Bonsoir,
Le communiqué du 28 août intitulé "Le 21 août change la nature du conflit syrien", signé par Hélène Flautre, Barbara Pompili, Pascal Durand, François de Rugy et Jean-Vincent Placé, ne me surprend pas. Du reste, je suppute que de nombreux apparatchiks et caciques d’EELV en avalisent la teneur.
Les Verts, à l’instar de leurs homologues d’outre-Rhin, ont jeté depuis belle lurette leurs principes fondateurs aux orties. Sous l’impulsion notamment de l’exécrable Daniel Cohn-Bendit et de son pote, l’opportuniste intrigant Joschka Fischer (1), lequel officia, du 27 octobre 1998 au 18 octobre 2005, en qualité de ministre des Affaires étrangères, les "écologistes" partidaires français et les Grünen renoncèrent au désarmement unilatéral, à la sortie de l’OTAN, à la non-violence et au refus de cautionner les ventes d’engins de mort. Le "pacifisme intégral" du si regretté René Dumont (2) paraît sans doute ringard à ces messieurs-dames auxquels la tenue kaki sied impeccablement. Existe-t-il des militant(-e)s de base qui ne partagent pas ces écœurants élans bellicistes ?...
(1) Pour justifier les frappes dans les Balkans des bombardiers sous la bannière des "forces alliées" (du 24 mars au 10 juin 1999), il n’hésita pas à instrumentaliser Auschwitz. L’argument massue censé clore le bec aux éventuels mégotteurs !... Idem que le parallèle entre des dictateurs contemporains, aussi détestables fussent-ils (Slobodan Milosevic, Saddam Hussein, Mouammar Khadafi, Bachar el Assad...) avec Adolf Hitler !... (2) Décédé le 18 juin 2001. À l’issue de l’opération "Tempête du désert" contre l’Irak (2 août 1990 - 28 février 1991), l’homme au pull-over rouge avait publié un essai intitulé "Cette guerre nous déshonore. Quel nouvel ordre mondial ?" (avril 1992 au Seuil). Le 18 avril 2013, les Éditions Les petits matins ont sorti une version plus développée (512 pages, 20 euros) de l’ouvrage de Jean-Paul Besset, "René Dumont, une vie saisie par l’écologie". La première mouture, parue chez Stock, date de mars 1992.