Cet article est d’une belle innocence, de celle à défaut de sauver le monde sauve les âmes. J’aime bien ! Comme on le dit ou on le fait en appuyant sur le symbole d’un pouce levé qu’on met au-dessous d’une puanteur quelconque ou d’une perle, la technique oblige. Je ne le commente pas, mais je vais décharger ma rage -car j’en ai une, une vraie bien alimentée et pesante- sur les lecteurs-commentateurs ici présents, un peu par défaut que par lâcheté.
Je commence par Vagabond qui, tout gentil qu’il est, n’a pu s’empêcher de nous faire part d’un de ses carcans de la pensée qu’il n’est pas le seul à trainer. On est en nombre incomptable.
La démocratie aujourd’hui est une autre expression de la dictature.
Pourquoi aujourd’hui ? Ne l’a-t-elle pas été tout le temps en faisant abstraction des tentatives multiples et éphémères de la traduire dans les faits ? Déjà à sa naissance, elle était une arnaque, puisqu’elle excluait les femmes, les esclaves et les artisans ou ceux qui exerçaient des métiers manuels. Cette démocratie oligarchique s’est perpétuée à travers tous les systèmes de pouvoir qui sont nés autour de la mer blanche ou la mer du milieu jusqu’aux confins de l’Asie sous apparemment des formes différentes mais intrinsèquement les mêmes.
En plus, en Occident, le formalisme de la démocratie a mis beaucoup de temps pour s’asseoir. Il lui a fallu des institutions fortes tenues par des ronds-de-cuir, avant de se stabiliser. Ces institutions ne sont pas gratuites. Sans un système prédateur à même de les soutenir et de les parfaire, elles seraient restées vacillantes.
Et de la dictature, qu’en est-il ? C’est une simple histoire de l’Ange et du Diable qu’on raconte aux enfants pour les faire dormir. Plus sérieusement, c’est le négatif de la démocratie ou son miroir qu’elle n’accepte que s’il lui renvoie une belle image d’elle-même. L’idée que la dictature est oppressive est une idée fausse car tout pouvoir est oppressif. Mais seulement, il est important de savoir contre qui. Si c’est contre les minorités parasites, ce pouvoir peut être qualifié de juste. Si c’est contre la majorité et à l’avantage des minorités parasites, ce pouvoir peut être qualifié d’injuste et ne peut perdurer que s’il opprime d’autres peuples et donne des miettes aux siens ou s’il se met sous la protection d’un prédateur plus puissant qui peut redorer son blason en échange de sa servitude. Les artifices dont peuvent s’habiller ses deux pouvoirs ne sont essentiels que pour le besoin de se protéger comme on le fait avec les vrais habits pour se protéger des inclémences de la nature.
Passons à Hamid Benzekri.
Après le pillage des richesses, voici venu le vol des cerveaux sous couvert d’œuvre humanitaire…
Vous risquez de vous étouffer par votre lucidité. Elle peut vous jouer des tours dont vous n’allez pas vous rendre compte. Il serait sage de la maitriser pour pouvoir la communiquer aux autres qui en ont un grand besoin.
Je dirais peu de ce flux de migrants ou de réfugiés qui ressemble plus à une déportation qu’à tout autre chose et répond à une stratégie bien précise d’excellents prédateurs qui peuvent faire feu de tout bois pour maintenir leur domination sur le monde entier et non pas sur quelques contrées qui ne les intéressent que comme plates-formes dans certains cas. Comme tout n’obéit pas à la volonté de quelques-uns aussi superbes ou voraces soient-ils, espérons que tout cela va leur foirer entre les mains.
J’ai déjà beaucoup dit et je dois suivre le conseil de mon père qui me disait qu’au pays des charlatans, la vérité toute relative qu’elle soit, vous fera passer pour un charlatan si vous la dites.
Avant de revenir à votre assertion qui dénote une certaine témérité, je me dois de vous parler des formules qui deviennent tellement habituelles qu’on finit par cesser de les interroger.
Au hasard d’un hasard non innocent, prenons celle-ci : le diable niche dans le détail. Cette formule a au moins le mérite de ne pas être une coquille vide, mais on ne prend jamais la peine de la briser pour voir ce qu’elle contient. Brisons-la pour voir.
C’est un fait, les détails ont tendance à nous échapper parce qu’on appelle détail ce qui n’a pas d’importance à nos yeux ou ce qu’on se refuse de voir par entêtement ou par manque de perception. Et pourtant, dans le prix d’une banale marchandise, toute la vérité du système dans lequel on vit, y est.
Ça coûte 2, 99 d’un symbole matérialisé qui ne prend forme que par la confiance qu’on a envers l’autorité qui l’émet et le garantit par ses institutions. Je vous laisse deviner la suite et voir qu’il suffit de contrôler cette autorité pour contrôler presque tout, mais pour la contrôler il faut se présenter en son émanation légitime. Il fut des époques où elle provenait de divinités et de divins. De nos jours, c’est des peuples servant plus de divinités que de réel pourvoyeur de légitimité à l’autorité grâce aux manipulations des possédants sur le dos des non-possédants comme cela s’est toujours fait. La seule vraie divinité, ce sont les possédants des moyens qui nous permettent de vivre. Au-delà, on s’arrange comme on peut pour garder une conscience tenable.
Vous remarquerez aussi que d’ores et déjà le mensonge est dans la précision du prix qui lui est donné : 2,99, ce qui relève de l’impossible, et dans l’ignorance du nombre des parts de bénéfices ou de pertes qu’elle a connues avant d’échouer aux mains de l’acheteur. Mais le comble, c’est aussi sans savoir qu’elle a été probablement la propriété de quelqu’un d’autre que celui qui l’a produite avant même qu’elle ne soit produite puisque beaucoup de fortunes s’amassent sur les productions et les besoins à satisfaire futurs.
On peut aller vers plus de profondeur pour prouver que le changement de cette matérialité symbolique (comme le kilo gramme ou autre) ne changera rien si l’émanation pseudo-légitime de l’autorité qui la garantit reste sur ses assises. Le reste du développement, je l’abandonne au curieux qui veut en connaitre davantage.
Revenant maintenant à votre assertion. Il est faux de dire qu’ils volent les cerveaux. Ils les pêchent, serait plus juste, en se servant de plusieurs types de leurres. Mais le leurre principal est celui de leur modèle qu’ils présentent comme incontournable (on y gagne de l’argent et tralala …) et qui finit par désarçonner les cerveaux au point de les attirer comme des mouches, d’autant plus qu’ils (cerveaux) ont été façonnés pour leur plupart par ce même modèle aux frais de leurs peuples respectifs. Et ceux qui résistent, se font tout simplement éliminer par une balle dans la tête. En réalité, ils ramènent des esclaves qu’ils savent qu’ils seront dociles de par leur vulnérabilité et leur mort partielle qui les poussera à s’accrocher à des lubies parce que les autres esclaves un peu engraissés ne voudraient pas d’eux par les temps difficiles.
Un système foireux ne peut subsister que par la construction de palissades de préférence mentales pour qu’elles ne se voient pas. Et toutes les différences lui sont autant de terrain pour sa construction de palissades. Tout consiste à mettre en exergue les différences secondaires pour mieux taire les différences principales qui sont d’ordre économique uniquement parce que les besoins sont les mêmes pour tous le monde, du moins pour ce, essentiels.
Aldamir
Chaque citoyen doit se sentir concerné et interpellé dans le choix à l’avenir des dirigeants, députés et responsables dignes de confiance pour leur honnêteté et leur loyauté envers les propres valeurs de la nation.
Vous visez juste et bien. Mais comment éclairer un citoyen noyé dans la propagande d’un système au point où il a perdu jusqu’à la confiance en lui-même ? Je n’attends pas de réponse et je n’ai pas de réponse. Par contre, je peux aisément deviner qui seront au pouvoir aux prochaines élections, c’est les mêmes, ceux-là même qui ont atteint un degré d’indifférenciation jamais égalé.
Catomaier
Cet occidental se compte par milliers, mais que peut la parole face aux faits.
Ma digression s’arrête là et je souhaite à tout ceux qui j’ai cité ou que je n’ai pas cité, du courage et de la persévérance car personne n’a dit que le chemin du juste est tapissé de soie.