de Tele sur signale de nombreux blessés.
http://www.elcorreo.eu.org/
Face à la tentative de coup d’Etat en cours en Equateur , le gouvernement a
prononcé l’Etat d’exception. Des milliers de personnes sont descendues dans
la rue pour apporter leur soutien au président Correa.
Les forces de police s’en sont pris au président à coup de gaz lacrymogène,
l’ont littéralement agressé et ce dernier touché a du se réfugier dans un
hôpital. Dont il ne peut sortir pour le moment, la police ayant pris le
contrôle de la zone. Les forces de police ont aussi attaqué l’Assemblée
nationale et s’en sont pris à plusieurs députés. La foule s’est rendue vers
l’hôpital, à l’appel du ministre des affaires étrangères, pour porter
secours au président .
Le soulèvement de la police serait soit disant parti d’une information
erronée sur une éventuelle baisse des salaires des policiers, alors que
celui-ci a été augmenté plusieurs fois depuis que le président Correa est
entré en fonction. Il semble donc que ce soulèvement ait d’autres
motivations qui ressemblent davantage a un Coup d’Etat préparé avec le
soutien de membres de l’opposition voire des forces golpistes externes à
l’Equateur.
Plusieurs pays de la région dont l’Argentine, le Venezuela,le Pérou mais
aussi l’Unasur l’OEA ont réagi tout de suite pour apporter leur soutien au
président Correa. Les membres de l’Unasur se réunissent cette nuit en
urgence, et envisagent de se rendre en Equateur dans les prochaines heures
Après le coup d’Etat au Honduras, l’Equateur est le deuxième pays de la
région qui voit son président démocratiquement élu directement menacé par
des forces golpistes. Une tentative de plus de déstabilisation de la région.