À quatre jours des élections parlementaires, le Garde des Sceaux, dont le mouvement politique était soupçonné de s’être financé aux dépens du Parlement européen, téléphonait pour l’intimider à un responsable de la radio publique, le menaçant d’un procès si ses journalistes continuaient de harceler des employés de son parti. Au même moment, la ministre du Travail, qui préparait une réforme du code du travail, portait plainte, au nom de son ministère, après la publication dans la presse de documents confirmant la radicalité de la réforme en gestation, que le pouvoir refusait d’admettre. Dans le même temps, le Premier ministre annonçait qu’une législation d’exception, baptisée « état d’urgence », allait être transposée dans le droit commun, restreignant ainsi, sans limite dans le temps, les libertés individuelles et la protection que la justice accorde....
Claude Askolowitch Slate 12/06/2017